Résumé GD37C
Coexistence d’une tumeur à cellules granuleuses du sein et d’un carcinome canalaire in situ
Coexistence of granular cell tumor and ductal carcinoma in situ in the same breast
C Tresch (1), J Laroche (1), C Devalland (2), C Gay (1)
(1) Institut du sein, Hôpital Nord Franche Comté, 100 route de Moval, 90400 TREVENANS, France
(2) Service d'Anatomopathologie, Hôpital Nord Franche Comté, 100 route de Moval, 90400 TREVENANS, France
(1) Institut du sein, Hôpital Nord Franche Comté, 100 route de Moval, 90400 TREVENANS, France
(2) Service d'Anatomopathologie, Hôpital Nord Franche Comté, 100 route de Moval, 90400 TREVENANS, France
tumeur à cellules granuleuses
carcinome canalaire in situ
cancer du sein
carcinome canalaire in situ
cancer du sein
granular cell tumor
ductal carcinoma in situ
breast cancer
breast tumor
ductal carcinoma in situ
breast cancer
breast tumor
Anatomie et cytologie pathologiques
Chirurgie
Introduction :
Les tumeurs à cellules granuleuses (TCG) ou tumeurs d’Abrikossoff sont des lésions rares, touchant le sein dans 6 à 8% des cas (1) et concernant une tumeur mammaire sur 1000 (2).
Observation :
Nous rapportons le cas d’un patiente de 47 ans, caucasienne, ayant pour antécédent un carcinome canalaire in situ et un carcinome canalaire infiltrant de grade 2. Au cours du suivi, la patiente a développé une lésion ACR4 à la mammographie. La microbiopsie était en faveur d’une TCG pour laquelle une mastectomie totale gauche a été décidée. A l’anatomopathologie un carcinome canalaire in situ de haut grade a été retrouvé, associé à la TCG.
Discussion :
Si plusieurs observations ont décrit la coexistence entre une TCG et un carcinome infiltrant, l’association que nous décrivons entre une TCG du sein et un carcinome canalaire in situ n’a jusqu’ici jamais été rapportée.
Les TCG du sein sont généralement des lésions uniques et bénignes (2). Elles dérivent des cellules de Schwann du tissu interlobulaire du sein (1). Il s’agit le plus souvent de patientes afro américaines, en péri ménopause (3). Cliniquement, la lésion est généralement unique, de 1 à 3 cm, de consistance ferme, à contours légèrement irréguliers, occupant préférentiellement le territoire sensitif du nerf sus claviculaire, dans le quadrant supéro interne (1). La lésion peut être multicentrique dans 10 à 15% des cas ou coexister avec des lésions malignes dans 10% des cas (3). La mammographie, l’IRM et l’échographie son aspécifiques. L’histologie est donc indispensable au diagnostic. Le Collège National des Gynécologue et Obstétriciens Français ne recommande actuellement pas l’exérèse systématique. Dans le cas d’une exérèse, la présence de berges atteintes n’a pas été associée à un plus fort taux de récidive et de ce fait il n’y a pas d’indication à une reprise chirurgicale (4). Aux vues des antécédents de la patiente et de la discordance radio histologique, l’exérèse était ici nécessaire.
Conclusion :
Les TCG sont des lésions rares, pouvant mimer à l’imagerie une lésion maligne, de diagnostic histologique. Le choix d’une exérèse ou d’une simple surveillance se fera en fonction du contexte radio histologique et des antécédents du patient.
Références :
1. Mbarki C, Lahiani I, Ben Abdelaziz Z et al. (2012) Tumeur du sein à cellules granuleuses ou tumeur d’Abrikossoff : rapport de deux cas. Médecine Reprod Gynécologie Endocrinol.14(3) : 255–8.
2. Ssi-Yan-Kai G, Barthier S, Trichot C et al. (2015) Tumeur à cellules granuleuses du sein : une lésion rare et déroutante. J Radiol Diagn Interv. 4;96 : S69–S71.
