Résumé 0OSG4
Profil de toxicités du docétaxel et du paclitaxel 15 à 18 mois après la fin des traitements adjuvants pour un cancer du sein non métastatique: analyse des patientes lyonnaises de la cohorte CANTO
Toxicity profile of docetaxel and paclitaxel 15 to 18 months after adjuvant treatments for non-metastatic breast cancer: analysis of the Lyon patients of CANTO cohort study
A. Chour (1), S. Everhard (2), P.-E. Heudel (3), T. Bachelot (3) , C. Faure (4), N. Chopin (4), F. Beurrier (4), S. Klingler (4), D. Mouttet (4), N. Carrabin (4), S. Racadot (5), M.-P. Sunyach (5), I. Ray-Coquard (3), F. André (6) et O. Trédan (3).
(1) Faculté de Médecine Lyon Est, Université Lyon 1, 8 Avenue Rockefeller 69373 Lyon Cedex 08, France
(2) R&D UNICANCER, 101 rue de Tolbiac 75654 Paris cedex 13, France
(3) Oncologie médicale, Centre Léon Bérard, 28 Rue Laennec 69008 Lyon, France
(4) Chirurgie cancérologique, Centre Léon Bérard, 28 Rue Laennec 69008 Lyon, France
(5) Radiothérapie, Centre Léon Bérard, 28 Rue Laennec 69008 Lyon, France
(6) Oncologie médicale, Gustave Roussy, 114 Rue Edouard Vaillant 94800 Villejuif, France
(1) Faculté de Médecine Lyon Est, Université Lyon 1, 8 Avenue Rockefeller 69373 Lyon Cedex 08, France
(2) R&D UNICANCER, 101 rue de Tolbiac 75654 Paris cedex 13, France
(3) Oncologie médicale, Centre Léon Bérard, 28 Rue Laennec 69008 Lyon, France
(4) Chirurgie cancérologique, Centre Léon Bérard, 28 Rue Laennec 69008 Lyon, France
(5) Radiothérapie, Centre Léon Bérard, 28 Rue Laennec 69008 Lyon, France
(6) Oncologie médicale, Gustave Roussy, 114 Rue Edouard Vaillant 94800 Villejuif, France
docétaxel, paclitaxel, cancer du sein, toxicités, effets indésirables
docetaxel, paclitaxel, breast cancer, toxicities, side effects
Oncologie
Epidémiologie
Contexte :
Les indications de chimiothérapie (CT) adjuvante pour un cancer du sein doivent être posées sur un rapport bénéfice potentiel / risque. Il est donc important d’analyser les toxicités de ces CT à court, moyen et long termes. Les toxicités séquellaires des deux principaux taxanes doivent ainsi être mieux évaluées.
Objectifs :
L’objectif principal de la cohorte prospective CANTO est d’analyser les profils de toxicités présentés par les patientes (ptes) après la fin des traitements adjuvants (chirurgie, radiothérapie et CT). L’objectif principal de cette sous-étude est de décrire les toxicités répertoriées chez les ptes traitées au Centre Léon Bérard (Lyon), notamment celles pouvant être reliées au paclitaxel et au docétaxel.
Méthode :
Le programme CANTO est une étude prospective multicentrique toujours en cours. Les toxicités ont été répertoriées systématiquement 3 à 6 mois (M0), et 15 à 18 mois (M12) après la fin des traitements de la phase aiguë. Les données préliminaires des ptes prises en charge au Centre Léon Bérard entre 2012 et 2014 ont été analysées.
