Résumé 4MCPW
Place du pharmacien hospitalier dans le parcours de soin des patients atteint d’un cancer du sein traité par chimiothérapie par voie orale
Place of the hospital pharmacist in the care pathway of patients with breast cancer treated with oral chemotherapy
C Lefebvre (1); F Leenhardt (1)(2)(3); C Perrier (1) ; C Marty (1); L. Ruibira (1) ; F.Pinguet (1)
(1) Service Pharmacie, Institut du Cancer de Montpellier, Montpellier CP 34298 Cedex 5
(2) Laboratoire de Pharmacocinétique, Faculté de Pharmacie, Université de Montpellier, Montpellier
(3) IRCM, Institut de Recherche en Cancérologie de Montpellier, Montpellier, INSERM, U1194 CP 34298
(1) Service Pharmacie, Institut du Cancer de Montpellier, Montpellier CP 34298 Cedex 5
(2) Laboratoire de Pharmacocinétique, Faculté de Pharmacie, Université de Montpellier, Montpellier
(3) IRCM, Institut de Recherche en Cancérologie de Montpellier, Montpellier, INSERM, U1194 CP 34298
Pharmacien hospitalier; Parcours de soin; Lien ville Hôpital
hospital pharmacist; care pathway; Town-hospital network
Biologie
Autres
Contexte :
Le développement des formes orales de médicaments anticancéreux a contribué à l’évolution du parcours de soin des patients en oncologie : prise en charge en ambulatoire et patient devenant acteur de son traitement. Les thérapies orales anticancéreuses (TO) occupent aujourd’hui une place importante dans l’arsenal thérapeutique. Une équipe de coordination (oncologues, pharmaciens hospitalier (PH) et infirmiers (IDE)) a été mise en place dans notre institut pour répondre à ces nouveaux enjeux. L’objectif de ce travail est d’effectuer un état des lieux de l’activité de ce suivi pharmaceutique.
Matériels et Méthodes :
Les missions du PH sont la réalisation de consultations pharmaceutiques (CP) lors des primo prescriptions et communication avec le pharmacien d’officine (PO) du patient. L’équipe pharmaceutique met également à disposition une ligne téléphonique dédiée aux TO pour échanger avec les patients et les professionnels de santé de 1er recours (médecin traitant, IDE, PO). L’ensemble de l’activité (CP et appels/mails reçus) est tracée dans le dossier informatisé patient et dans un fichier Excel. L’étude a été réalisée à partir d’une extraction des données entre février 2016 et mai 2017 pour les patients atteint d’un cancer du sein.
Résultats :
Sur la période étudiée, 224 CP ont été conduites. Parmi l’ensemble des TO, 63 % étaient des thérapies cytotoxiques conventionnelles (capécitabine 47%) et 37% des thérapies ciblées. Le PO du patient a été contacté dans 72% des situations, les 18% restant étant les rétrocessions, hospitalisations ou refus patients. Il a été tracé 108 appels téléphoniques concernant principalement : la capécitabine (35%), l’everolimus (32%) et le palbociclib (26%). Les interlocuteurs étaient le patient (84%), des professionnels de santé de ville (12%) et des oncologues de notre institut (4%). Les motifs d’appels portaient principalement sur: la gestion des EI (9%), des questions organisationnelles (rupture de stock, renouvellement d’ordonnance…22%), des questions relatives à une interaction médicamenteuse (IM : 69%). Dans cette dernière catégorie, 60% des appels étaient en lien avec les thérapies complémentaires phytothérapie, aromathérapie) contre 40% pour les médicaments allopathiques (antibiotiques principalement). Une contre-indication ou interaction avec conséquences potentiellement graves a été identifiée et anticipée chez près de 1 patient sur 4 (24%). Une discussion au cas par cas avec le professionnel de santé concerné a été conduite pour décider de la conduite à tenir.
