Résumé J4NE0
C52 - Impact du curage axillaire complémentaire en cas de micro métastase(s) des ganglions sentinelles (>0,2 mm et < 2 mm).
C52 - Impact of complementary axillary lymph node dissection for sentinel node micrometastases (>0,2 mm et < 2 mm).
G Houvenaeghel (1), F Reyal (2), M Cohen (1), JR Garbay (3), JM Classe (4), C Belichard (5), S Giard (6), C Faure (7), H Charitensky (8), C Tunon de Lara (9) , E Daraï (10), D Hudry (11), P Azuar (12), P Gimbergues (13), R Villet (14), E Lambaudie (1).
(1) Institut Paoli Calmettes, Marseille; (2) Institut Curie, Paris, (3) Institut Gustave Roussy, Villejuif, (4) Institut René Gauducheau, Nantes; (5) Centre René Huguenin, Saint Cloud ; (6) Centre Oscar Lambret, Lille; (7) Centre Léon Bérard, Lyon ; (8) Centre Claudius Regaud, Toulouse ; (9) Institut Bergonié, Bordeaux ; (10) Hôpital Tenon, Paris ; (11) Centre Georges François Leclerc, Dijon ; (12) Hôpital de Grasse ; (13) Centre Jean Perrin, Clermont Ferrand ; (14) Diaconesses, Paris.
ganglion sentinelle, micro métastase,curage axillaire
sentinel node,micrometastases, axillary lymph node dissection
Chirurgie Oncologie
Les études randomisées ACOSOG Z0011 pour 1 ou 2 micro ou macro métastases des ganglions sentinelles (GS) avec un traitement conservateur, IBCSG 23-01 pour les cellules isolées et micro métastases des GS au nombre de 1 ou 2 avec mastectomie ou traitement conservateur, n’ont pas permis de mettre en évidence de différence de survie sans récidive (SSR) en fonction de la réalisation ou non d’un curage axillaire (CA), avec un nombre de patientes inclues très inférieur au nombre planifié, respectivement 856 patientes (dont 41,6% de micro métastases) et 931 patientes (répartition i+ et mic non précisée). Le but de ce travail a été d’analyser l’impact du CA sur la SSR, quelque-soit le nombre de micro métastases et le type de chirurgie conservatrice ou non (excluant les i+ : < 0,2mm) sur une cohorte multicentrique.
De 1999 à 2010, 1194 patientes sur 14 centres ont été étudiées. Un CA a été réalisé dans 88,6% des cas (1058/1194). L’âge moyen était de 56,3 ans. Le nombre de GS prélevés était < 2 dans 65,6% des cas (783/1194), de 3 dans 18,7% des cas (223) et > 3 dans 15,7% des cas (188). Le nombre de GS envahis par une micro métastase était de 1 dans 88,3% des cas (1054), de 2 dans 11% (131) et > 3 dans 0,7% (8). Un carcinome canalaire infiltrant était observé dans 93,2% des cas. Les grades se répartissaient en 440 G1 (37,4%), 536 G2 (45,6%), 189 G3 (16,1%). Des emboles étaient présents dans 31,1% des cas. Une sur expression de Her2 était présente dans 7,5% des cas (51/680). Une chirurgie conservatrice a été réalisée dans 94,1% des cas (1018/1082). Les tailles des tumeurs se répartissaient en : 46 pT1a (3,9%), 267 pT1b (22,7%), 552 pT1c (47%), 310 > 20mm (26%). 645 patientes ont été traitées durant la 1ère période (1999-2004) et 538 à partir de 2005 (45,1%). Une chimiothérapie adjuvante a été réalisée 620 fois (52,3%) et une hormonothérapie 1049 fois (88,2%). Une récidive a été observée 76 fois (6,4%) dont 8 récidives axillaires. Le délai médian de suivi était de 63,5 mois (IC95 : 62,5-65,9).
Un CA a été moins fréquemment réalisé pour : les mastectomies vs conservateur (21,9% vs 10,6% : p=0,009), les cas sans chimiothérapie adjuvante (85,2% vs 91,8% : p<0,0001), lorsque le nombre de GS prélevés était > 4, chez les patientes > 75 ans (22/50, 44% vs 114/1143, 10%) et en fonction du centre de traitement (p<0,0001). Les SSR étaient significativement différentes en fonction : de la réalisation ou non du CA (Log Rank : 0,003) en défaveur de l’absence de CA (à 5 ans : 89,1 vs 94,8%), du grade (<0,0001), des emboles (<0,0001), du statut Her2 (0,026), de l’hormonothérapie (<0,0001), des RH (<0,0001), de la taille pT (0,006) et de la période de traitement (0,03). Il n’y avait pas de différence en fonction : de l’âge, du type histologique, du type de chirurgie et de la réalisation d’une chimiothérapie. En analyse multivariée (modèle de Cox) les facteurs significatifs étaient l’hormonothérapie (0,002), la présence d’emboles (0,008), le grade (<0,0001), le CA (0,016) et la période de traitement lorsque la variable est introduite dans le modèle (0,03).
Ces résultats appellent à la prudence avant d’abandonner le CA en cas de micro métastases des GS. La divergence de nos résultats par rapport aux études randomisées peut s’expliquer par : 1) le nombre plus important de cas de micro métastases dans notre étude, 2) l’exclusion des cellules isolées de cette cohorte à la différence de l’étude de l’IBCSG 23-01, 3) des biais possibles dans cette étude.
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