Résumé 4G6J3
Caractérisation familiale et génétique d’une population féminine jeune de l’oranie atteinte du cancer du sein. Etude descriptive 2012-2016
Family and genetic characterization of a young female population of oranie with breast cancer Descriptive study 2012-2016
K. Terki (1) ; D. El Kebir(2) ; C. Zaoui (3) ; A. Aouar (4) ; N. Chabni (5) ; L. Hennaoui (5)
(1) Service d’Epidémiologie et de Médecine Préventive SEMEP- Etablissement Hospitalier et Universitaire, Université 1 Ahmed Ben Bella 31000, Oran, Algérie
(2) Service de réanimation chirurgicale EHUO-Faculté de médecine, université 1 Ahmed Ben Bella Oran
(3) Laboratoire de biologie du développement et de la différenciation, Université 1 Ahmed Ben Bella 31000, Oran, Algérie
(4) Laboratoire de recherche : Valorisation des actions de l’hommede l’envoronnement et application en santé publique, université Anou Bakr Belkaid Tlemcen
(5) Service d’Epidémiologie et de Médecine Préventive SEMEP- Etablissement Hospitalier et Universitaire, Université 1 Ahmed Ben Bella 31000, Oran, Algérie
(1) Service d’Epidémiologie et de Médecine Préventive SEMEP- Etablissement Hospitalier et Universitaire, Université 1 Ahmed Ben Bella 31000, Oran, Algérie
(2) Service de réanimation chirurgicale EHUO-Faculté de médecine, université 1 Ahmed Ben Bella Oran
(3) Laboratoire de biologie du développement et de la différenciation, Université 1 Ahmed Ben Bella 31000, Oran, Algérie
(4) Laboratoire de recherche : Valorisation des actions de l’hommede l’envoronnement et application en santé publique, université Anou Bakr Belkaid Tlemcen
(5) Service d’Epidémiologie et de Médecine Préventive SEMEP- Etablissement Hospitalier et Universitaire, Université 1 Ahmed Ben Bella 31000, Oran, Algérie
cancer; sein; femme ; jeune ; oranie ;génétique ;antécédents familiaux
cancer; breast, women, young; oranie; genetics, family history
Epidémiologie
Gynécologie
Introduction
Le cancer est le résultat d’une dérégulation des systèmes de contrôle de la croissance cellulaire qui se fait sous l’effet de plusieurs facteurs endogènes ou exogènes qui sont connus sous la nomination de facteurs de risque. Le cancer du sein en est un exemple. Actuellement, plusieurs études justifient la survenue fréquente de cette maladie chez la femme jeune dans notre population et l’âge constitue le premier facteur de risque [1] surtout en interaction à d’autres facteurs plus particulièrement le statut familial et héréditaire de la personne. Le travail exposé est le résultat d’une étude descriptive sur une population de femmes jeunes de l’oranie avec des antécédents familiaux du cancer, atteintes d’un cancer du sein confirmé par étude anatomopathologique et dont le but est d’identifier le profil épidémiologique du cancer du sein dans une population de femmes jeunes prédisposées. .
Objectif :
Décrire les caractéristiques personnelles et familiales du cancer du sein dans une population de femmes jeunes.
Méthode de travail :
Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective dont le recueil des données a été réalisé sur dossier médical de la malade pour identifier certaines variables. Les cas sont des femmes jeunes dont l’âge est ≤45ans.
Résultats :
Sur 410 femmes hospitalisées pour cancer du sein durant cette période, nous recensons 251 cas (61,2%) qui ont des antécédents familiaux dont les 36,3% (91 cas) ont un âge ≤ 45ans. Dans ce dernier groupe, l’âge moyen est de 37±5,26 ans avec une classe modale de 35-45 ans (68,1%) suivie par la classe d’âge de 25-35 ans (30,8%). La notion de consanguinité est présente chez plus que 50% des cas. Le célibat représente les 25,26%. Les analphabètes ne représentent que le 1/6 du groupe. Le groupe moyen du niveau socio-économique domine la répartition. Le 1/3 (29,7%) des cas ont une activité professionnelle. Les 60,4% des femmes évoquent la notion de tabagisme passif. Concernant le statut hormonal, la ménarche précoce est retrouvée chez 25,3% des cas et 6% des cas ont eu une grossesse à un âge tardif (après 35 ans). Les nullipares représentent les 12% des cas. La majorité est contraceptante (89%) dont les 60% signalent une durée de consommation inférieure à 10 ans et 24% ont consommé la pillule plus de 10ans.
