Résumé 5FJP1
Déterminants sociodémographiques du lieu de prise en charge chirurgicale des patientes ayant un cancer du sein et résidant dans le département de Seine Saint Denis (93)
Sociodemographic determinants in the place of surgical care of breast cancer patients living in Seine Saint Denis (93)
Gaujal.L (1, 2), El Bamrani.S (1), Jousselin.E (3), Hatem.G (2), Bounan.S (2), Hecquet.D (1), Rouzier.R (1) , Alran.S (1)
(1) Service de Chirurgie gynécologique et sénologique, Institut Curie, 26 rue d’Ulm, 75005 Paris, France
(2) Service de Gynécologie, Hôpital Delafontaine, 2 rue du Dr Delafontaine, 93200 Saint Denis, France
(3) Doctorant en sciences humaines et sociales et géographie de la santé, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris, France
(1) Service de Chirurgie gynécologique et sénologique, Institut Curie, 26 rue d’Ulm, 75005 Paris, France
(2) Service de Gynécologie, Hôpital Delafontaine, 2 rue du Dr Delafontaine, 93200 Saint Denis, France
(3) Doctorant en sciences humaines et sociales et géographie de la santé, Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, Paris, France
cancer du sein- qualité des soins- proximité des soins-précarité
breast cancer
quality of care
proximity of care
tenuousness
quality of care
proximity of care
tenuousness
Chirurgie
Oncologie
Objectif de l’étude :
La médecine de qualité peut-elle rimer avec médecine de proximité ? L’objectif de notre étude était de mettre en évidence les déterminants de migration de prise en charge des patientes vivants dans le département de Seine Saint Denis (93) dans le cadre d’un partenariat entre un CLCC parisien et un centre hospitalier général de Saint Denis, l’hôpital Delafontaine.
Matériel et Méthode :
Etude menée sur deux centres : un centre hospitalier général, l’hôpital Delafontaine à St Denis et un CLCC, l’institut Curie. Il s’agit d’une étude rétrospective, s’intéressant à toutes les femmes prises en charge en chirurgie pour un cancer du sein du 1er janvier au 31 aout 2016, quel que soit le stade de la maladie, la séquence des traitements, et le caractère in situ ou infiltrant. Nous avons analysé les caractéristiques socioéconomiques de ces patientes, leurs parcours de soins, la sévérité de leur pathologie et leurs traitements.
Résultats :
122 femmes ont été incluses. 96 femmes dans le groupe Institut Curie (IC) et 26 dans le groupe Delafontaine. Les femmes consultants à Delafontaine sont plus souvent seules (22 versus 12%), et sans activité professionnelle (36 versus 0%) que les femmes qui consultent à l’Institut Curie. 72% ( n=58)des patientes du 93 consultant à l’institut Curie y ont été adressées par leur médecin du 93. 85% (n=22) des patients de Delafontaine ont été adressée par des médecins du 93. 88% (n=107) des patientes qui consultent à l’IC y font l’ensemble de leur prise en charge (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie), 6% (n=7) ne font que le traitement chirurgical à l’IC. Le délai de prise en charge est de un mois dans les 2 centres. La proportion de T0/T1 était de 38% à Delafontaine (n=10) et 55% à l’IC (n=53). La proportion de femmes ayant une atteinte ganglionnaire (N+) est de 54% à Delafontaine (n=14) et 34% à l’IC (n=33).
Discussion :
Une médecine à 2 vitesses en fonction des milieux socioéconomiques des patientes ?
C’est pour lutter contre cette inégalité que l’institut Curie et l’hôpital Delafontaine de Saint Denis ont créé un partenariat. Ce partenariat a permis de mettre en place le même parcours patient sur les 2 sites, le même équipement en imagerie, le partage des chirurgiens entre les 2 sites, avec des référentiels de prise en charge commun. Pour les cas complexes, le CLCC est avisé et la patiente transférée si besoin. Les consultations très spécialisées comme l’oncogénétique ou bien l’oncogériatrie sont possibles au CLCC. Le centre de référence en cancérologie et le label de ce centre à l’hôpital de proximité est un facteur de réintégration du soin dans le territoire vis-à-vis des médecins traitants et de la population.
L’impact de la précarité sur le cancer du sein. Que ce soit dans le groupe IC (54%) ou dans le Groupe Delafontaine (37%) la proportion de T1 est inférieure à la moyenne nationale (70%). Dans notre population étudiée, le cancer est diagnostiqué à un stade plus avancé et les traitements sont donc plus invasifs.
La médecine de qualité peut-elle rimer avec médecine de proximité ? L’objectif de notre étude était de mettre en évidence les déterminants de migration de prise en charge des patientes vivants dans le département de Seine Saint Denis (93) dans le cadre d’un partenariat entre un CLCC parisien et un centre hospitalier général de Saint Denis, l’hôpital Delafontaine.
Matériel et Méthode :
Etude menée sur deux centres : un centre hospitalier général, l’hôpital Delafontaine à St Denis et un CLCC, l’institut Curie. Il s’agit d’une étude rétrospective, s’intéressant à toutes les femmes prises en charge en chirurgie pour un cancer du sein du 1er janvier au 31 aout 2016, quel que soit le stade de la maladie, la séquence des traitements, et le caractère in situ ou infiltrant. Nous avons analysé les caractéristiques socioéconomiques de ces patientes, leurs parcours de soins, la sévérité de leur pathologie et leurs traitements.
Résultats :
122 femmes ont été incluses. 96 femmes dans le groupe Institut Curie (IC) et 26 dans le groupe Delafontaine. Les femmes consultants à Delafontaine sont plus souvent seules (22 versus 12%), et sans activité professionnelle (36 versus 0%) que les femmes qui consultent à l’Institut Curie. 72% ( n=58)des patientes du 93 consultant à l’institut Curie y ont été adressées par leur médecin du 93. 85% (n=22) des patients de Delafontaine ont été adressée par des médecins du 93. 88% (n=107) des patientes qui consultent à l’IC y font l’ensemble de leur prise en charge (chirurgie, chimiothérapie, radiothérapie), 6% (n=7) ne font que le traitement chirurgical à l’IC. Le délai de prise en charge est de un mois dans les 2 centres. La proportion de T0/T1 était de 38% à Delafontaine (n=10) et 55% à l’IC (n=53). La proportion de femmes ayant une atteinte ganglionnaire (N+) est de 54% à Delafontaine (n=14) et 34% à l’IC (n=33).
Discussion :
Une médecine à 2 vitesses en fonction des milieux socioéconomiques des patientes ?
C’est pour lutter contre cette inégalité que l’institut Curie et l’hôpital Delafontaine de Saint Denis ont créé un partenariat. Ce partenariat a permis de mettre en place le même parcours patient sur les 2 sites, le même équipement en imagerie, le partage des chirurgiens entre les 2 sites, avec des référentiels de prise en charge commun. Pour les cas complexes, le CLCC est avisé et la patiente transférée si besoin. Les consultations très spécialisées comme l’oncogénétique ou bien l’oncogériatrie sont possibles au CLCC. Le centre de référence en cancérologie et le label de ce centre à l’hôpital de proximité est un facteur de réintégration du soin dans le territoire vis-à-vis des médecins traitants et de la population.
L’impact de la précarité sur le cancer du sein. Que ce soit dans le groupe IC (54%) ou dans le Groupe Delafontaine (37%) la proportion de T1 est inférieure à la moyenne nationale (70%). Dans notre population étudiée, le cancer est diagnostiqué à un stade plus avancé et les traitements sont donc plus invasifs.
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