Résumé GR9ZF
Evaluation de la perception des facteurs de risque de cancer du sein par les femmes après traitement, en Guadeloupe.
Perceived breast cancer risk Factors assessment in Guadeloupean Women After Therapy.
P Kadhel (1), C Schuster (2), A Ghassani (1), N Grossat (3).
(1) Service de gynécologie et obstétrique, pôle parent-enfant, CHU de Pointe à Pitre Abymes. Route de Chauvel, BP 465. 97159 Pointe-à-Pitre Cedex. Guadeloupe. France.
(2) Service d'oncologie et équipe mobile de soins palliatifs. Centre Hospitalier de Basse-Terre. Av. Gaston Feuillard. 97109 Basse-Terre. Guadeloupe. France.
(3) Service d'oncologie et de radiothérapie. Hôpital Albert Clarac, Avenue Pasteur, 97200 Fort de France. Martinique. France
(1) Service de gynécologie et obstétrique, pôle parent-enfant, CHU de Pointe à Pitre Abymes. Route de Chauvel, BP 465. 97159 Pointe-à-Pitre Cedex. Guadeloupe. France.
(2) Service d'oncologie et équipe mobile de soins palliatifs. Centre Hospitalier de Basse-Terre. Av. Gaston Feuillard. 97109 Basse-Terre. Guadeloupe. France.
(3) Service d'oncologie et de radiothérapie. Hôpital Albert Clarac, Avenue Pasteur, 97200 Fort de France. Martinique. France
Cancer du sein; Facteurs de risque perçus; stress psychologique; femme.
Breast cancer; Perceived risk factors; psychological stress; woman.
Psychologie
Epidémiologie
Contexte
Les facteurs de risque du cancer sein (FRCS) donnent lieu à une littérature abondante. Cependant, au niveau individuel, les FRCS perçus par la patiente sont moins bien identifiés, influencés par des facteurs contextuels et leur corrélation avec le risque réel est faible [1].
Objectifs
Evaluer les FRCS perçus en Guadeloupe.
Méthode
Nous avons réalisé une étude prospective déclarative sur questionnaire proposé à des femmes en suivi post-thérapeutique. Ont été relevés : âge, statut marital, niveau de scolarisation, les 4 principaux FRCS auto déclarés par ordre décroissant d’importance et des FRCS proposés (radiation, pollution, pression socioéconomique et culturelle, mode de vie personnel et infection) et évalués par une échelle à 5 degrés de Likert.
Résultats
De janvier 2014 à avril 2015, 115 patientes ont été inclus (80 à Pointe à Pitre, 20 à Basse Terre et 15 à Fort de France). L’âge médian était de 56 ans, 57% avaient atteint au moins le lycée, 60% vivaient en couple ou mariées et 44% étaient salariés.
Pour les FRCS spontanément évoqués pour toute femme, 19% n’avaient pas d’avis, 35% citaient le stress psychologique et 24% la génétique comme 1er FRCS. Les autres FRCS ne dépassaient pas 10% chacun.
Pour les FRCS personnels à l'origine de leur cancer, 10% des patientes n’avaient pas d’avis, 38% citaient le stress et 11% la contraception en 1er FRCS.
Des informations sur les FRCS avaient été prises par 50% des patients. Parmi ces dernières, Les 3 premières sources en étaient internet à 50%, un médecin à 38% et les magazines à 18%.
Les patientes étaient "d’accord" ou "tout à fait d’accord" pour les FRCS proposés à : 27% pour les radiations avec d’abord le téléphone mobile, 32% pour la pollution surtout atmosphérique, 35% pour la pression socioéconomique et culturelle dominé par les informations quotidiennes, 54% pour le mode de vie personnel avec le stress principalement.
Discussion
Spontanément évoqués ou proposés en choix, la tendance est nette pour incriminer le stress comme FRCS dans notre population. Les FRCS reconnus médicalement, tel que les antécédents gynéco-obstétricaux ou l’allaitement, sont plus rarement cités.
Il est rapporté en model animal que le stress durable pourrait induire une baisse de l'immunité qui favoriserait le développement tumoral. Cependant, il n'y a pas de lien démontré le cancer du sein chez la femme [2]. Un rôle protecteur est même rapporté.
Il ressort aussi de nos résultats que les FRCS sur lesquels les patientes pourraient influer tels que parité, alimentation ou activité physique sont moins évoqués que les FRCS subis et donc moins ou non contrôlables, comme le stress ou la génétique. Cette tendance correspondrait à des stratégies de défense psychologique [3].