Dans notre échantillon, on trouve que les 67% des cas ont des antécédents familiaux du cancer du sein avec un lien de parenté du premier degré pour 20% (mère : 8%) du groupe d’étude, 37,7% pour un lien du 2ème degré (tante:33%) et 43% pour un troisième degré (cousine : 42,6%). Ce sont surtout des cas de carcinome canalaire infiltrant (61,5%) du grade II (46%) de SBR (Scarff, Bloom et Richardson) et grade III pour 26% des cas.
Discussion :
L’analyse des résultats identifie l’importante de l’âge comme facteur de risque. Cette caractéristique demeure encore dans notre population [2], à savoir que le cancer touche considérablement la femme jeune en comparaison avec les populations occidentales. Nous enregistrons un décalage de la classe modale. L’exposition au tabagisme passif semble augmenter le risque du cancer du sein ce qui rejoint la littérature actuelle. La plupart de nos femmes sont mariées. Une étude publiée en 2013 a montre que le cancer du sein augmente chez ce type de femmes [4].
Notre étude montre que les femmes utilisatrices de contraceptifs surtout oraux durant une période de 10 ans sont plus exposées à développer la maladie. Il est démontré par plusieurs études [3.4] que le risque est légèrement augmenté surtout avec une durée de consommation allongée (> 10 ans) et Il semble décroitre avec le temps après arrêt de la consommation.
Sur le plan histoprionostique, le Carcinome Canalaire Infiltrant CCI semble le plus fréquent et son agressivité chez la jeune femme est liée à une plus grande fréquence des cancers indifférenciés (grades II et III).
Nos résultats semblent rejoindre la littérature pour certains facteurs. Néanmoins, il reste à confirmer nos résultats par une recherche plus profonde et avancée avec une méthodologie adéquate.
Conclusion :
Le facteur génétique et familial occupe une place prépondérante dans l’augmentation du risque de survenue de la maladie chez la femme jeune surtout en intéraction avec d’autres facteurs. Ainsi la recherche sur la contribution génétiques et les caractéristiques familiales est essentiel pour pouvoir identifier le groupe à risque chez la population de femmes jeunes dont le pronostic reste mauvais, et la mise en place d’une stratégie de prévention contre la maladie.
Références :
1. H.Boufettal; M.Noun; N.Samouh
Cancer du sein chez la femme jeune au Maroc 2010
Elsevier Masson France, 689-703
2. Y.Belkacemi et al.
Epidémiologie des cancers du sein de la femme jeune en Afrique du nord
32èmes journées de la SFSPM, Strasbourg 56-68.
3. L.Hennaoui
Epidémiologie, facteurs de risque du cancer du sein. Etude cas-témoins Tlemcen 2011-2012
Faculté de médecine Tlemcen , 2015
4. A.Msolly , O.Gharbi, S. Ben Ahmed
Impact of menstrual and reproductive factors on breast cancer risk in Tunisia: a case control-study. Medical oncology 2013; 30(1): 180
Le cancer est le résultat d’une dérégulation des systèmes de contrôle de la croissance cellulaire qui se fait sous l’effet de plusieurs facteurs endogènes ou exogènes qui sont connus sous la nomination de facteurs de risque. Le cancer du sein en est un exemple. Actuellement, plusieurs études justifient la survenue fréquente de cette maladie chez la femme jeune dans notre population et l’âge constitue le premier facteur de risque [1] surtout en interaction à d’autres facteurs plus particulièrement le statut familial et héréditaire de la personne. Le travail exposé est le résultat d’une étude descriptive sur une population de femmes jeunes de l’oranie avec des antécédents familiaux du cancer, atteintes d’un cancer du sein confirmé par étude anatomopathologique et dont le but est d’identifier le profil épidémiologique du cancer du sein dans une population de femmes jeunes prédisposées. .
Objectif :
Décrire les caractéristiques personnelles et familiales du cancer du sein dans une population de femmes jeunes.
