Résumé 92KHJ
Impact de la signature génomique Prosigna®/PAM50® sur la décision thérapeutique : expérience de l’IUCT-O
impact of the Prosigna assay on therapeutic decision: the IUCT-O experience
V Nicolaï (1), E Mery (2), R Duprez-Paumier (2), JL Lacaze (3), E Jouve (4), F Penault Llorca (5), D Kanoun (3), F Dalenc (3), A Pradines(6) et H Roché (3)
(1) Departement radiothérapie, Institut Universitaire du Cancer de Toulouse- Oncopole, 1 av Irene Joliot-Curie, 31100, Toulouse, France
(2) Anatomopathologie, Institut Universitaire du Cancer de Toulouse- Oncopole, 1 av Irene Joliot-Curie, 31100, Toulouse, France
(3) Oncologie médicale, Institut Universitaire du Cancer de Toulouse- Oncopole, 1 av Irene Joliot-Curie, 31100, Toulouse, France
(4) Departement chirurgie, Institut Universitaire du Cancer de Toulouse- Oncopole, 1 av Irene Joliot-Curie, 31100, Toulouse, France
(5) Anatomopathologie, Centre Jean Perrin, 58, rue Montalembert, 63011 Clermont-Ferrand, France
(6) Laboratoire de Biochimie, Institut Universitaire du Cancer de Toulouse- Oncopole, 1 av Irene Joliot-Curie, 31100, Toulouse, France
(1) Departement radiothérapie, Institut Universitaire du Cancer de Toulouse- Oncopole, 1 av Irene Joliot-Curie, 31100, Toulouse, France
(2) Anatomopathologie, Institut Universitaire du Cancer de Toulouse- Oncopole, 1 av Irene Joliot-Curie, 31100, Toulouse, France
(3) Oncologie médicale, Institut Universitaire du Cancer de Toulouse- Oncopole, 1 av Irene Joliot-Curie, 31100, Toulouse, France
(4) Departement chirurgie, Institut Universitaire du Cancer de Toulouse- Oncopole, 1 av Irene Joliot-Curie, 31100, Toulouse, France
(5) Anatomopathologie, Centre Jean Perrin, 58, rue Montalembert, 63011 Clermont-Ferrand, France
(6) Laboratoire de Biochimie, Institut Universitaire du Cancer de Toulouse- Oncopole, 1 av Irene Joliot-Curie, 31100, Toulouse, France
Cancer du sein ProsignaPAM 50 chimiothérapie adjuvante risque intermédiaire
Breast cancer Prosigna assay PAM 50 adjuvant chemotherapy intermediate risk
Oncologie
Anatomie et cytologie pathologiques
Contexte :
Depuis près de 15 ans, des signatures multigéniques visant à mieux stratifier les patientes (ptes) selon leur pronostic et le bénéfice à un traitement adjuvant par chimiothérapie (CT) se sont développées. Seul le test décentralisé Prosigna®/PAM50® permet à la fois la classification en sous-type moléculaires intrinsèques ainsi que la détermination du risque de récidive à distance à 10 ans. Ce dernier est réalisé selon un algorithme combinant facteurs biologiques et cliniques (pT-pN).
Objectif :
Evaluer l’impact de ce test en tant qu’outil d’aide à la décision, pour des ptes dont les caractéristiques clinico-biopathologiques de la tumeur (T) rendaient hésitant le choix du traitement adjuvant : hormonothérapie (HT) seule ou HT + CT.
Patientes et méthodes :
Lors des différentes RCP qui se sont tenues entre 01-2015 et 01-2016, nous avons demandé ce test pour 28 ptes. Il a été réalisé au Centre Jean-Perrin. Puis de façon rétrospective, nous avons mesuré l’impact des résultats dans l’aide à la décision lors d’une 2ième RCP.
Résultats :
L’âge médian des ptes est de 54 ans [33-69]. Seize étaient ménopausées alors que 12 ne l’étaient pas. La taille médiane des T est de 17 mm [9-60 mm]. Dix-sept ptes sont pN0, 9 sont pN1 (6, 2 et 1 ont 1, 2 et 3N+ respectivement) et 2 sont pN1mi. Vingt-deux T sont des carcinomes canalaires infiltrants, 4 des carcinomes lobulaires infiltrants, 1 est mixte (lobulaire et canalaire) et enfin 1 est un micro-papillaire. Une très large majorité des T sont de grade II. Une seule est de grade I. Toutes exprimaient les RH (16 RE+/RP+, 12 RE+/RP-). Le Ki67 est dans 23 cas compris 10% et 20%. Des emboles vasculaires ont été décrits pour 6 T.
A l’issue de la première RCP, tenant compte des critères clinico-biopathologiques usuels, il a été proposé : une CT (en plus d’une HT) chez 8 ptes (= groupe A) et une HT seule pour 9 d’entre elles (= groupe B). Pour 11 ptes, aucune proposition n’a été faite à partir de ces seuls critères (= groupe C).
Le test génomique a permis de classer 18 T en luminales A et 10 en luminales B. Dix ptes avaient un ROR-score haut, 13 un ROR-score intermédiaire et 5 un ROR-score bas.
