Résumé 1EBQM
RECIDIVE LOCALE DES CANCERS DU SEIN APRES TRAITEMENT CONSERVATEUR - 253 cas
Local breast cancer recurrence after breast conservative surgery - 253 cases
Beryl BAYOL(1), Guillaume LE BOUËDEC(2), Marie BEGUINOT(2), Lucie TIXIER-DEVES(1), Pierre GIMBERGUES(2).
(1) laboratoire d'anatomopathologie, Centre Jean Perrin, 58 rue Montalembert, 63011 Clermont-Ferrand, FRANCE
(2) département de chirurgie oncologique, Centre Jean Perrin, 58 rue Montalembert, 63011 Clermont-Ferrand, FRANCE
(1) laboratoire d'anatomopathologie, Centre Jean Perrin, 58 rue Montalembert, 63011 Clermont-Ferrand, FRANCE
(2) département de chirurgie oncologique, Centre Jean Perrin, 58 rue Montalembert, 63011 Clermont-Ferrand, FRANCE
récidive locale
cancer du sein
nouveau primitif
type immunohistochimique
cancer du sein
nouveau primitif
type immunohistochimique
breast cancer
true recurrence
new primary
morphological/biological type
true recurrence
new primary
morphological/biological type
Anatomie et cytologie pathologiques
Chirurgie
Contexte/objectifs :
les échecs de traitement conservateur des cancers du sein infiltrants monofocaux ont fait l’objet de nombreuses publications où les données concernant la distribution topographique et la reproduction histologique des récidives locales ne sont pas spécialement décrites. L’objectif principal de ce travail était de rechercher où et quand survenaient les récidives locales des cancers du sein infiltrants après traitement conservateur radio-chirurgical classique.L’objectif secondaire était de distinguer les vraies récidives locales des nouveaux cancers primitifs.
Méthodes :
Nous avons fait l’inventaire (2001-2011) des mammectomies dites « de rattrapage » nous attachant à préciser le délai de survenue, mais aussi la différence ou non de site et d’histologie entre le cancer primitif et la récidive homolatérale s’inscrivant comme premier événement évolutif. Pour chaque cas la durée de rémission à compter de la fin de la radiothérapie complémentaire était précisée. Pour distinguer les vraies récidives locales des nouveaux cancers primitifs nous avons utilisé le critère clinique de la topographie lésionnelle, le critère anatomopathologique du type histologique, le critère biologique de l’hormonodépendance. La vraie récidive locale correspond à une récidive de même type histologique, développée dans le quadrant du site tumoral initial, le nouveau cancer primitif au contraire s’est développé à distance du site tumoral initial et présente des caractéristiques histologiques et/ou biologiques modifiées (1, 2, 3).
Résultats :
253 patientes ont été incluses: 83 récidives du site opératoire initial, 94 d'un autre quadrant, 40 récidives multifocales et 36 sous forme inflammatoire.Les vraies récidives locales ont été identifiées 112 fois (44 %) après une phase de rémission post-conservation de 8 ans (0,5-22), les nouveaux cancers primitifs 118 fois (47 %) après une rémission de 14 ans (1-38) tandis que 23 cas étaient inclassables (9 %).
Discussion/conclusion :
Dans la littérature les écarts de répartition des vraies récidives locales et des nouveaux cancers primitifs (true recurrence / new primary) respectivement 45-62 % vs 38-51 % proviennent essentiellement des différentes méthodologies et du recul disponible : les nouveaux cancers primitifs, développés à distance du site opératoire initial, sont davantage représentés dans les études qui possèdent les plus importants reculs, leur pronostic est plus favorable (1, 2, 3).
Les récidives locales après traitement conservateur correspondent à un état pathologique très hétérogène. Le caractère tardif des récidives locales, avec une phase de rémission moyenne supérieure à 10 ans sur l’ensemble de la série, 6 ans plus longue (14 versus 8) pour les nouveaux primitifs en comparaison aux vraies récidives locales, s’explique par les exigences chirurgicales avec les berges d’exérèse in sano, la maitrise dosimétrique de la radiothérapie, l’adaptation et le ciblage des traitements systémiques avec la prescription prolongée de l’hormonothérapie . La distinction par le pathologiste, de la catégorie spécifique de la récidive locale ipsilatérale induit une prise en charge thérapeutique « personnalisée ».
1- HUANG E., BUCHHOLZ T.A., MERIC F., KRISHNAMURTHYS S., MIRZA N.Q., AMES F.C. et al. Classifying local disease recurrences after breast conservation therapy based on location ans histology Cancer. 2002 ; 95 : 2059-67.