Méthode de travail :
Il s’agit d’une étude descriptive rétrospective dont le recueil des données a été réalisé sur dossier médical de la malade pour identifier certaines variables. Les cas sont des femmes jeunes dont l’âge est ≤45ans.
Résultats :
Sur 410 femmes hospitalisées pour cancer du sein durant cette période, nous recensons 251 cas (61,2%) qui ont des antécédents familiaux dont les 36,3% (91 cas) ont un âge ≤ 45ans. Dans ce dernier groupe, l’âge moyen est de 37±5,26 ans avec une classe modale de 35-45 ans (68,1%) suivie par la classe d’âge de 25-35 ans (30,8%). La notion de consanguinité est présente chez plus que 50% des cas. Le célibat représente les 25,26%. Les analphabètes ne représentent que le 1/6 du groupe. Le groupe moyen du niveau socio-économique domine la répartition. Le 1/3 (29,7%) des cas ont une activité professionnelle. Les 60,4% des femmes évoquent la notion de tabagisme passif. Concernant le statut hormonal, la ménarche précoce est retrouvée chez 25,3% des cas et 6% des cas ont eu une grossesse à un âge tardif (après 35 ans). Les nullipares représentent les 12% des cas. La majorité est contraceptante (89%) dont les 60% signalent une durée de consommation inférieure à 10 ans et 24% ont consommé la pillule plus de 10ans.
Dans notre échantillon, on trouve que les 67% des cas ont des antécédents familiaux du cancer du sein avec un lien de parenté du premier degré pour 20% (mère : 8%) du groupe d’étude, 37,7% pour un lien du 2ème degré (tante:33%) et 43% pour un troisième degré (cousine : 42,6%). Ce sont surtout des cas de carcinome canalaire infiltrant (61,5%) du grade II (46%) de SBR (Scarff, Bloom et Richardson) et grade III pour 26% des cas.
Discussion :
L’analyse des résultats identifie l’importante de l’âge comme facteur de risque. Cette caractéristique demeure encore dans notre population [2], à savoir que le cancer touche considérablement la femme jeune en comparaison avec les populations occidentales. Nous enregistrons un décalage de la classe modale. L’exposition au tabagisme passif semble augmenter le risque du cancer du sein ce qui rejoint la littérature actuelle. La plupart de nos femmes sont mariées. Une étude publiée en 2013 a montre que le cancer du sein augmente chez ce type de femmes [4].
Notre étude montre que les femmes utilisatrices de contraceptifs surtout oraux durant une période de 10 ans sont plus exposées à développer la maladie. Il est démontré par plusieurs études [3.4] que le risque est légèrement augmenté surtout avec une durée de consommation allongée (> 10 ans) et Il semble décroitre avec le temps après arrêt de la consommation.
Sur le plan histoprionostique, le Carcinome Canalaire Infiltrant CCI semble le plus fréquent et son agressivité chez la jeune femme est liée à une plus grande fréquence des cancers indifférenciés (grades II et III).
Nos résultats semblent rejoindre la littérature pour certains facteurs. Néanmoins, il reste à confirmer nos résultats par une recherche plus profonde et avancée avec une méthodologie adéquate.
Conclusion :
Le facteur génétique et familial occupe une place prépondérante dans l’augmentation du risque de survenue de la maladie chez la femme jeune surtout en intéraction avec d’autres facteurs. Ainsi la recherche sur la contribution génétiques et les caractéristiques familiales est essentiel pour pouvoir identifier le groupe à risque chez la population de femmes jeunes dont le pronostic reste mauvais, et la mise en place d’une stratégie de prévention contre la maladie.
Références :
1. H.Boufettal; M.Noun; N.Samouh
Cancer du sein chez la femme jeune au Maroc 2010
Elsevier Masson France, 689-703
2. Y.Belkacemi et al.
Epidémiologie des cancers du sein de la femme jeune en Afrique du nord
32èmes journées de la SFSPM, Strasbourg 56-68.
3. L.Hennaoui
Epidémiologie, facteurs de risque du cancer du sein. Etude cas-témoins Tlemcen 2011-2012
Faculté de médecine Tlemcen , 2015
4. A.Msolly , O.Gharbi, S. Ben Ahmed
Impact of menstrual and reproductive factors on breast cancer risk in Tunisia: a case control-study. Medical oncology 2013; 30(1): 180
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