Résumé IHF0Q
O40 - Ki67≥50% : un nouveau cut-off informatif dans les cancers du sein ?
O40 - Ki67≥50%: a new informative cut-off in breast cancer ?
E Deluche (1), L Venat-Bouvet (1), V Fermeaux (2), S Leobon (1), T Gauthier (3), J Mollard (3), Y Aubard (3), N Saidi (4), I Jammet (5), N Tubiana-Mathieu (1).
(1) Oncologie médicale, CHU de Limoges, 2 avenue Martin Luther King, 87042 Limoges cedex, France ;
(2) Anatomo-Pathologie, CHU de Limoges, 2 avenue Martin Luther King, 87042 Limoges cedex, France ;
(3) Gynécologie, Hôpital Mère et Enfant, 8 avenue Dominique Larrey, 87042 Limoges cedex, France ;
(4) Radiothérapie, CHU de Limoges, 2 avenue Martin Luther King, 87042 Limoges cedex, France;
(5) Sénologie, Hôpital Mère et Enfant, 8 avenue Dominique Larrey, 87042 Limoges cedex, France.
(1) Oncologie médicale, CHU de Limoges, 2 avenue Martin Luther King, 87042 Limoges cedex, France ;
(2) Anatomo-Pathologie, CHU de Limoges, 2 avenue Martin Luther King, 87042 Limoges cedex, France ;
(3) Gynécologie, Hôpital Mère et Enfant, 8 avenue Dominique Larrey, 87042 Limoges cedex, France ;
(4) Radiothérapie, CHU de Limoges, 2 avenue Martin Luther King, 87042 Limoges cedex, France;
(5) Sénologie, Hôpital Mère et Enfant, 8 avenue Dominique Larrey, 87042 Limoges cedex, France.
cancer du sein, sous-types moléculaires, Ki67
breast cancer, subtypes, Ki67
Oncologie
Biologie
CONTEXTE : L’indice de prolifération Ki67 ≥ 14 % définit des groupes à haut risque de rechute dans le cancer du sein (Goldhirsch, Wood et al. 2011). Il reste à établir si de nouveaux « cut-offs » apportent une information prédictive sur l’agressivité et la chimiorésistance.
OBJECTIF : Cette étude rétrospective avait pour but de préciser les caractéristiques cliniques et histologiques de tumeurs présentant un Ki67 ≥ 14 % et d’examiner le sous-groupe tumoral défini par un index Ki67 ≥ 50%.
METHODES : 351 patientes atteintes d’un cancer du sein avec un Ki67 ≥ 14% sur biopsie, et traitées au CHU de Limoges entre décembre 2007 et décembre 2013 ont été incluses.
RESULTATS : 178 tumeurs ont été identifiées par une valeur de Ki67 ≥ 50% et 173 par un Ki67 compris entre 14 et 49%. Au diagnostic, l’âge (médiane de 58 ans), le statut ménopausique, les antécédents et le statut ganglionnaire clinique ne différaient pas de façon significative dans les deux groupes. Les patientes avec un Ki67 ≥ 50% présentaient majoritairement des tumeurs cT2 (59%) et cT3 (16%) alors que les patientes avec un Ki 67 < 50% présentaient des tumeurs cT1 (48%) et cT2 (38%)555 (p= 0,016).
Comparativement aux patientes ayant un Ki67 < 50%, le statut Ki67 ≥ 50% était corrélé avec le grade SBR3 (74% vs 38%, p <0,0001), l’absence d’expression des récepteurs aux oestrogènes (56% vs 17%, p <0,0001) et/ou à la progestérone (68% vs 40%, p <0,0001). Les tumeurs avec un statut Ki67 ≥ 50% étaient majoritairement des tumeurs triples négatives (40%, p = 0,03) et des carcinomes canalaires invasifs (92% vs 78%, p <0,006). A l’inverse, les tumeurs avec un statut Ki67 < 50% étaient des tumeurs luminales B-HER2 négatif (50%, p = 0,03).
Parmi les 351 patientes incluses, 90 ont reçu une chimiothérapie néoadjuvante. Le traitement néoadjuvant était préférentiellement indiqué lorsque le Ki67 était ≥ 50% (61 patientes vs 29, p = 0,002). Selon le système Sataloff, 37% des tumeurs ont été classées TA et les tumeurs identifiées TB, TC et TD étaient de 32%, 25% et 6% respectivement. La valeur du Ki67 avant la chimiothérapie néoadjuvante n’était pas un marqueur prédictif de rechute. Mais un Ki67 ≥ 50% après chimiothérapie néoadjuvante et une faible décroissance de celui-ci malgré le traitement étaient des facteurs prédictifs de rechute très précoce (p = 0,009 et p = 0,002 respectivement). Une forte décroissance du Ki67 était, quand à elle, corrélée à un plus grand nombre de réponse histologique complète (p= 0,001). Le suivi médian des patients était de 2,5 ans (1 à 9 ans). Si aucune différence significative n’a été observée dans l’indication d’une radiothérapie et/ou d’une chimiothérapie adjuvante, l’hormonothérapie adjuvante a été moins proposée dans le groupe ayant un Ki67 ≥ 50% (p <0,0001).
