Résumé 9GMQD
2e lecture : quels scénarii possibles dans le cadre français en fonction des évolutions technologiques
Breast cancer screening program and Second reading without film: What is possible with actual and future technology?
L Ceugnart (1), P Heid (2)
(1) Centre de lutte contre le Cancer Oscar Lambret - LILLE – France
(2) Arcades -Marseille - France
(1) Centre de lutte contre le Cancer Oscar Lambret - LILLE – France
(2) Arcades -Marseille - France
Dépistage du cancer du sein - dématérialisation - seconde lecture
Breast cancer screening - second reading-Digital mammography
L’introduction en 2008 de la technologie numérique dans le dépistage organisé du cancer du sein en France avait suscité de grandes attentes non seulement en termes d’amélioration des performances diagnostiques mais également organisationnelles. La dématérialisation des fiches de lecture pour le suivi des patientes, celle des films pour la seconde lecture, et l’évaluation de la campagne de dépistage étaient des éléments très attendus par les radiologues mais aussi par les tutelles. Dès 2009, l’INCa avait réuni un groupe de travail et missionné la société KOIRA pour faire un état des lieux et proposer des scénarii de passage à une L2 sans film.
Malheureusement à l’époque aucune décision ne fut prise, des problèmes de détection des cancers en fonction du type de système numérique ayant été mis au jour grâce aux évaluations par l’INVS et l’INCa du programme national. La priorité avait été alors d’assainir le parc de mammographie numérique par un durcissement du protocole de contrôle qualité.
En 2014, le troisième plan cancer préconisait la mise en place d’expérimentation pour la dématérialisation et l’INCa avait lancé fin 2014 un appel à projet sur ce sujet qui n’avait pu aboutir faute de projets considérés comme réalisables et pouvant être déployés sur l’ensemble du territoire.
Où en est-on en fin 2015 ? Un groupe de travail auprès de l’INCa avait en 2012 remis à jour la fiche nationale de lecture. Un cahier des charges pour les spécificités techniques minimales de dématérialisation a été rédigé début 2015. Un encadrement strict des projets est nécessaire pour garantir l’acquisition de systèmes de lecture et de stockage efficaces permettant d’assurer une sécurité diagnostique aux patientes, et ce, loin des promesses commerciales des firmes.
Les éléments cadres sont donc prêts. Cependant, des problématiques restent entières, notamment sur les modalités de remise des documents aux femmes pour les correspondants médecins ou gynécologues, mais aussi sur la nécessaire réorganisation des structures de gestion induite par la régionalisation, et enfin sur l’arrivée potentielle de la tomosynthèse dans le DOCS dans les années à venir. La L2 va-t-elle rester indispensable à terme et dans ce cas est-il nécessaire de mettre en place des expérimentations en 2016 pour des résultats en 2018 ? Peut-on encore parler d’un programme national ou celui-ci devra-t-il être régionalisé pour s’adapter aux spécificités locales ? Peut-on imaginer un programme à « vitesses multiples », avec L2 pour certains matériels sans L2 pour la tomosynthèse ? Comment assurer une évaluation des résultats de ce programme qui a déjà montré son utilité depuis la mise en place du dépistage national en France et a permis un pilotage efficace ?
Au total, beaucoup d’interrogations persistent non seulement techniques mais plus encore organisationnelles et aussi économiques et même politiques pour faire évoluer le dispositif du dépistage organisé suite à l’introduction de la mammographie numérique.
Malheureusement à l’époque aucune décision ne fut prise, des problèmes de détection des cancers en fonction du type de système numérique ayant été mis au jour grâce aux évaluations par l’INVS et l’INCa du programme national. La priorité avait été alors d’assainir le parc de mammographie numérique par un durcissement du protocole de contrôle qualité.
En 2014, le troisième plan cancer préconisait la mise en place d’expérimentation pour la dématérialisation et l’INCa avait lancé fin 2014 un appel à projet sur ce sujet qui n’avait pu aboutir faute de projets considérés comme réalisables et pouvant être déployés sur l’ensemble du territoire.
Où en est-on en fin 2015 ? Un groupe de travail auprès de l’INCa avait en 2012 remis à jour la fiche nationale de lecture. Un cahier des charges pour les spécificités techniques minimales de dématérialisation a été rédigé début 2015. Un encadrement strict des projets est nécessaire pour garantir l’acquisition de systèmes de lecture et de stockage efficaces permettant d’assurer une sécurité diagnostique aux patientes, et ce, loin des promesses commerciales des firmes.
Les éléments cadres sont donc prêts. Cependant, des problématiques restent entières, notamment sur les modalités de remise des documents aux femmes pour les correspondants médecins ou gynécologues, mais aussi sur la nécessaire réorganisation des structures de gestion induite par la régionalisation, et enfin sur l’arrivée potentielle de la tomosynthèse dans le DOCS dans les années à venir. La L2 va-t-elle rester indispensable à terme et dans ce cas est-il nécessaire de mettre en place des expérimentations en 2016 pour des résultats en 2018 ? Peut-on encore parler d’un programme national ou celui-ci devra-t-il être régionalisé pour s’adapter aux spécificités locales ? Peut-on imaginer un programme à « vitesses multiples », avec L2 pour certains matériels sans L2 pour la tomosynthèse ? Comment assurer une évaluation des résultats de ce programme qui a déjà montré son utilité depuis la mise en place du dépistage national en France et a permis un pilotage efficace ?
Au total, beaucoup d’interrogations persistent non seulement techniques mais plus encore organisationnelles et aussi économiques et même politiques pour faire évoluer le dispositif du dépistage organisé suite à l’introduction de la mammographie numérique.
Messages clefs/take home message
La dématérialisation des films pour la seconde lecture et de la fiche nationale est techniquement possible même avec l'introduction potentielle de la tomosynthèse sous couvert d'un cahier des charges strict.
La problématique principale concerne l'organisation générale du dépistage
Take home message en anglais
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