Résumé K6HMI
Bénéfice de la chimiothérapie adjuvante dans le carcinome lobulaire invasif du sein, HER2 négatif, récepteurs hormonaux positifs
Benefit of adjuvant chemotherapy in hormone receptor-positive, HER2-negative, invasive lobular carcinoma of the breast
A de Nonneville (1), C Jauffret (2), A Gonçalves (1), JM Classe (3), M Cohen (2), F Reyal (4), C Mazouni (5), MP Chauvet (6), N Chopin (7), PE Colombo (8), E Jouve (9), E Darai (10), R Rouzier (11), C Coutant (12), P Gimbergues (13), AS Azuar (14), C Tunon de Lara (15), E Lambaudie (2), G Houvenaeghel (2)
(1) Aix-Marseille Univ, CNRS, INSERM, Institut Paoli-Calmettes, Department of Medical Oncology, CRCM, Marseille, France
(2) Aix-Marseille Univ, CNRS, INSERM, Institut Paoli-Calmettes, Department of Surgical Oncology, CRCM, Marseille, France
(3) Institut René Gauducheau, Site hospitalier Nord, St Herblain, France
(4) Institut Curie, 26 rue d’Ulm 75248, Paris, France
(5) Institut Gustave Roussy, 114 rue Edouard Vaillant, Villejuif, France
(6) Centre Oscar Lambret, 3 rue Frédéric Combenal, Lille, France
(7) Centre Léon Bérard, 28 rue Laennec, Lyon, France
(8) Centre Val d’Aurelle, Montpellier, France
(9) Centre Claudius Regaud, 20-24 rue du Pont St Pierre, Toulouse, France
(10) Hôpital Tenon, 4 rue de la Chine, Paris, France
(11) Centre René Huguenin, 35 rue Dailly, Saint Cloud, France
(12) Centre Georges François Leclerc, 1 rue du Professeur Marion, Dijon, France
(13) Centre Jean Perrin, 58 rue Montalembert, Clermont Ferrand, France
(14) Hôpital de Grasse, Chemin de Clavary, Grasse, France
(15) Institut Bergonié, 229 Cours de l’Argonne, Bordeaux, France
(1) Aix-Marseille Univ, CNRS, INSERM, Institut Paoli-Calmettes, Department of Medical Oncology, CRCM, Marseille, France
(2) Aix-Marseille Univ, CNRS, INSERM, Institut Paoli-Calmettes, Department of Surgical Oncology, CRCM, Marseille, France
(3) Institut René Gauducheau, Site hospitalier Nord, St Herblain, France
(4) Institut Curie, 26 rue d’Ulm 75248, Paris, France
(5) Institut Gustave Roussy, 114 rue Edouard Vaillant, Villejuif, France
(6) Centre Oscar Lambret, 3 rue Frédéric Combenal, Lille, France
(7) Centre Léon Bérard, 28 rue Laennec, Lyon, France
(8) Centre Val d’Aurelle, Montpellier, France
(9) Centre Claudius Regaud, 20-24 rue du Pont St Pierre, Toulouse, France
(10) Hôpital Tenon, 4 rue de la Chine, Paris, France
(11) Centre René Huguenin, 35 rue Dailly, Saint Cloud, France
(12) Centre Georges François Leclerc, 1 rue du Professeur Marion, Dijon, France
(13) Centre Jean Perrin, 58 rue Montalembert, Clermont Ferrand, France
(14) Hôpital de Grasse, Chemin de Clavary, Grasse, France
(15) Institut Bergonié, 229 Cours de l’Argonne, Bordeaux, France
Chimiothérapie adjuvante, cancer lobulaire, récepteurs hormonaux positifs
Adjuvant chemotherapy, lobular breast cancer, hormone receptor-positive
Oncologie
Autres
Introduction :
Les cancers du sein de type lobulaire (CSL) représentent 10% de l’ensemble des cancers du sein invasif et sont donc les plus fréquents après les carcinomes invasifs sans élément de spécificité. Le bénéfice de la chimiothérapie adjuvante (CTA) n’est pourtant toujours pas clairement établi dans ce sous-type histologique.
Méthodes :
Notre objectif était d’évaluer l’impact d’une CTA sur la survie sans maladie (SSM) et sur la survie globale (SG) dans les cancers du sein lobulaires. Les patients ont été rétrospectivement identifiés à partir d’une cohorte de 23.537 patientes ayant bénéficié d’une chirurgie première dans 18 centres français entre 1990 et 2014. Seuls les CSL RH+ HER2- ayant reçu une hormonothérapie ont été inclus. Un score de propension à recevoir une chimiothérapie a été estimé à partir d’une régression logistique incluant l’âge, la taille tumorale, le statut ganglionnaire, la présence d’emboles lymphovasculaires, le grade, le type de chirurgie et la période de traitement.