2- SMITH T.E., LEE D., TURNER B.C., CARTER D., HAFFTY B.G. True recurrence vs. new primary ipsilateral breast tumor relapse : an analysis of clinical and pathologic differences and their implications in natural history, prognoses, and therapeutic management Int. J. Radiation Oncol. Biol. Phys. 2000 ; 48 : 1281-89.
3- PANET-RAYMOND V., TRUONG P.T., McDONALD R.E., ALEXANDER C., ROSS L., WATSON P. H. True reccurence versus new primary : an analysis of ipsilateral breast tumor recurrences after breast-conserving therapy Int. J. Radiation Oncol. Biol. Phys. 2011 ; 81 : 409-417.
les échecs de traitement conservateur des cancers du sein infiltrants monofocaux ont fait l’objet de nombreuses publications où les données concernant la distribution topographique et la reproduction histologique des récidives locales ne sont pas spécialement décrites. L’objectif principal de ce travail était de rechercher où et quand survenaient les récidives locales des cancers du sein infiltrants après traitement conservateur radio-chirurgical classique.L’objectif secondaire était de distinguer les vraies récidives locales des nouveaux cancers primitifs.
Méthodes :
Nous avons fait l’inventaire (2001-2011) des mammectomies dites « de rattrapage » nous attachant à préciser le délai de survenue, mais aussi la différence ou non de site et d’histologie entre le cancer primitif et la récidive homolatérale s’inscrivant comme premier événement évolutif. Pour chaque cas la durée de rémission à compter de la fin de la radiothérapie complémentaire était précisée. Pour distinguer les vraies récidives locales des nouveaux cancers primitifs nous avons utilisé le critère clinique de la topographie lésionnelle, le critère anatomopathologique du type histologique, le critère biologique de l’hormonodépendance. La vraie récidive locale correspond à une récidive de même type histologique, développée dans le quadrant du site tumoral initial, le nouveau cancer primitif au contraire s’est développé à distance du site tumoral initial et présente des caractéristiques histologiques et/ou biologiques modifiées (1, 2, 3).
Résultats :
253 patientes ont été incluses: 83 récidives du site opératoire initial, 94 d'un autre quadrant, 40 récidives multifocales et 36 sous forme inflammatoire.Les vraies récidives locales ont été identifiées 112 fois (44 %) après une phase de rémission post-conservation de 8 ans (0,5-22), les nouveaux cancers primitifs 118 fois (47 %) après une rémission de 14 ans (1-38) tandis que 23 cas étaient inclassables (9 %).
Discussion/conclusion :
Dans la littérature les écarts de répartition des vraies récidives locales et des nouveaux cancers primitifs (true recurrence / new primary) respectivement 45-62 % vs 38-51 % proviennent essentiellement des différentes méthodologies et du recul disponible : les nouveaux cancers primitifs, développés à distance du site opératoire initial, sont davantage représentés dans les études qui possèdent les plus importants reculs, leur pronostic est plus favorable (1, 2, 3).
Les récidives locales après traitement conservateur correspondent à un état pathologique très hétérogène. Le caractère tardif des récidives locales, avec une phase de rémission moyenne supérieure à 10 ans sur l’ensemble de la série, 6 ans plus longue (14 versus 8) pour les nouveaux primitifs en comparaison aux vraies récidives locales, s’explique par les exigences chirurgicales avec les berges d’exérèse in sano, la maitrise dosimétrique de la radiothérapie, l’adaptation et le ciblage des traitements systémiques avec la prescription prolongée de l’hormonothérapie . La distinction par le pathologiste, de la catégorie spécifique de la récidive locale ipsilatérale induit une prise en charge thérapeutique « personnalisée ».
1- HUANG E., BUCHHOLZ T.A., MERIC F., KRISHNAMURTHYS S., MIRZA N.Q., AMES F.C. et al. Classifying local disease recurrences after breast conservation therapy based on location ans histology Cancer. 2002 ; 95 : 2059-67.
2- SMITH T.E., LEE D., TURNER B.C., CARTER D., HAFFTY B.G. True recurrence vs. new primary ipsilateral breast tumor relapse : an analysis of clinical and pathologic differences and their implications in natural history, prognoses, and therapeutic management Int. J. Radiation Oncol. Biol. Phys. 2000 ; 48 : 1281-89.
3- PANET-RAYMOND V., TRUONG P.T., McDONALD R.E., ALEXANDER C., ROSS L., WATSON P. H. True reccurence versus new primary : an analysis of ipsilateral breast tumor recurrences after breast-conserving therapy Int. J. Radiation Oncol. Biol. Phys. 2011 ; 81 : 409-417.
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