DISCUSSION : Le Ki67 s’intègre à des données clinico-biologiques et participe à la définition de sous-groupes de tumeurs de caractéristiques et de chimio-sensibilité différentes.
CONCLUSION : Un cut-off de Ki67 ≥ 50% pourrait être utilisé pour distinguer un sous ensemble de cancer du sein et servir de guide dans la gestion des traitements notamment néo-adjuvants.
Goldhirsch, A., W. C. Wood, et al. (2011). "Strategies for subtypes--dealing with the diversity of breast cancer: highlights of the St. Gallen International Expert Consensus on the Primary Therapy of Early Breast Cancer 2011." Ann Oncol 22(8): 1736-1747.
OBJECTIF : Cette étude rétrospective avait pour but de préciser les caractéristiques cliniques et histologiques de tumeurs présentant un Ki67 ≥ 14 % et d’examiner le sous-groupe tumoral défini par un index Ki67 ≥ 50%.
METHODES : 351 patientes atteintes d’un cancer du sein avec un Ki67 ≥ 14% sur biopsie, et traitées au CHU de Limoges entre décembre 2007 et décembre 2013 ont été incluses.
RESULTATS : 178 tumeurs ont été identifiées par une valeur de Ki67 ≥ 50% et 173 par un Ki67 compris entre 14 et 49%. Au diagnostic, l’âge (médiane de 58 ans), le statut ménopausique, les antécédents et le statut ganglionnaire clinique ne différaient pas de façon significative dans les deux groupes. Les patientes avec un Ki67 ≥ 50% présentaient majoritairement des tumeurs cT2 (59%) et cT3 (16%) alors que les patientes avec un Ki 67 < 50% présentaient des tumeurs cT1 (48%) et cT2 (38%)555 (p= 0,016).
Comparativement aux patientes ayant un Ki67 < 50%, le statut Ki67 ≥ 50% était corrélé avec le grade SBR3 (74% vs 38%, p <0,0001), l’absence d’expression des récepteurs aux oestrogènes (56% vs 17%, p <0,0001) et/ou à la progestérone (68% vs 40%, p <0,0001). Les tumeurs avec un statut Ki67 ≥ 50% étaient majoritairement des tumeurs triples négatives (40%, p = 0,03) et des carcinomes canalaires invasifs (92% vs 78%, p <0,006). A l’inverse, les tumeurs avec un statut Ki67 < 50% étaient des tumeurs luminales B-HER2 négatif (50%, p = 0,03).
Parmi les 351 patientes incluses, 90 ont reçu une chimiothérapie néoadjuvante. Le traitement néoadjuvant était préférentiellement indiqué lorsque le Ki67 était ≥ 50% (61 patientes vs 29, p = 0,002). Selon le système Sataloff, 37% des tumeurs ont été classées TA et les tumeurs identifiées TB, TC et TD étaient de 32%, 25% et 6% respectivement. La valeur du Ki67 avant la chimiothérapie néoadjuvante n’était pas un marqueur prédictif de rechute. Mais un Ki67 ≥ 50% après chimiothérapie néoadjuvante et une faible décroissance de celui-ci malgré le traitement étaient des facteurs prédictifs de rechute très précoce (p = 0,009 et p = 0,002 respectivement). Une forte décroissance du Ki67 était, quand à elle, corrélée à un plus grand nombre de réponse histologique complète (p= 0,001). Le suivi médian des patients était de 2,5 ans (1 à 9 ans). Si aucune différence significative n’a été observée dans l’indication d’une radiothérapie et/ou d’une chimiothérapie adjuvante, l’hormonothérapie adjuvante a été moins proposée dans le groupe ayant un Ki67 ≥ 50% (p <0,0001).
DISCUSSION : Le Ki67 s’intègre à des données clinico-biologiques et participe à la définition de sous-groupes de tumeurs de caractéristiques et de chimio-sensibilité différentes.
CONCLUSION : Un cut-off de Ki67 ≥ 50% pourrait être utilisé pour distinguer un sous ensemble de cancer du sein et servir de guide dans la gestion des traitements notamment néo-adjuvants.
Goldhirsch, A., W. C. Wood, et al. (2011). "Strategies for subtypes--dealing with the diversity of breast cancer: highlights of the St. Gallen International Expert Consensus on the Primary Therapy of Early Breast Cancer 2011." Ann Oncol 22(8): 1736-1747.
Recherche
Saissisez le ou les termes de votre recherche
RCP
Films
Les Mercredis de la SFSPM