Discussion :
L’organisation mise en place permet d’identifier précocement de potentielles IM et limiter ainsi des risques pour le patient de sous ou surdosage. Les thérapies complémentaires ne doivent plus être négligées (1/3 des appels reçus) mais au contraire intégrées dans la prise en charge globale du patient. Un groupe de travail avec les PO est en court pour renforcer le lien ville-hôpital et développer de nouveaux outils de communication (notamment E-santé).
Conclusion :
Le PH à un rôle central dans le parcours de soin des patients dans ce contexte de virage ambulatoire. Il participe à l’autonomisation du patient, à la sécurisation de son parcours de soin et à la promotion du lien ville-hôpital notamment auprès des PO.
Le développement des formes orales de médicaments anticancéreux a contribué à l’évolution du parcours de soin des patients en oncologie : prise en charge en ambulatoire et patient devenant acteur de son traitement. Les thérapies orales anticancéreuses (TO) occupent aujourd’hui une place importante dans l’arsenal thérapeutique. Une équipe de coordination (oncologues, pharmaciens hospitalier (PH) et infirmiers (IDE)) a été mise en place dans notre institut pour répondre à ces nouveaux enjeux. L’objectif de ce travail est d’effectuer un état des lieux de l’activité de ce suivi pharmaceutique.
Matériels et Méthodes :
Les missions du PH sont la réalisation de consultations pharmaceutiques (CP) lors des primo prescriptions et communication avec le pharmacien d’officine (PO) du patient. L’équipe pharmaceutique met également à disposition une ligne téléphonique dédiée aux TO pour échanger avec les patients et les professionnels de santé de 1er recours (médecin traitant, IDE, PO). L’ensemble de l’activité (CP et appels/mails reçus) est tracée dans le dossier informatisé patient et dans un fichier Excel. L’étude a été réalisée à partir d’une extraction des données entre février 2016 et mai 2017 pour les patients atteint d’un cancer du sein.
Résultats :
Sur la période étudiée, 224 CP ont été conduites. Parmi l’ensemble des TO, 63 % étaient des thérapies cytotoxiques conventionnelles (capécitabine 47%) et 37% des thérapies ciblées. Le PO du patient a été contacté dans 72% des situations, les 18% restant étant les rétrocessions, hospitalisations ou refus patients. Il a été tracé 108 appels téléphoniques concernant principalement : la capécitabine (35%), l’everolimus (32%) et le palbociclib (26%). Les interlocuteurs étaient le patient (84%), des professionnels de santé de ville (12%) et des oncologues de notre institut (4%). Les motifs d’appels portaient principalement sur: la gestion des EI (9%), des questions organisationnelles (rupture de stock, renouvellement d’ordonnance…22%), des questions relatives à une interaction médicamenteuse (IM : 69%). Dans cette dernière catégorie, 60% des appels étaient en lien avec les thérapies complémentaires phytothérapie, aromathérapie) contre 40% pour les médicaments allopathiques (antibiotiques principalement). Une contre-indication ou interaction avec conséquences potentiellement graves a été identifiée et anticipée chez près de 1 patient sur 4 (24%). Une discussion au cas par cas avec le professionnel de santé concerné a été conduite pour décider de la conduite à tenir.
Discussion :
L’organisation mise en place permet d’identifier précocement de potentielles IM et limiter ainsi des risques pour le patient de sous ou surdosage. Les thérapies complémentaires ne doivent plus être négligées (1/3 des appels reçus) mais au contraire intégrées dans la prise en charge globale du patient. Un groupe de travail avec les PO est en court pour renforcer le lien ville-hôpital et développer de nouveaux outils de communication (notamment E-santé).
Conclusion :
Le PH à un rôle central dans le parcours de soin des patients dans ce contexte de virage ambulatoire. Il participe à l’autonomisation du patient, à la sécurisation de son parcours de soin et à la promotion du lien ville-hôpital notamment auprès des PO.
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