Résumé 2RMF4
O03 - Evaluation post-opératoire de la fonction aérobie en situation adjuvante d’un cancer du sein
O3 - Evaluation of cardiorespiratory fitness in adjuvant post-surgical breast cancer patients
F.Thuillier (1), F.Vincent (2), N.Tubiana-Mathieu (1)
(1)Oncologie Médicale, CHU de Limoges, Avenue Martin-Luther-King,87000 Limoges, France
(2)Explorations Fonctionnelles Respiratoires,CHU de Limoges, Avenue Martin-Luther-King,87000 Limoges, France
(1)Oncologie Médicale, CHU de Limoges, Avenue Martin-Luther-King,87000 Limoges, France
(2)Explorations Fonctionnelles Respiratoires,CHU de Limoges, Avenue Martin-Luther-King,87000 Limoges, France
Déconditionnement
Endurance
V02 pic
Cancer du sein
Endurance
V02 pic
Cancer du sein
Deconditioning
Endurance
VO2 peak
Breast cancer
Endurance
VO2 peak
Breast cancer
Oncologie
Chirurgie
Contexte : La fatigue post-chirurgicale d’un cancer du sein est associée significativement à un faible optimisme, une qualité de vie dégradée, et à la réduction des activités quotidiennes [1].
Objectif : L’aptitude aérobie d’un groupe témoin de 20 femmes, est comparée à celle d’un groupe de 20 patientes atteintes d’un cancer du sein (stade I à III) après chirurgie mammaire.
Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective et monocentrique (CHU de Limoges). Un moyen objectif d’évaluer la fatigue est la mesure de l’aptitude aérobie par une épreuve d’effort cardio-pulmonaire avec mesure de la consommation maximale d’oxygène (VO2 au pic de l’effort), la puissance maximale aérobie, la VO2 et la puissance au seuil ventilatoire. Le test utilisé est un test de Mann-Whitney. Le degré de significativité retenu pour les analyses était fixé à 0,05.
Résultats : La médiane d’âge est de 49 ans dans le bras témoins et de 54 ans dans le bras patientes. La VO2 pic du groupe témoins est de 24,4 (± 4,6) ml/min/kg et de 22,8 (± 5,3) ml/min/kg pour le groupe des patientes. La différence de VO2 pic (1,6 ml/min/kg) n’est pas significative (P = 0,4171). La puissance maximale du groupe témoins est de 111,2 (± 15,7) et de 92,8 (± 19,5) Watts dans le groupe des patientes. La différence de puissance maximale (18,4 Watts) est significative (P = 0,0033). La capacité aérobie des patientes est détériorée, comparativement à une population témoin indemne de pathologie néoplasique. L’endurance aérobie (VO2 et puissance au 1er seuil ventilatoire) est aussi altérée dans le groupe des patientes: la puissance au seuil du groupe témoins est de 69 (± 12,9) et de 59,9 (± 12,6) Watts dans le groupe des patientes (différence non significative P = 0,0601).
Discussion : Cette étude tend à montrer les effets délétères sur l’aptitude aérobie d’une chirurgie carcinologique mammaire avant tout traitement complémentaire adjuvant, par ses conséquences locales (limitations fonctionnelles), et systémiques (alitement, sarcopénie). S’y ajoutent de nombreux autres facteurs, dont l’anxiété, la fatigue, et le déconditionnement physique. La perte protéique est de 2 kg par semaine d’alitement. D’autres facteurs peuvent aggraver la fonte musculaire: l’altération de l’innervation, de la réponse neuro-endocrinienne au stress, les médiateurs inflammatoires, le stress oxydant et la dénutrition [2,3]. A l’inverse, un réentraînement aérobie est associé à une amélioration significative de la VO2 max chez des femmes traitées par chimiothérapie [4].
Conclusion : Notre travail montre l’intérêt des programmes de réentraînement aérobie et d’activité physique adaptée dans la prise en charge oncologique de nos patientes.
[1] Rotonda C., Guillemin F., Bonnetain F., Velten M., Conroy T (2011). Les déterminants de la fatigue associée au cancer du sein infiltrant avant et après la chirurgie. Revue d'Épidémiologie et de Santé Publique., 59, S7-S8.