Conclusion
La connaissance des FRCS perçus semble importante dans l’adhésion aux actions de prévention, de diagnostic précoce et de traitement [1], mais aussi d'élément de la dynamique psychologique des patientes en rémission. Cette information pourrai donc être un élément du dossier médical.
(1) Leventhal H et al. Population Risk, Actual Risk, Perceived Risk, and Cancer Control: a Discussion. JNCI Monographs.25:81-5.
(2) Nielsen, N. R. and M. Gronbaek. "Stress and breast cancer: a systematic update on the current knowledge." Nat Clin Prac Oncol. 2006. 3(11): 612-20.
(3) Lykins EL et al. Beliefs about cancer causation and prevention as a function of personal and family history of cancer... Psycho-Oncology 2008. 17(10): 967-74.
Les facteurs de risque du cancer sein (FRCS) donnent lieu à une littérature abondante. Cependant, au niveau individuel, les FRCS perçus par la patiente sont moins bien identifiés, influencés par des facteurs contextuels et leur corrélation avec le risque réel est faible [1].
Objectifs
Evaluer les FRCS perçus en Guadeloupe.
Méthode
Nous avons réalisé une étude prospective déclarative sur questionnaire proposé à des femmes en suivi post-thérapeutique. Ont été relevés : âge, statut marital, niveau de scolarisation, les 4 principaux FRCS auto déclarés par ordre décroissant d’importance et des FRCS proposés (radiation, pollution, pression socioéconomique et culturelle, mode de vie personnel et infection) et évalués par une échelle à 5 degrés de Likert.
Résultats
De janvier 2014 à avril 2015, 115 patientes ont été inclus (80 à Pointe à Pitre, 20 à Basse Terre et 15 à Fort de France). L’âge médian était de 56 ans, 57% avaient atteint au moins le lycée, 60% vivaient en couple ou mariées et 44% étaient salariés.
Pour les FRCS spontanément évoqués pour toute femme, 19% n’avaient pas d’avis, 35% citaient le stress psychologique et 24% la génétique comme 1er FRCS. Les autres FRCS ne dépassaient pas 10% chacun.
Pour les FRCS personnels à l'origine de leur cancer, 10% des patientes n’avaient pas d’avis, 38% citaient le stress et 11% la contraception en 1er FRCS.
Des informations sur les FRCS avaient été prises par 50% des patients. Parmi ces dernières, Les 3 premières sources en étaient internet à 50%, un médecin à 38% et les magazines à 18%.
Les patientes étaient "d’accord" ou "tout à fait d’accord" pour les FRCS proposés à : 27% pour les radiations avec d’abord le téléphone mobile, 32% pour la pollution surtout atmosphérique, 35% pour la pression socioéconomique et culturelle dominé par les informations quotidiennes, 54% pour le mode de vie personnel avec le stress principalement.
Discussion
Spontanément évoqués ou proposés en choix, la tendance est nette pour incriminer le stress comme FRCS dans notre population. Les FRCS reconnus médicalement, tel que les antécédents gynéco-obstétricaux ou l’allaitement, sont plus rarement cités.
Il est rapporté en model animal que le stress durable pourrait induire une baisse de l'immunité qui favoriserait le développement tumoral. Cependant, il n'y a pas de lien démontré le cancer du sein chez la femme [2]. Un rôle protecteur est même rapporté.
Il ressort aussi de nos résultats que les FRCS sur lesquels les patientes pourraient influer tels que parité, alimentation ou activité physique sont moins évoqués que les FRCS subis et donc moins ou non contrôlables, comme le stress ou la génétique. Cette tendance correspondrait à des stratégies de défense psychologique [3].
Conclusion
La connaissance des FRCS perçus semble importante dans l’adhésion aux actions de prévention, de diagnostic précoce et de traitement [1], mais aussi d'élément de la dynamique psychologique des patientes en rémission. Cette information pourrai donc être un élément du dossier médical.
(1) Leventhal H et al. Population Risk, Actual Risk, Perceived Risk, and Cancer Control: a Discussion. JNCI Monographs.25:81-5.
(2) Nielsen, N. R. and M. Gronbaek. "Stress and breast cancer: a systematic update on the current knowledge." Nat Clin Prac Oncol. 2006. 3(11): 612-20.
(3) Lykins EL et al. Beliefs about cancer causation and prevention as a function of personal and family history of cancer... Psycho-Oncology 2008. 17(10): 967-74.
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