Résumé CPZS6
Mise en évidence de calicifications arciformes non-pathologiques chez des femmes ayant bénéficié d’un traitement conservateur pour un carcinome mammaire.
Demonstration of non-pathological arciform calcifications in women who received conservative treatment for breast carcinoma
J Crèvecoeur (1), N Lombard (1,2), M Coibion (3), V Jossa (4), A Crèvecoeur (1)
(1) Centre de Sénologie Drs Crèvecoeur, Boulevard piercot n°20, 4000 Liège, Belgium.
(2) Service de radiothérapie, CHU, Sart Tilman, Liège, Belgium.
(3) Clinique du sein, CHC St-Vincent, Rocourt, Belgium.
(4) Laboratoire d’anatomie et pathologie, CHC St-Joseph, Liège, Belgium.
(1) Centre de Sénologie Drs Crèvecoeur, Boulevard piercot n°20, 4000 Liège, Belgium.
(2) Service de radiothérapie, CHU, Sart Tilman, Liège, Belgium.
(3) Clinique du sein, CHC St-Vincent, Rocourt, Belgium.
(4) Laboratoire d’anatomie et pathologie, CHC St-Joseph, Liège, Belgium.
calcifications arciformes, carcinome mammaire, curiethérapie
arciform calcifications, breast cancer, curietherapy
Imagerie (radiologie, médecine nucléaire...)
Radiothérapie
Ce travail a été initié suite à des concertations oncologiques multidisciplinaires où des participants se sont étonnés de la présence de calcifications atypiques, arciformes, apparaissant dans le décours de traitements conservateurs du sein. Ces calcifications lentement évolutives n’étaient pas associées à des récidives. Nous avons cherché à comprendre pourquoi elles apparaissaient et dans quelle circonstance.
Nous avons analysé un groupe de 500 patientes ayant présenté un cancer du sein. Parmi cette cohorte de patientes, 38% ont eu une curiethérapie, 27% ont eu une surimpression par boost externe et enfin 35% ont eu une radiothérapie sans boost et sans curiethérapie complémentaire.
Au sein des 38% des patientes ayant eu une curiethérapie, pour 70% d’entre elles c’est le même chirurgien qui les a opérées. Cinquante neuf pourcent ont eu une plastie et nous avons observé pour 40% la présence de calcifications arciformes. Actuellement, nous n’avons pas observé de calcifications arciformes pour 60% des patientes.
Le délai d’apparition de ces calcifications arciformes varie d’une patiente à l’autre. Pour une seule patiente, nous avons observé des calcifications arciformes très rapidement c’est-à-dire seulement 1 an et demi après l’opération plus le traitement. Le plus long délai est de 8 ans (une patiente seulement). Pour 21% des patientes, nous observons une apparition des calcifications après 4 ans. Huit pourcent de ces patientes présentent des calcifications après +/- 5 ans, 13% après +/- 6 ans, 13% également après +/- 7 ans. Les autres varient entre 2 ans et 7 ans.
Après discussion avec l’ensemble des médecins (chirurgien, radiothérapeute, sénologue et anatomopathologiste) qui ont pris en charge ces patientes, nous nous sommes aperçus que ces calcifications étaient liées à la technique d’un chirurgien qui réalisait des plasties intra-mammaires à visée oncoplastique en utilisant du fil non résorbable lors de l’opération. En effet, la constante principale était l’opérateur puisque seules les patientes opérées par ce chirurgien, mais pas toutes, voyaient apparaître ces calcifications arciformes. Nous nous sommes alors poser la question de savoir si un autre élément, curiethérapie ou boost externe pouvait potentialiser la survenue de ces calcifications.
Dans un premier temps, on a imaginé que cela était lié à la curiethérapie mais pour 6% des patientes nous avons vu ce type de calcifications apparaître alors qu’elles avaient eu une surimpression par boost externe. Le délai d’apparition est assez rapide entre 3 ans et demi et 5 ans. Enfin, chez 3% des patientes n’ayant pas eu de surimpression, nous observons aussi l’apparition de calcifications arciformes. Le délai d’apparition variant entre 3 ans et 7 ans.
En conclusion, il semblerait que l’utilisation de fil non résorbable lors de plasties intra-mamaires à visée oncoplastique induirait l’apparition de calcifications arciformes non-pathologiques et seraient plus fréquente suite à une surimpression par curiethérapie.
Nous avons analysé un groupe de 500 patientes ayant présenté un cancer du sein. Parmi cette cohorte de patientes, 38% ont eu une curiethérapie, 27% ont eu une surimpression par boost externe et enfin 35% ont eu une radiothérapie sans boost et sans curiethérapie complémentaire.
Au sein des 38% des patientes ayant eu une curiethérapie, pour 70% d’entre elles c’est le même chirurgien qui les a opérées. Cinquante neuf pourcent ont eu une plastie et nous avons observé pour 40% la présence de calcifications arciformes. Actuellement, nous n’avons pas observé de calcifications arciformes pour 60% des patientes.
Le délai d’apparition de ces calcifications arciformes varie d’une patiente à l’autre. Pour une seule patiente, nous avons observé des calcifications arciformes très rapidement c’est-à-dire seulement 1 an et demi après l’opération plus le traitement. Le plus long délai est de 8 ans (une patiente seulement). Pour 21% des patientes, nous observons une apparition des calcifications après 4 ans. Huit pourcent de ces patientes présentent des calcifications après +/- 5 ans, 13% après +/- 6 ans, 13% également après +/- 7 ans. Les autres varient entre 2 ans et 7 ans.
Après discussion avec l’ensemble des médecins (chirurgien, radiothérapeute, sénologue et anatomopathologiste) qui ont pris en charge ces patientes, nous nous sommes aperçus que ces calcifications étaient liées à la technique d’un chirurgien qui réalisait des plasties intra-mammaires à visée oncoplastique en utilisant du fil non résorbable lors de l’opération. En effet, la constante principale était l’opérateur puisque seules les patientes opérées par ce chirurgien, mais pas toutes, voyaient apparaître ces calcifications arciformes. Nous nous sommes alors poser la question de savoir si un autre élément, curiethérapie ou boost externe pouvait potentialiser la survenue de ces calcifications.
Dans un premier temps, on a imaginé que cela était lié à la curiethérapie mais pour 6% des patientes nous avons vu ce type de calcifications apparaître alors qu’elles avaient eu une surimpression par boost externe. Le délai d’apparition est assez rapide entre 3 ans et demi et 5 ans. Enfin, chez 3% des patientes n’ayant pas eu de surimpression, nous observons aussi l’apparition de calcifications arciformes. Le délai d’apparition variant entre 3 ans et 7 ans.
En conclusion, il semblerait que l’utilisation de fil non résorbable lors de plasties intra-mamaires à visée oncoplastique induirait l’apparition de calcifications arciformes non-pathologiques et seraient plus fréquente suite à une surimpression par curiethérapie.
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