Résultats :
Sur un total de 2.318 patientes, 1.485 (64%) avaient reçu uniquement de l’hormonothérapie (HT) et 823 (36%) avaient reçu de l’HT associée à une CTA. Le groupe HT+CTA présentait plus de facteur de mauvais pronostic comme un âge jeune, une taille tumorale élevée, un haut grade, un envahissement ganglionnaire macroscopique et des emboles. Dans une analyse multivariée selon le modèle de Cox, nous avons observé un bénéfice de l’ajout d’une CTA à l’HT par rapport à l’HT seule sur la SSM et sur la SG (HR=0.61, 95% CI [0.41-0.90]; p=0.01 et 0.52, 95% CI [0.31-0.87]; p=0.01, respectivement). Cet effet était encore plus prononcé lorsque le score de propension était appliqué pour coupler les patientes de chaque groupe dans le but de compenser les facteurs de mauvais pronostic initiaux. La SSM à 10 ans était de 90% (95% CI [87%-93.4%]) dans le groupe HT+CTA vs. 66% (95% CI [61.4%-71.4%]) avec l’HT seule et l’OS à 10ans de 96% (95% CI [93.8%-98%]) vs. 71% (95% CI [66.6% et 76.2%]). Dans une analyse en sous-groupes, seules les patientes à haut risques présentaient un bénéfice de la combinaison.
Conclusions :
Les patientes recevant de l’HT pour un CSL HR+ HER2- peuvent tirer un bénéfice de l’adjonction d’une CTA. Nos résultats suggèrent que la CTA ne doit pas être écartée pour les patientes à haut risque sur l’argument du type histologique lobulaire.
Les cancers du sein de type lobulaire (CSL) représentent 10% de l’ensemble des cancers du sein invasif et sont donc les plus fréquents après les carcinomes invasifs sans élément de spécificité. Le bénéfice de la chimiothérapie adjuvante (CTA) n’est pourtant toujours pas clairement établi dans ce sous-type histologique.
Méthodes :
Notre objectif était d’évaluer l’impact d’une CTA sur la survie sans maladie (SSM) et sur la survie globale (SG) dans les cancers du sein lobulaires. Les patients ont été rétrospectivement identifiés à partir d’une cohorte de 23.537 patientes ayant bénéficié d’une chirurgie première dans 18 centres français entre 1990 et 2014. Seuls les CSL RH+ HER2- ayant reçu une hormonothérapie ont été inclus. Un score de propension à recevoir une chimiothérapie a été estimé à partir d’une régression logistique incluant l’âge, la taille tumorale, le statut ganglionnaire, la présence d’emboles lymphovasculaires, le grade, le type de chirurgie et la période de traitement.
Résultats :
Sur un total de 2.318 patientes, 1.485 (64%) avaient reçu uniquement de l’hormonothérapie (HT) et 823 (36%) avaient reçu de l’HT associée à une CTA. Le groupe HT+CTA présentait plus de facteur de mauvais pronostic comme un âge jeune, une taille tumorale élevée, un haut grade, un envahissement ganglionnaire macroscopique et des emboles. Dans une analyse multivariée selon le modèle de Cox, nous avons observé un bénéfice de l’ajout d’une CTA à l’HT par rapport à l’HT seule sur la SSM et sur la SG (HR=0.61, 95% CI [0.41-0.90]; p=0.01 et 0.52, 95% CI [0.31-0.87]; p=0.01, respectivement). Cet effet était encore plus prononcé lorsque le score de propension était appliqué pour coupler les patientes de chaque groupe dans le but de compenser les facteurs de mauvais pronostic initiaux. La SSM à 10 ans était de 90% (95% CI [87%-93.4%]) dans le groupe HT+CTA vs. 66% (95% CI [61.4%-71.4%]) avec l’HT seule et l’OS à 10ans de 96% (95% CI [93.8%-98%]) vs. 71% (95% CI [66.6% et 76.2%]). Dans une analyse en sous-groupes, seules les patientes à haut risques présentaient un bénéfice de la combinaison.
Conclusions :
Les patientes recevant de l’HT pour un CSL HR+ HER2- peuvent tirer un bénéfice de l’adjonction d’une CTA. Nos résultats suggèrent que la CTA ne doit pas être écartée pour les patientes à haut risque sur l’argument du type histologique lobulaire.
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