Huit ptes sur les 9 du groupe B avaient une T lum A, 4 un ROR-score bas, 4 un ROR-score intermédiaire et 1 un ROR-score haut. Seules 3 ptes du groupe A avaient une T lum A et 5 une T lum B. Aucune pte de ce groupe n’avait un ROR-score bas ; 5 ROR-score intermédiaire et 3 ROR-score haut. Enfin, 7 ptes du groupe C avaient une T lum A, 4 une T lum B. Une, 4 et 6 avaient un ROR-score respectivement bas, intermédiaire et haut.
A l’issue de la RCP conduite avec les résultats du test multigénique, il a été proposé une HT seule à toutes les ptes du groupe B, ainsi qu’à 6 ptes du groupe C. Une CT a été proposée pour toutes les ptes du groupe A et 5 ptes du groupe C.
Après consultation d’annonce, une HT seule a été prescrite chez 15 ptes et une CT + HT chez 13 d’entre elles. Une pte a préféré avoir une CT en plus de l’HT alors qu’on lui proposait une HT seule et inversement une pte a refusé la CT.
Conclusion :
Le test Prosigna/PAM50® peut être un outil d’aide à la décision thérapeutique pour des cas bien sélectionnés. Toutefois, il ne remplace pas (comme les autres signatures génomiques) la décision partagée avec la pte. A présent équipés du Nanostring, nous réalisons ce test depuis fin mars 2016 et évaluons de façon prospective l’aide qu’il peut apporter pour le choix du traitement systémique adjuvant.
Depuis près de 15 ans, des signatures multigéniques visant à mieux stratifier les patientes (ptes) selon leur pronostic et le bénéfice à un traitement adjuvant par chimiothérapie (CT) se sont développées. Seul le test décentralisé Prosigna®/PAM50® permet à la fois la classification en sous-type moléculaires intrinsèques ainsi que la détermination du risque de récidive à distance à 10 ans. Ce dernier est réalisé selon un algorithme combinant facteurs biologiques et cliniques (pT-pN).
Objectif :
Evaluer l’impact de ce test en tant qu’outil d’aide à la décision, pour des ptes dont les caractéristiques clinico-biopathologiques de la tumeur (T) rendaient hésitant le choix du traitement adjuvant : hormonothérapie (HT) seule ou HT + CT.
Patientes et méthodes :
Lors des différentes RCP qui se sont tenues entre 01-2015 et 01-2016, nous avons demandé ce test pour 28 ptes. Il a été réalisé au Centre Jean-Perrin. Puis de façon rétrospective, nous avons mesuré l’impact des résultats dans l’aide à la décision lors d’une 2ième RCP.
Résultats :
L’âge médian des ptes est de 54 ans [33-69]. Seize étaient ménopausées alors que 12 ne l’étaient pas. La taille médiane des T est de 17 mm [9-60 mm]. Dix-sept ptes sont pN0, 9 sont pN1 (6, 2 et 1 ont 1, 2 et 3N+ respectivement) et 2 sont pN1mi. Vingt-deux T sont des carcinomes canalaires infiltrants, 4 des carcinomes lobulaires infiltrants, 1 est mixte (lobulaire et canalaire) et enfin 1 est un micro-papillaire. Une très large majorité des T sont de grade II. Une seule est de grade I. Toutes exprimaient les RH (16 RE+/RP+, 12 RE+/RP-). Le Ki67 est dans 23 cas compris 10% et 20%. Des emboles vasculaires ont été décrits pour 6 T.
A l’issue de la première RCP, tenant compte des critères clinico-biopathologiques usuels, il a été proposé : une CT (en plus d’une HT) chez 8 ptes (= groupe A) et une HT seule pour 9 d’entre elles (= groupe B). Pour 11 ptes, aucune proposition n’a été faite à partir de ces seuls critères (= groupe C).
Le test génomique a permis de classer 18 T en luminales A et 10 en luminales B. Dix ptes avaient un ROR-score haut, 13 un ROR-score intermédiaire et 5 un ROR-score bas.
Huit ptes sur les 9 du groupe B avaient une T lum A, 4 un ROR-score bas, 4 un ROR-score intermédiaire et 1 un ROR-score haut. Seules 3 ptes du groupe A avaient une T lum A et 5 une T lum B. Aucune pte de ce groupe n’avait un ROR-score bas ; 5 ROR-score intermédiaire et 3 ROR-score haut. Enfin, 7 ptes du groupe C avaient une T lum A, 4 une T lum B. Une, 4 et 6 avaient un ROR-score respectivement bas, intermédiaire et haut.
A l’issue de la RCP conduite avec les résultats du test multigénique, il a été proposé une HT seule à toutes les ptes du groupe B, ainsi qu’à 6 ptes du groupe C. Une CT a été proposée pour toutes les ptes du groupe A et 5 ptes du groupe C.
Après consultation d’annonce, une HT seule a été prescrite chez 15 ptes et une CT + HT chez 13 d’entre elles. Une pte a préféré avoir une CT en plus de l’HT alors qu’on lui proposait une HT seule et inversement une pte a refusé la CT.
Conclusion :
Le test Prosigna/PAM50® peut être un outil d’aide à la décision thérapeutique pour des cas bien sélectionnés. Toutefois, il ne remplace pas (comme les autres signatures génomiques) la décision partagée avec la pte. A présent équipés du Nanostring, nous réalisons ce test depuis fin mars 2016 et évaluons de façon prospective l’aide qu’il peut apporter pour le choix du traitement systémique adjuvant.
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