Résumé DCG0Z
Etude PRESAGE : Etude pilote de faisabilité de PRéservation de la fErtilité par Stimulation ovarienne associée à du tAmoxifène et conGElation ovocytaire ou embryonnaire avant chimiothérapie pour cancer du sein. Résultats intermédiaires.
Study PRESAGE: pilot study of preservation fertility using ovarian stimulation with Tamoxifen and cryopreservation of oocyte or embryo before breast cancer chemotherapy. Preliminary results.
V Bordes¹, C Frick², F Leperlier², A Dezellus¹, P De Blay³, F Delay³, B Sauterey4, K Morcel5, P Augereau4, M Campone4, S Miraille².
1 Service d’oncologie chirurgicale, ICO René Gauducheau, 44800 Nantes
2 Service de médecine et biologie de la reproduction, CHU, 44000 Nantes
3 Service de Gynécologie – obstétrique, CHD, 85000 La Roche Sur Yon
4 Service d’oncologie médicale, ICO Paul Papin, 49000 Angers
5 Service de Gynécologie, CHU, 35000 Rennes
1 Service d’oncologie chirurgicale, ICO René Gauducheau, 44800 Nantes
2 Service de médecine et biologie de la reproduction, CHU, 44000 Nantes
3 Service de Gynécologie – obstétrique, CHD, 85000 La Roche Sur Yon
4 Service d’oncologie médicale, ICO Paul Papin, 49000 Angers
5 Service de Gynécologie, CHU, 35000 Rennes
preservation de fertilité
chimiothérapie
cancer du sein
chimiothérapie
cancer du sein
fertility preservation
chemotherapy
breast cancer
chemotherapy
breast cancer
Gynécologie
Oncologie
Introduction :
Avec 50000 nouveaux cas par an, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme en France. Un quart de ces cancers survient avant la ménopause et 7% avant 40 ans. Avec l’avancée de l’âge de la première grossesse, il n’est pas rare d’être confronté à une patiente désirant une grossesse après traitement d’un cancer mammaire. Chez ces femmes jeunes le recours à la chimiothérapie est fréquent. La chimiothérapie adjuvante (CA) ou néoadjuvante (CNA) a permis de diminuer de façon significative les taux de récidive et d’augmenter la survie de ces patientes, mais non sans conséquences à plus ou moins long terme sur la fonction ovarienne. Les taux de grossesses spontanées après cancer du sein varient entre 3 et 7 %, entre autre en raison de ces traitements. Il est donc essentiel d’anticiper cette problématique en proposant le recours à des techniques de préservation de fertilité à ces jeunes patientes avant le début de tout traitement gonadotoxique. Le but de l’étude PRESAGE est d’évaluer la faisabilité d’une prise en charge en urgence avec une stimulation ovarienne par Tamoxifène suivie d’une ponction ovocytaire pour vitrification ovocytaire +/- FIV et congélation embryonnaire.
Matériel et méthode :
étude prospective multicentrique chez des patientes de moins de 40 ans, atteintes d’un cancer du sein pour lequel un traitement de CA ou CNA est indiqué et qui souhaitent préserver leur fertilité. L’objectif principal est d’évaluer la faisabilité d’une stimulation ovarienne associant le Tamoxifène à de la FSH recombinante suivie d’une vitrification ovocytaire et/ou congélation embryonnaire. Les objectifs secondaires sont les évaluations du délai moyen avant le début de la chimiothérapie, de l’impact du type de stimulation sur le nombre et la qualité des ovocytes et/ou des embryons recueillis, de l’impact de la procédure de stimulation ovarienne sur la récidive et sur la survie pendant 5 ans, du nombre de grossesse.
Résultats :
50 patientes ont été incluses entre Février 2014 et Mai 2016. L’âge moyen des patientes est de 31ans, la moitié était nullipare (25/50) et 20% (10/50) des patientes étaient célibataires. Les patientes présentaient majoritairement des lésions de carcinome canalaire infiltrant (48/50, 96%), grade II (23/50, 46%) ou III (25/50, 50%), RO + (34/50, 68%). 12 patientes ont bénéficié d’une CNA et 38 d’une CA. Dans le contexte de la CNA, le délai moyen entre la consultation d’oncologie et la consultation de PMA était de 3,9 j et le délai moyen entre la consultation d’oncologie et le début de la chimiothérapie était de 25,7 j. 88% des patientes ont bénéficié d’une ponction ovocytaire (44/50) avec en moyenne 11,6 ovocytes recueillis. Une seule de ces patientes ne présentait pas d’ovocyte mature. Une FIV a été réalisée chez 5 patientes soit 11,3% (5/44) avec un nombre moyen d’embryons obtenus de 5,4 et un nombre moyen d’embryons congelés de 3,4.