[2] Reid CL, Campbell IT, Little RA. (2004). Muscle wasting and energy balance in critical illness. Clin Nutr, 23, 273–280
[3] Preiser JC, De Prato C, Peters L, Bastin MH. (2010). Effets de l’alitement sur le métabolisme musculaire. Le Praticien en Anesthésie Réanimation, 14, 80-84
[4] Vincent F., Labourey JL, Léobon S, Antonini MT, Lavau-Denes S, Tubiana-Mathieu N. (2013) Effects of a home-based walking training program on cardiorespiratory fitness in breast cancer patients receiving adjuvant chemotherapy : a pilot study. Eur J Phys Rehabil Med., 49, 319-29
Objectif : L’aptitude aérobie d’un groupe témoin de 20 femmes, est comparée à celle d’un groupe de 20 patientes atteintes d’un cancer du sein (stade I à III) après chirurgie mammaire.
Méthodes : Il s’agit d’une étude prospective et monocentrique (CHU de Limoges). Un moyen objectif d’évaluer la fatigue est la mesure de l’aptitude aérobie par une épreuve d’effort cardio-pulmonaire avec mesure de la consommation maximale d’oxygène (VO2 au pic de l’effort), la puissance maximale aérobie, la VO2 et la puissance au seuil ventilatoire. Le test utilisé est un test de Mann-Whitney. Le degré de significativité retenu pour les analyses était fixé à 0,05.
Résultats : La médiane d’âge est de 49 ans dans le bras témoins et de 54 ans dans le bras patientes. La VO2 pic du groupe témoins est de 24,4 (± 4,6) ml/min/kg et de 22,8 (± 5,3) ml/min/kg pour le groupe des patientes. La différence de VO2 pic (1,6 ml/min/kg) n’est pas significative (P = 0,4171). La puissance maximale du groupe témoins est de 111,2 (± 15,7) et de 92,8 (± 19,5) Watts dans le groupe des patientes. La différence de puissance maximale (18,4 Watts) est significative (P = 0,0033). La capacité aérobie des patientes est détériorée, comparativement à une population témoin indemne de pathologie néoplasique. L’endurance aérobie (VO2 et puissance au 1er seuil ventilatoire) est aussi altérée dans le groupe des patientes: la puissance au seuil du groupe témoins est de 69 (± 12,9) et de 59,9 (± 12,6) Watts dans le groupe des patientes (différence non significative P = 0,0601).
Discussion : Cette étude tend à montrer les effets délétères sur l’aptitude aérobie d’une chirurgie carcinologique mammaire avant tout traitement complémentaire adjuvant, par ses conséquences locales (limitations fonctionnelles), et systémiques (alitement, sarcopénie). S’y ajoutent de nombreux autres facteurs, dont l’anxiété, la fatigue, et le déconditionnement physique. La perte protéique est de 2 kg par semaine d’alitement. D’autres facteurs peuvent aggraver la fonte musculaire: l’altération de l’innervation, de la réponse neuro-endocrinienne au stress, les médiateurs inflammatoires, le stress oxydant et la dénutrition [2,3]. A l’inverse, un réentraînement aérobie est associé à une amélioration significative de la VO2 max chez des femmes traitées par chimiothérapie [4].
Conclusion : Notre travail montre l’intérêt des programmes de réentraînement aérobie et d’activité physique adaptée dans la prise en charge oncologique de nos patientes.
[1] Rotonda C., Guillemin F., Bonnetain F., Velten M., Conroy T (2011). Les déterminants de la fatigue associée au cancer du sein infiltrant avant et après la chirurgie. Revue d'Épidémiologie et de Santé Publique., 59, S7-S8.
[2] Reid CL, Campbell IT, Little RA. (2004). Muscle wasting and energy balance in critical illness. Clin Nutr, 23, 273–280
[3] Preiser JC, De Prato C, Peters L, Bastin MH. (2010). Effets de l’alitement sur le métabolisme musculaire. Le Praticien en Anesthésie Réanimation, 14, 80-84
[4] Vincent F., Labourey JL, Léobon S, Antonini MT, Lavau-Denes S, Tubiana-Mathieu N. (2013) Effects of a home-based walking training program on cardiorespiratory fitness in breast cancer patients receiving adjuvant chemotherapy : a pilot study. Eur J Phys Rehabil Med., 49, 319-29
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