Résumé 3027P
Le rôle de la coordination et la pluridisciplinarité dans la prévention du cancer du sein - Etude d’opinion sur le retard du diagnostic Oran 2012-2013
The role of coordination and multidisciplinary approach in breast cancer prevention - Study opinion on diagnosis delay Oran 2012-2013
K Terki (1), N Midoun (1)
(1) Service d'Epidémiologie et de Médecine Préventive - Etablissement Hospitalier et Universitaire d'Oran, ALGERIE
(1) Service d'Epidémiologie et de Médecine Préventive - Etablissement Hospitalier et Universitaire d'Oran, ALGERIE
Cancer du sein- pluridisciplinarité- retard-prévention-diagnostic
Breast cancer- multidisciplinary -diagnosis - delay - prevention
Epidémiologie
Oncologie
Le pronostic du cancer du sein est dominé par le risque de métastases. Au moment du diagnostic, bon nombre de patientes sont déjà au stade avancé. Le rôle de l’oncologie est de lutter contre cette diffusion. Le cancer du sein est une maladie abominable par la malade et dans 80% des cas, le diagnostic est fait par elle-même. Plusieurs travaux montrent que l’envahissement est déjà local au moment du diagnostic.
L’accès rapide au diagnostic et aux traitements demande une mobilisation de tous les acteurs de santé. Il impose une organisation. Cet exploit exige le soutien des tutelles sur les nouveaux besoins engendrés par la pathologie, associée à l’augmentation du nombre de patientes à traiter.
A Oran, un constat est enregistré. Nos femmes consultent généralement à un stade évolué de la tumeur (3O%)1. Une enquête d’opinion est réalisée auprès de ces femmes. L’objectif est d’identifier les principales causes de ce retard. Il s’avère que la plupart consultent en premier chez le médecin généraliste ou le gynécologue (60%) qui orientent généralement vers la radiologie pour une mammographie. Un délai de 1 à 6 mois est enregistré entre la suspicion et le diagnostic. Plusieurs causes sont évoquées par la malade. Le manque d’information sur la pathologie, son évolution et ses chances de guérison sont ignorées par la femme (45%). Le retour à la médecine traditionnelle par peur des conséquences médicales et sociales constituent des causes de retard dans la prise en charge. L’éloignement des structures sanitaires et des rendez-vous au niveau des services de radiologie pour la mammographie sont à l’origine du problème (65%).
L’analyse des résultats permet de détecter la défaillance d’un système organisé de prise en charge du cancer du sein voire le manque de coordination entre les acteurs concernés pour la prise en charge et l’absence d’une pluridisciplinarité.
La prévention du cancer du sein est basée sur le dépistage de la maladie à un stade précoce. Le dépistage systématique, nécessitant de moyens financiers, reste irréalisable vu les conditions sociales et économiques3.
Avant la mise en place du dépistage, la patiente rencontre le clinicien, le radiologue, le chirurgien pour être soignée.Le but de notre travail est une tentative de création d’un réseau pluridisciplinaire, selon les moyens humains et matériels disponibles, pour capter le maximum des malades pour un diagnostic précoce par la création d’un circuit d’acheminement d’une maladie suspecte de cancer du sein.
Un programme de dépistage organisé est souhaité car la prise en charge est modifiée puisque la patiente est invitée par la structure de gestion à se présenter à un radiologue. Celui-ci va pratiquer le diagnostic radiologique ; il peut également effectuer les prélèvements pour gagner du temps. Ensuite, la patiente voit les cliniciens avec le diagnostic histologique fiable, et le chirurgien décide du traitement en fonction des résultats. Le délai entre le diagnostic, l’histologie et la chirurgie doit être inférieur à 4 semaines. Il se situe actuellement entre 2,6 mois, en moyenne4.
La pluridisciplinarité est indispensable dans la décision thérapeutique2. La coordination des soins se poursuit tout au long des différentes étapes du traitement mais également entre et après les soins.
Références bibliographiques
1. Le registre du cancer d’Oran -Bilan , réseaux du cancer de l’ouest algérien, année 2012 -Pr Mokhtari L. et collaborateurs
2. La pluridisciplinarité ; Professeur J.F. HER
L’accès rapide au diagnostic et aux traitements demande une mobilisation de tous les acteurs de santé. Il impose une organisation. Cet exploit exige le soutien des tutelles sur les nouveaux besoins engendrés par la pathologie, associée à l’augmentation du nombre de patientes à traiter.
A Oran, un constat est enregistré. Nos femmes consultent généralement à un stade évolué de la tumeur (3O%)1. Une enquête d’opinion est réalisée auprès de ces femmes. L’objectif est d’identifier les principales causes de ce retard. Il s’avère que la plupart consultent en premier chez le médecin généraliste ou le gynécologue (60%) qui orientent généralement vers la radiologie pour une mammographie. Un délai de 1 à 6 mois est enregistré entre la suspicion et le diagnostic. Plusieurs causes sont évoquées par la malade. Le manque d’information sur la pathologie, son évolution et ses chances de guérison sont ignorées par la femme (45%). Le retour à la médecine traditionnelle par peur des conséquences médicales et sociales constituent des causes de retard dans la prise en charge. L’éloignement des structures sanitaires et des rendez-vous au niveau des services de radiologie pour la mammographie sont à l’origine du problème (65%).
L’analyse des résultats permet de détecter la défaillance d’un système organisé de prise en charge du cancer du sein voire le manque de coordination entre les acteurs concernés pour la prise en charge et l’absence d’une pluridisciplinarité.
La prévention du cancer du sein est basée sur le dépistage de la maladie à un stade précoce. Le dépistage systématique, nécessitant de moyens financiers, reste irréalisable vu les conditions sociales et économiques3.
Avant la mise en place du dépistage, la patiente rencontre le clinicien, le radiologue, le chirurgien pour être soignée.Le but de notre travail est une tentative de création d’un réseau pluridisciplinaire, selon les moyens humains et matériels disponibles, pour capter le maximum des malades pour un diagnostic précoce par la création d’un circuit d’acheminement d’une maladie suspecte de cancer du sein.
Un programme de dépistage organisé est souhaité car la prise en charge est modifiée puisque la patiente est invitée par la structure de gestion à se présenter à un radiologue. Celui-ci va pratiquer le diagnostic radiologique ; il peut également effectuer les prélèvements pour gagner du temps. Ensuite, la patiente voit les cliniciens avec le diagnostic histologique fiable, et le chirurgien décide du traitement en fonction des résultats. Le délai entre le diagnostic, l’histologie et la chirurgie doit être inférieur à 4 semaines. Il se situe actuellement entre 2,6 mois, en moyenne4.
La pluridisciplinarité est indispensable dans la décision thérapeutique2. La coordination des soins se poursuit tout au long des différentes étapes du traitement mais également entre et après les soins.
Références bibliographiques
1. Le registre du cancer d’Oran -Bilan , réseaux du cancer de l’ouest algérien, année 2012 -Pr Mokhtari L. et collaborateurs
2. La pluridisciplinarité ; Professeur J.F. HER
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