Résumé NJOYZ
Implication des médecins généralistes dans la surveillance des patientes traitées pour un cancer du sein. Enquête qualitative auprès de 282 médecins généralistes installés en Aquitaine.
Involvement of general practitioners in monitoring patients treated for breast cancer. Qualitative survey of 282 general practitioners settled in Aquitaine.
H Bouyssié (1), N Baget (2), C Tunon de Lara (3)
(1) Université de Bordeaux Segalen, 146 rue Léo Saignat, 33 076 Bordeaux Cedex, France
(2) Service de gynécologie-obstétrique, Centre Hospitalier de Pau, 4 boulevard Hauterive, 64046 Pau Cedex, France
(3)Service de Chirurgie Sénologique, Institut Bergonié, 229 Cours de l'Argonne, 33076 Bordeaux Cedex, France
(1) Université de Bordeaux Segalen, 146 rue Léo Saignat, 33 076 Bordeaux Cedex, France
(2) Service de gynécologie-obstétrique, Centre Hospitalier de Pau, 4 boulevard Hauterive, 64046 Pau Cedex, France
(3)Service de Chirurgie Sénologique, Institut Bergonié, 229 Cours de l'Argonne, 33076 Bordeaux Cedex, France
cancer du sein, surveillance, médecin généraliste, Aquitaine
breast cancer, care, general practitioner, Aquitaine
Oncologie
Autres
CONTEXTE
En France, l’incidence du cancer du sein représente 31,5% des cancers féminins diagnostiqués en 2012 (1). Le médecin généraliste intervient dans plusieurs étapes de la prise en charge des patientes porteuses d’un cancer du sein. Sa place est primordial dans la période de « l’Après cancer » dans la gestion des complications des traitements et le diagnostic des récidives.
Dans ce contexte nous avons évalué l’implication des médecins généralistes d’Aquitaine dans le suivi des patientes atteintes d’un cancer du sein.
OBJECTIF et METHODES
Cette étude rétrospective transversale, descriptive et analytique a été réalisée en région Aquitaine sur un échantillon de médecins généralistes. Le recueil des informations a été effectué par l’intermédiaire d’un questionnaire anonyme envoyé par courriel via Google doc entre décembre 2014 et août 2015. Il a été envoyé à 2292 médecins généralistes inscrit à la Formation Médicale Continue (FMC) de l’Université de Bordeaux, et aux médecins généralistes inscrit sur la « mailing-list » du conseil de l’Ordre des Médecins Généralistes de Gironde.
L’objectif principal de ce travail est de faire un état des lieux de la surveillance des femmes traitées pour un cancer du sein par les médecins généralistes en Aquitaine. Le critère principal de jugement est la réalisation du suivi de ces patientes par les médecins de l’étude.
RESULTATS
Cette étude prend en compte les réponses de 282 médecins généralistes, ce qui correspond à un taux de réponse de 12,3%. Parmi eux, 42,2% réalisent assez souvent le suivi, 38,7% le réalisent souvent et 19,1% peu fréquemment. Le soutien psychologique est le type de suivi le plus réalisé par les médecins (95,4%), suivi de la surveillance clinique (90,1%), puis d’un soutien socioprofessionnel (52,8%) et de la prise en charge de l’impact sur l’identité sexuelle (34%). Concernant la surveillance clinique, 44,8% médecins interrogés participaient souvent à la surveillance clinique de leurs patientes. Un examen mammaire et ganglionnaire est réalisé par 47,7% des médecins une fois par an, par 35,6% plus d’une fois par an et par 16,7% moins d’une fois par an. Dans le cadre du suivi ou face à une anomalie, 44,3% des médecins interrogés déclaraient réaliser assez souvent des examens complémentaires. La mammographie (92,6%), les marqueurs sériques (62,8%), le bilan biologique standard (59,6%) sont les examens les plus souvent demandés. Il n’y avait pas d’influence de l’âge des médecins sur le suivi des femmes traitées pour un cancer du sein. La population des médecins de sexe féminin et des médecins ayant une activité gynécologique réalisent plus souvent le suivi de façon statistiquement significative (p<0,05).
