La survie des patients atteints d’une tumeur rachidienne s’améliore progressivement grâce aux chimiothérapies antimitotiques et autres traitements adjuvants, mais la qualité de vie peut être grandement altérée par la survenue d’un déficit neurologique qui constitue souvent un tournant important par le retentissement fonctionnel qu’il engendre. La prise en charge des métastases rachidiennes a toutefois récemment bénéficié de l’émergence de nouvelles thérapeutiques qui doivent systématiquement être discutée au sein d’une équipe pluridisciplinaire réunissant oncologues, radiothérapeutes radiologues interventionels et chirurgiens. L’évaluation du statut carcinologique du patient et de son pronostic doit ainsi permettre au sein de cette équipe de proposer le traitement le mieux adapté aux symptômes cliniques rapportés. Les principaux buts du traitement chirurgical sont la stabilisation antalgique ou prophylactique des secteurs atteints et la décompression des structures neurologiques, avec pour objectif principal l’amélioration de la qualité de vie. Lorsque le patient satisfait à un ou plusieurs de ces critères chirurgicaux, il reste nécessaire d’adapter la procédure à l’état général du patient et à son espérance de vie pour en limiter la morbidité. Durant cette présentation, nous tenterons de préciser la place du traitement chirurgical dans l’arsenal thérapeutique et soulignons l’intérêt grandissant des techniques minimales invasives.
Messages clefs/take home message
La prise en charge des métastases doit:
• Dépister les rares indications à visée « carcinologique »
• Evaluer et traiter le risque fracturaire
• Privilégier les techniques minimales invasives
• Permettre l’instauration rapide des traitements anticancéreux