Résultats :
337 ptes ont été incluses ; 214 (63,5 %) ont reçu une CT adjuvante dont 37 avec du paclitaxel et 172 du docétaxel. Dans 82 % des cas, le docétaxel était administré en situation adjuvante, alors que le paclitaxel était le plus souvent administré en néo-adjuvant (67,7 %). Seulement 2 ptes ont reçu les 2 molécules et 3 ptes n’ont pas reçu de taxanes. Les ptes qui n’ont pas reçu de CT sont plus âgées et ont plus d’antécédents médicaux. A M0, il existe des toxicités résiduelles significatives de la CT par rapport au groupe sans CT : dysgueusie (24,1 vs 5,4 %), neuropathies périphériques (51,2 vs 29,5 %), troubles de la mémoire (20,2 vs 10,7 %), sécheresse cutanée (21,2 vs 8 %) et toxicité unguéale (62,6 vs 17,9 %). A M12, les toxicités résiduelles liées à la CT sont la dysgueusie (16,6 vs 3,9 %), les neuropathies périphériques sensitives (61,9 vs 37,3 %) et les toxicités unguéales (49,7 vs 23,5 %). Les différents grades de ces toxicités seront rapportés pendant le congrès. Il n’a pas été retrouvé de profil de toxicités différent, à M0 et à M12, entre les ptes traitées par docétaxel et par paclitaxel. Un recours important aux médecines alternatives (acupuncture, homéopathie et naturopathie) a été noté dans le groupe des ptes traitées par CT, particulièrement à M0 (67,5 vs 40,2 % pour les ptes sans CT), sans différence entre les groupes docétaxel et paclitaxel.
Conclusion :
Les toxicités résiduelles de la CT 3 à 6 mois après la fin des traitements adjuvants sont fréquentes ainsi que le recours à des médecines alternatives. A 15-18 mois, il persiste très souvent dysgueusies, neuropathies sensitives et toxicités unguéales, sans différence notable entre docétaxel et paclitaxel.
Les indications de chimiothérapie (CT) adjuvante pour un cancer du sein doivent être posées sur un rapport bénéfice potentiel / risque. Il est donc important d’analyser les toxicités de ces CT à court, moyen et long termes. Les toxicités séquellaires des deux principaux taxanes doivent ainsi être mieux évaluées.
Objectifs :
L’objectif principal de la cohorte prospective CANTO est d’analyser les profils de toxicités présentés par les patientes (ptes) après la fin des traitements adjuvants (chirurgie, radiothérapie et CT). L’objectif principal de cette sous-étude est de décrire les toxicités répertoriées chez les ptes traitées au Centre Léon Bérard (Lyon), notamment celles pouvant être reliées au paclitaxel et au docétaxel.
Méthode :
Le programme CANTO est une étude prospective multicentrique toujours en cours. Les toxicités ont été répertoriées systématiquement 3 à 6 mois (M0), et 15 à 18 mois (M12) après la fin des traitements de la phase aiguë. Les données préliminaires des ptes prises en charge au Centre Léon Bérard entre 2012 et 2014 ont été analysées.
Résultats :
337 ptes ont été incluses ; 214 (63,5 %) ont reçu une CT adjuvante dont 37 avec du paclitaxel et 172 du docétaxel. Dans 82 % des cas, le docétaxel était administré en situation adjuvante, alors que le paclitaxel était le plus souvent administré en néo-adjuvant (67,7 %). Seulement 2 ptes ont reçu les 2 molécules et 3 ptes n’ont pas reçu de taxanes. Les ptes qui n’ont pas reçu de CT sont plus âgées et ont plus d’antécédents médicaux. A M0, il existe des toxicités résiduelles significatives de la CT par rapport au groupe sans CT : dysgueusie (24,1 vs 5,4 %), neuropathies périphériques (51,2 vs 29,5 %), troubles de la mémoire (20,2 vs 10,7 %), sécheresse cutanée (21,2 vs 8 %) et toxicité unguéale (62,6 vs 17,9 %). A M12, les toxicités résiduelles liées à la CT sont la dysgueusie (16,6 vs 3,9 %), les neuropathies périphériques sensitives (61,9 vs 37,3 %) et les toxicités unguéales (49,7 vs 23,5 %). Les différents grades de ces toxicités seront rapportés pendant le congrès. Il n’a pas été retrouvé de profil de toxicités différent, à M0 et à M12, entre les ptes traitées par docétaxel et par paclitaxel. Un recours important aux médecines alternatives (acupuncture, homéopathie et naturopathie) a été noté dans le groupe des ptes traitées par CT, particulièrement à M0 (67,5 vs 40,2 % pour les ptes sans CT), sans différence entre les groupes docétaxel et paclitaxel.
Conclusion :
Les toxicités résiduelles de la CT 3 à 6 mois après la fin des traitements adjuvants sont fréquentes ainsi que le recours à des médecines alternatives. A 15-18 mois, il persiste très souvent dysgueusies, neuropathies sensitives et toxicités unguéales, sans différence notable entre docétaxel et paclitaxel.
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