DISCUSSION/CONCLUSION
Avec la pénurie de gynécologues libéraux (2) et l’allongement de la durée de l’hormonothérapie, les médecins généralistes devront prendre en charge un plus grand nombre de patientes. Notre étude a permis de démontrer que les médecins généralistes d’Aquitaine sont impliqués dans le suivi des femmes traitées pour un cancer du sein, qu’ils respectent les recommandations sur la surveillance clinique et sénologique. Il existe peu de données sur ce sujet permettant de comparer nos résultats.
BIBLIOGRAPHIE
1. INCa. Les cancers en France Edition 2013. 2014. Boulogne-Billancourt.
2. Bouet P, Rault J-F, Le Breton-Lerouvillois G. 2015. Atlas de la démographie médicale en France. Situation au 1er janvier 2015. Conseil national de l’ordre des médecins.
En France, l’incidence du cancer du sein représente 31,5% des cancers féminins diagnostiqués en 2012 (1). Le médecin généraliste intervient dans plusieurs étapes de la prise en charge des patientes porteuses d’un cancer du sein. Sa place est primordial dans la période de « l’Après cancer » dans la gestion des complications des traitements et le diagnostic des récidives.
Dans ce contexte nous avons évalué l’implication des médecins généralistes d’Aquitaine dans le suivi des patientes atteintes d’un cancer du sein.
OBJECTIF et METHODES
Cette étude rétrospective transversale, descriptive et analytique a été réalisée en région Aquitaine sur un échantillon de médecins généralistes. Le recueil des informations a été effectué par l’intermédiaire d’un questionnaire anonyme envoyé par courriel via Google doc entre décembre 2014 et août 2015. Il a été envoyé à 2292 médecins généralistes inscrit à la Formation Médicale Continue (FMC) de l’Université de Bordeaux, et aux médecins généralistes inscrit sur la « mailing-list » du conseil de l’Ordre des Médecins Généralistes de Gironde.
L’objectif principal de ce travail est de faire un état des lieux de la surveillance des femmes traitées pour un cancer du sein par les médecins généralistes en Aquitaine. Le critère principal de jugement est la réalisation du suivi de ces patientes par les médecins de l’étude.
RESULTATS
Cette étude prend en compte les réponses de 282 médecins généralistes, ce qui correspond à un taux de réponse de 12,3%. Parmi eux, 42,2% réalisent assez souvent le suivi, 38,7% le réalisent souvent et 19,1% peu fréquemment. Le soutien psychologique est le type de suivi le plus réalisé par les médecins (95,4%), suivi de la surveillance clinique (90,1%), puis d’un soutien socioprofessionnel (52,8%) et de la prise en charge de l’impact sur l’identité sexuelle (34%). Concernant la surveillance clinique, 44,8% médecins interrogés participaient souvent à la surveillance clinique de leurs patientes. Un examen mammaire et ganglionnaire est réalisé par 47,7% des médecins une fois par an, par 35,6% plus d’une fois par an et par 16,7% moins d’une fois par an. Dans le cadre du suivi ou face à une anomalie, 44,3% des médecins interrogés déclaraient réaliser assez souvent des examens complémentaires. La mammographie (92,6%), les marqueurs sériques (62,8%), le bilan biologique standard (59,6%) sont les examens les plus souvent demandés. Il n’y avait pas d’influence de l’âge des médecins sur le suivi des femmes traitées pour un cancer du sein. La population des médecins de sexe féminin et des médecins ayant une activité gynécologique réalisent plus souvent le suivi de façon statistiquement significative (p<0,05).
DISCUSSION/CONCLUSION
Avec la pénurie de gynécologues libéraux (2) et l’allongement de la durée de l’hormonothérapie, les médecins généralistes devront prendre en charge un plus grand nombre de patientes. Notre étude a permis de démontrer que les médecins généralistes d’Aquitaine sont impliqués dans le suivi des femmes traitées pour un cancer du sein, qu’ils respectent les recommandations sur la surveillance clinique et sénologique. Il existe peu de données sur ce sujet permettant de comparer nos résultats.
BIBLIOGRAPHIE
1. INCa. Les cancers en France Edition 2013. 2014. Boulogne-Billancourt.
2. Bouet P, Rault J-F, Le Breton-Lerouvillois G. 2015. Atlas de la démographie médicale en France. Situation au 1er janvier 2015. Conseil national de l’ordre des médecins.
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