Résumé 01KHC
Le cancer du sein et le médecin
Breast cancer and the doctor
K BRAHMI (1, 2, 3), F SEDDIKI (3), N BACHIR-BOUIADJRA (1, 2).

(1) Faculté De Médecine D’Oran, Université Oran 1.
(2) Chirurgie générale, clinique chirurgicale « A », CHU Oran. 76 Bd Benzerdjeb 31000 Oran Algérie
(3) Laboratoire de Biologie du Développement et de la Différenciation. Université Oran 1 Ahmed Benbella.
relation médecin- patiente, cancer du sein, annonce
doctor-patient relationship, breast cancer, announcement
Chirurgie Autres
Contexte.
Le médecin traitant, rencontre deux types de difficultés, le patient atteint d’un cancer et la communauté médicale avec le reste du système. La prise en charge du cancer étant difficile, la multidisciplinarité est un gain réel de la bonne pratique en cancérologie. La patiente doit être accompagnée pendant sa maladie et son praticien adopte une attitude de partenaire, souvent difficile. Le cancer est une priorité nationale et le plan cancer 2015-2019, a identifié comme 5ème axe stratégique l’accompagnement du patient cancéreux (1) mais ces objectifs officiels doivent inclurent les difficultés du médecin traitant face au cancer.

Méthodes.
C’est une étude rétrospective, de 645 patientes traitées d’un cancer du sein. Elle est basée sur une enquête d’opinion auprès des patientes. Le premier contact de la patiente a été avec le chirurgien à la consultation externe, 85% des patientes arrivant en pleine détresse. L’examen clinique était minutieux et l’interrogatoire a entrainé un doute ce qui a permis à la malade d’évoquer elle même « le cancer » dans 45%. Dés la confirmation du diagnostic, l’annonce a souvent plongé la patiente dans l’incompréhension et il a fallu répéter au moins 2 fois les mêmes phrases dans 50%. Nous avons entamé sans tarder les modalités du traitement afin de faire participer la patiente. Quelques patientes (22%) étaient dans le déni total et revenaient avec un retard de 1 à plusieurs mois.

Objectif.
Attirer l’attention sur la difficulté du médecin traitant face au cancer.

Résultats.
Les patientes disent qu’au début elles sont conscientes que la maladie est grave. Elles ne comprennent la lourde tâche de leur médecin qu’en fin de traitement dans 79% et après avoir été en contact avec les nouveaux cas dans 35%. Elles se sentent en confiance ou pas dés les premiers instants avec le médecin dans 83,8%.

Discussion.
La découverte d’un nodule mammaire entraîne une détresse psychologique, avec l’espoir qu’il ne s’agisse pas d’un cancer. Après, elles sont transformées par la maladie (2) et la relation patient- médecin est une relation de confiance mais l’incertitude du cancer, modifie parfois cette relation. Dans notre pratique quotidienne, nous avons observé deux phases difficiles, l’annonce du diagnostic et la phase palliative. Pour le médecin c’est une lourde responsabilité, aider à accepter le diagnostic, rassurer et entamer avec la patiente le projet de soins, avec les avantages et les inconvénients. La patiente attend beaucoup du médecin qui doit être attentif afin que cette relation devienne plus étroite et le parcours thérapeutique moins pénible. La participation à la décision pour revaloriser le pouvoir de la patiente doit l’amener à devenir un véritable acteur de sa santé (3).

Conclusion.
Dans cette lutte contre le cancer, le médecin traitant et le psychologue doivent faire équipe pour plus de complémentarité, en particulier devant l’incidence en augmentation du cancer du sein. Chaque patiente doit être informée et intégrée à la démarche thérapeutique, en lui demandant de prendre part à la décision, une autre façon pour améliorer sa vie.

Bibliographie.
1. Plan national cancer 2015-2019, nouvelle vision stratégique, octobre 2014.
2. AFSOS. Cancer et travail. Référentiels inter- régionaux en soins oncologiques de support. 16/12/2016. www.afsos.org.
3. Edwige Rude-Antoine. Medical decision and the oncology patient–doctor relationship. Elsevier Science Direct. Médecine & Droit 2017 (2017) 15–23.
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