Résumé 48RIU
Hormones endogènes et exogènes et cancer du sein de la femme à l’ouest algérien Etude cas témoins 2012-2015
Endogenous and exogenous hormones and breast cancer in women in western Algeria Case-control study 2012-2015
K. Terki (1), D. El Kebir (2), L. Hennaoui (3), N. Chabni (3), C. Zaoui (4)

(1) Service d’Epidémiologie et de Médecine Préventive SEMEP- Etablissement Hospitalier et Universitaire, Université 1 Ahmed Ben Bella 31000, Oran, Algérie
(2) Service de réanimation chirurgicale EHUO-Faculté de médecine, université 1 Ahmed Ben Bella Oran
(3) Service d’Epidémiologie et de Médecine Préventive SEMEP- Etablissement Hospitalier et Universitaire, Université 1 Ahmed Ben Bella 31000, Oran, Algérie
(4) Laboratoire de biologie du développement et de la différenciation, Université 1 Ahmed Ben Bella 31000, Oran, Algérie
cancer du sein ; femme; hormones endogènes et exogènes; ouest Algérie
breast cancer ; women, endogènes et exogènes ; western Algeria
Epidémiologie Gynécologie
Introduction
Les cancers féminins sont des cancers hormono dépendants plus particulièrement celui du sein. C’est l’organe le plus exposé aux transformatons pour son développement sous l’effet de plusieurs hormones endogènes et exogènes. C’est une glande complexe, sensible aux hormones, qui évolue durant le cycle menstruel et durant toute la vie, de la puberté à la ménopause [1]. L'œstrogène et la progestérone sont les deux principales hormones qui agissent sur son développement.

Le terrain hormonal endogène est représenté par les hormones naturelles: une ménarche précoce-une ménopause tardive. Leur association expose à un risque de développer le cancer du sein vu que les œstrogènes circulent plus longtemps dans le corps d’une femme. La contraception orale et le traitement substitutif constituent le terrain hormonal exogène [2].
Notre travail consiste à rechercher la relation entre le statut hormonal de la femme et le cancer du sein.
Objectif
Rechercher une relation entre le statut hormonal et le cancer du sein avec le calcul du risque.

Méthode de travail
C’est une étude analytique de type cas témoins avec appariement sur l’âge pour rechercher l’association entre le statut hormonal des femmes et le cancer du sein.
Cas : Malades atteintes d’un cancer du sein
Témoins : Femmes ne présentant pas la maladie. On a exclu les femmes atteintes d’un cancer toutes localisations confondues, d’une pathologie mammaire ou autre pathologie hormono dépendante.
Le recueil des données est réalisé auprès de la malade et du témoin pour identifier certaines variables: âge de la ménarche, l’âge à la ménopause, la prise de traitement substitutif, la contraception et autres variables.

Résultats :
Durant la période d’étude, 525 cas sont collectés avec 862 témoins. L’étude de la ménarche montre que plus de 30% chez les cas ont une ménarche précoce avec 29% chez les témoins. Les 55,3% des cas/ 47,3% des témoins sont ménopausées à la date du diagnostic à savoir que les 25,4 des cas ménopausés signalent une ménopause tardive mais la relation n’est pas significative. La notion de consommation de la contraception est évoquée par les 68% cas/60% des témoins. D’autres prédispositions hormonales sont étudiées comme le célibat, la nulliparité et l’allaitement. Une analyse multivariée a permis de calculer le risque encouru par une femme contraceptante soit un OR=2. La recherche d’une association entre les antécédents d’œstrogènothérapie et la maladie donne un OR = 6.

Discussion
L’étude de la relation entre les hormones endogènes (l’âge de la ménarche, la ménopause, ne montre pas de relation significative et le risque n’est pas important. A propos du lien entre la survenue d'un cancer du sein et la prise de la pilule, la relation est significative et le risque est supérieur à 1. Le CIRC (Centre international de recherche sur le cancer), dépendant de l’OMS, a classé la pilule contraceptive parmi les produits cancérogènes du «groupe 1» [3]. Le risque parait important chez les femmes ayant des antécédents d’oestrogénothérapie. Il est 2 fois plus important chez les femmes nullipares et célibataires.

Conclusion
La recherche de la relation entre les différents facteurs de risque et le cancer du sein est fondamentale. Elle permet d’identifier une population cible sur laquelle portera un programme organisé de prévention et de dépistage pour améliorer la survie. Ce travail confirme d’une part les effets cancérogènes des traitements hormonaux.
Références

1. Emilie Cordina-Duverger
Facteurs de risques hormonaux et anthropométriques dans le cancer du sein de la femme : étude CECILE. Santé publique et épidémiologie. Université Paris Sud - Paris XI, 2015. Français.
Thèse dirigée par Mr Pascal GUENEL

2. Tiphaine Raia-Barjat1,2, Céline Chauleur1,2
Traitements hormonaux de la ménopause et risques carcinologiques : où en est-on? Menopause hormone replacement therapy and oncologic risks: where are we? La Lettre du Pharmacologue • Vol. 30 - n° 3-4 - juillet-décembre 2016 | 89
Département de gynécologie obstétrique, hôpital Nord, CHU de Saint-Étienne. 2. INSERM UMR 1059, université Jean-Monnet, Saint-Étienne.

3. M. Espié, S. Frank, A.S. Hamy
Contraception orale et cancer du sein Oral contraception and breast cancer La Lettre du Gynécologue • n°363 - juin 2011

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