Résumé AGTIU
Impact des traitements sur la pratique de l’activité physique dans le cancer du sein, et point de vue des patientes.
Effects of breast cancer treatments on physical activity, and patient point of view.
P. Batialle (1), F. Boiffard (2), J.-M. Classe (3)
(1) Assistante en Gynécologie Obstétrique, CHD La Roche sur Yon, Les Oudairies, 85 000 La Roche sur Yon, France.
(2) Praticien Hospitalier, Centre René Gauducheau, Boulevard Jacques Monod, 44805 Saint Herblain cedex, France
(3) PUPH, Centre René Gauducheau, Boulevard Jacques Monod 44805 Saint Herblain cedex, France
(1) Assistante en Gynécologie Obstétrique, CHD La Roche sur Yon, Les Oudairies, 85 000 La Roche sur Yon, France.
(2) Praticien Hospitalier, Centre René Gauducheau, Boulevard Jacques Monod, 44805 Saint Herblain cedex, France
(3) PUPH, Centre René Gauducheau, Boulevard Jacques Monod 44805 Saint Herblain cedex, France
Activité physique adaptée
Cancer du sein
Thérapeutique non médicamenteuse
Cancer du sein
Thérapeutique non médicamenteuse
Tailored physical activity
Breast cancer
Drug-free therapies
Breast cancer
Drug-free therapies
Gynécologie
Soins de support
De nos jours, l’activité physique est un enjeu majeur de santé publique, et a une influence sur la prévalence de nombreuses pathologies chroniques, dont le cancer du sein. En effet, effectuée à un seuil thérapeutique, l’activité physique a un rôle préventif dans l’apparition des principaux cancers, améliore les effets secondaires de la maladie et des traitements et réduit le taux de récidive. La notion d’activité physique adaptée, apparue en 1977, est définie par le « moyen permettant la mise en mouvement des personnes qui, en raison de leur état physique, mental ou social, ne peuvent plus pratiquer une activité physique dans des conditions habituelles » (1).
Notre étude, réalisée à l’Institut de Cancérologie de l’Ouest, René Gauducheau, auprès des patientes atteintes d’un cancer du sein, a évalué l’impact des traitements sur leur activité physique globale, et leur connaissance sur les bénéfices de l’activité physique adaptée.
Soixante pour cent des patientes ont bénéficié d’un traitement adjuvant par chimiothérapie, radiothérapie et hormonothérapie. Toutes les patientes présentent une réduction de plus de 50% de leur activité physique globale avec une activité moyenne au cours des traitements de 38.5 MET/semaine, sans différence significative selon l’âge, ou le schéma thérapeutique. Les activités domestiques sont le plus impactées avec une diminution de 18.25 MET/semaine, devant les activités sportives (baisse de 12.5 MET/semaine), puis les activités de loisirs (baisse de 6.5 MET/semaine). Les patientes ont une méconnaissance de l’activité physique adaptée et des bénéfices que celle-ci peut apporter à leur prise en charge. Le caractère thérapeutique de l’activité physique adaptée n’est pas connu des patientes et elle est encore peu promue par les médecins.
La baisse de l’activité physique au cours des traitements du cancer du sein est retrouvée dans l’étude de Foucaut en 2014 (2). L’étude PODIUM (3) retrouvait une baisse de l’activité plus importante chez les patientes suivies en chimiothérapie et radiothérapie. Les médecins de notre étude sont probablement plus sensibilisés à la pratique de l’APA, et les patientes étudiées avaient une activité physique plus importante avant leur maladie. Les campagnes d’information sur les bénéfices de l’activité physique adaptée au cours des traitements du cancer du sein s’adressent à toutes les femmes malades. Pour faire face aux nombreux freins de la mise en place de cette activité physique, il existe des recommandations nationales et un cadre légal de prescription par les médecins, comme thérapeutique non médicamenteuse.
L’activité physique globale s’inscrit dans la prise en charge globale des patientes atteintes d’un cancer du sein, et sa prescription doit respecter des règles strictes. Cette dernière doit se faire en association avec les médecins traitants, et les équipes paramédicales.
Référence :
1. Activité Physique Adaptée, Rééducation et Cancer du sein - AFSOS. Association Francophone des Soins Oncologiques de Support. Oct 2017
2. Foucaut A-M, Berthouze SE, Touillaud M, et al. (2015) Deterioration of Physical Activity Level and Metabolic Risk Factors After Early-Stage Breast Cancer Diagnosis. Cancer Nurs. 38(4):1-9.
3. Communiqué de presse Fédération Nationale Cami Sport et Cancer. Enquête intitulé PODIUM (Première enquête natiOnale sur les recommandations et les Déterminants psychosociologiques et physIques de la pratique en activité physique en Oncologie et héMatologie). 2015
Notre étude, réalisée à l’Institut de Cancérologie de l’Ouest, René Gauducheau, auprès des patientes atteintes d’un cancer du sein, a évalué l’impact des traitements sur leur activité physique globale, et leur connaissance sur les bénéfices de l’activité physique adaptée.
Soixante pour cent des patientes ont bénéficié d’un traitement adjuvant par chimiothérapie, radiothérapie et hormonothérapie. Toutes les patientes présentent une réduction de plus de 50% de leur activité physique globale avec une activité moyenne au cours des traitements de 38.5 MET/semaine, sans différence significative selon l’âge, ou le schéma thérapeutique. Les activités domestiques sont le plus impactées avec une diminution de 18.25 MET/semaine, devant les activités sportives (baisse de 12.5 MET/semaine), puis les activités de loisirs (baisse de 6.5 MET/semaine). Les patientes ont une méconnaissance de l’activité physique adaptée et des bénéfices que celle-ci peut apporter à leur prise en charge. Le caractère thérapeutique de l’activité physique adaptée n’est pas connu des patientes et elle est encore peu promue par les médecins.
La baisse de l’activité physique au cours des traitements du cancer du sein est retrouvée dans l’étude de Foucaut en 2014 (2). L’étude PODIUM (3) retrouvait une baisse de l’activité plus importante chez les patientes suivies en chimiothérapie et radiothérapie. Les médecins de notre étude sont probablement plus sensibilisés à la pratique de l’APA, et les patientes étudiées avaient une activité physique plus importante avant leur maladie. Les campagnes d’information sur les bénéfices de l’activité physique adaptée au cours des traitements du cancer du sein s’adressent à toutes les femmes malades. Pour faire face aux nombreux freins de la mise en place de cette activité physique, il existe des recommandations nationales et un cadre légal de prescription par les médecins, comme thérapeutique non médicamenteuse.
L’activité physique globale s’inscrit dans la prise en charge globale des patientes atteintes d’un cancer du sein, et sa prescription doit respecter des règles strictes. Cette dernière doit se faire en association avec les médecins traitants, et les équipes paramédicales.
Référence :
1. Activité Physique Adaptée, Rééducation et Cancer du sein - AFSOS. Association Francophone des Soins Oncologiques de Support. Oct 2017
2. Foucaut A-M, Berthouze SE, Touillaud M, et al. (2015) Deterioration of Physical Activity Level and Metabolic Risk Factors After Early-Stage Breast Cancer Diagnosis. Cancer Nurs. 38(4):1-9.
3. Communiqué de presse Fédération Nationale Cami Sport et Cancer. Enquête intitulé PODIUM (Première enquête natiOnale sur les recommandations et les Déterminants psychosociologiques et physIques de la pratique en activité physique en Oncologie et héMatologie). 2015
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