Conclusion :
avec un taux de réussite de 88% et des délais de prise en charge corrects, la procédure de préservation de fertilité avant chimiothérapie pour cancer du sein a sa place lors de la prise en charge initiale des patientes qui le souhaitent. Ces premiers résultats devront être confirmés par les résultats complets de cette étude.
Avec 50000 nouveaux cas par an, le cancer du sein est le cancer le plus fréquent chez la femme en France. Un quart de ces cancers survient avant la ménopause et 7% avant 40 ans. Avec l’avancée de l’âge de la première grossesse, il n’est pas rare d’être confronté à une patiente désirant une grossesse après traitement d’un cancer mammaire. Chez ces femmes jeunes le recours à la chimiothérapie est fréquent. La chimiothérapie adjuvante (CA) ou néoadjuvante (CNA) a permis de diminuer de façon significative les taux de récidive et d’augmenter la survie de ces patientes, mais non sans conséquences à plus ou moins long terme sur la fonction ovarienne. Les taux de grossesses spontanées après cancer du sein varient entre 3 et 7 %, entre autre en raison de ces traitements. Il est donc essentiel d’anticiper cette problématique en proposant le recours à des techniques de préservation de fertilité à ces jeunes patientes avant le début de tout traitement gonadotoxique. Le but de l’étude PRESAGE est d’évaluer la faisabilité d’une prise en charge en urgence avec une stimulation ovarienne par Tamoxifène suivie d’une ponction ovocytaire pour vitrification ovocytaire +/- FIV et congélation embryonnaire.
Matériel et méthode :
étude prospective multicentrique chez des patientes de moins de 40 ans, atteintes d’un cancer du sein pour lequel un traitement de CA ou CNA est indiqué et qui souhaitent préserver leur fertilité. L’objectif principal est d’évaluer la faisabilité d’une stimulation ovarienne associant le Tamoxifène à de la FSH recombinante suivie d’une vitrification ovocytaire et/ou congélation embryonnaire. Les objectifs secondaires sont les évaluations du délai moyen avant le début de la chimiothérapie, de l’impact du type de stimulation sur le nombre et la qualité des ovocytes et/ou des embryons recueillis, de l’impact de la procédure de stimulation ovarienne sur la récidive et sur la survie pendant 5 ans, du nombre de grossesse.
Résultats :
50 patientes ont été incluses entre Février 2014 et Mai 2016. L’âge moyen des patientes est de 31ans, la moitié était nullipare (25/50) et 20% (10/50) des patientes étaient célibataires. Les patientes présentaient majoritairement des lésions de carcinome canalaire infiltrant (48/50, 96%), grade II (23/50, 46%) ou III (25/50, 50%), RO + (34/50, 68%). 12 patientes ont bénéficié d’une CNA et 38 d’une CA. Dans le contexte de la CNA, le délai moyen entre la consultation d’oncologie et la consultation de PMA était de 3,9 j et le délai moyen entre la consultation d’oncologie et le début de la chimiothérapie était de 25,7 j. 88% des patientes ont bénéficié d’une ponction ovocytaire (44/50) avec en moyenne 11,6 ovocytes recueillis. Une seule de ces patientes ne présentait pas d’ovocyte mature. Une FIV a été réalisée chez 5 patientes soit 11,3% (5/44) avec un nombre moyen d’embryons obtenus de 5,4 et un nombre moyen d’embryons congelés de 3,4.
Conclusion :
avec un taux de réussite de 88% et des délais de prise en charge corrects, la procédure de préservation de fertilité avant chimiothérapie pour cancer du sein a sa place lors de la prise en charge initiale des patientes qui le souhaitent. Ces premiers résultats devront être confirmés par les résultats complets de cette étude.
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