3. Bruniau A, Hodin B, Lehmann P. (2011) Une tumeur du sein inhabituelle. Ann Pathol. 31(4):325–7.
4. Canlorbe G, Bendifallah S. (2015) Prise en charge des tumeurs du sein bénignes épidémiologiquement rares de type Abrikossoff (tumeur à cellules granuleuses), adénomatose érosive du mamelon, cytostéatonécrose, fibromatose mammaire (tumeur desmoïde), galactocèle, hamartome, hémangiome, lipome, papillomatose juvénile, hyperplasie stromale pseudo-angiomateuse (PASH), et tumeur syringomateuse du mamelon : recommandations. J Gynécologie Obstétrique Biol Reprod.11;44(10):1030–48.
Les tumeurs à cellules granuleuses (TCG) ou tumeurs d’Abrikossoff sont des lésions rares, touchant le sein dans 6 à 8% des cas (1) et concernant une tumeur mammaire sur 1000 (2).
Observation :
Nous rapportons le cas d’un patiente de 47 ans, caucasienne, ayant pour antécédent un carcinome canalaire in situ et un carcinome canalaire infiltrant de grade 2. Au cours du suivi, la patiente a développé une lésion ACR4 à la mammographie. La microbiopsie était en faveur d’une TCG pour laquelle une mastectomie totale gauche a été décidée. A l’anatomopathologie un carcinome canalaire in situ de haut grade a été retrouvé, associé à la TCG.
Discussion :
Si plusieurs observations ont décrit la coexistence entre une TCG et un carcinome infiltrant, l’association que nous décrivons entre une TCG du sein et un carcinome canalaire in situ n’a jusqu’ici jamais été rapportée.
Les TCG du sein sont généralement des lésions uniques et bénignes (2). Elles dérivent des cellules de Schwann du tissu interlobulaire du sein (1). Il s’agit le plus souvent de patientes afro américaines, en péri ménopause (3). Cliniquement, la lésion est généralement unique, de 1 à 3 cm, de consistance ferme, à contours légèrement irréguliers, occupant préférentiellement le territoire sensitif du nerf sus claviculaire, dans le quadrant supéro interne (1). La lésion peut être multicentrique dans 10 à 15% des cas ou coexister avec des lésions malignes dans 10% des cas (3). La mammographie, l’IRM et l’échographie son aspécifiques. L’histologie est donc indispensable au diagnostic. Le Collège National des Gynécologue et Obstétriciens Français ne recommande actuellement pas l’exérèse systématique. Dans le cas d’une exérèse, la présence de berges atteintes n’a pas été associée à un plus fort taux de récidive et de ce fait il n’y a pas d’indication à une reprise chirurgicale (4). Aux vues des antécédents de la patiente et de la discordance radio histologique, l’exérèse était ici nécessaire.
Conclusion :
Les TCG sont des lésions rares, pouvant mimer à l’imagerie une lésion maligne, de diagnostic histologique. Le choix d’une exérèse ou d’une simple surveillance se fera en fonction du contexte radio histologique et des antécédents du patient.
Références :
1. Mbarki C, Lahiani I, Ben Abdelaziz Z et al. (2012) Tumeur du sein à cellules granuleuses ou tumeur d’Abrikossoff : rapport de deux cas. Médecine Reprod Gynécologie Endocrinol.14(3) : 255–8.
2. Ssi-Yan-Kai G, Barthier S, Trichot C et al. (2015) Tumeur à cellules granuleuses du sein : une lésion rare et déroutante. J Radiol Diagn Interv. 4;96 : S69–S71.
3. Bruniau A, Hodin B, Lehmann P. (2011) Une tumeur du sein inhabituelle. Ann Pathol. 31(4):325–7.
4. Canlorbe G, Bendifallah S. (2015) Prise en charge des tumeurs du sein bénignes épidémiologiquement rares de type Abrikossoff (tumeur à cellules granuleuses), adénomatose érosive du mamelon, cytostéatonécrose, fibromatose mammaire (tumeur desmoïde), galactocèle, hamartome, hémangiome, lipome, papillomatose juvénile, hyperplasie stromale pseudo-angiomateuse (PASH), et tumeur syringomateuse du mamelon : recommandations. J Gynécologie Obstétrique Biol Reprod.11;44(10):1030–48.
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