Résumé NZ8AW
Impact d’un programme d’activité physique adaptée sur la qualité de vie chez des patientes atteintes d’un cancer du sein
Physical activity impact on quality of life for patients with breast cancer in oncologic center
R Scol (1), C Murarotto (1), C Carlot (1), S Tahiri (2), C Cay (1)
(1) Institut du Sein, HNFC, 14 rue de Mulhouse, 90000 Belfort, FRANCE
(2) Mittan, HNFC, 25100 Montbeliard, FRANCE
(1) Institut du Sein, HNFC, 14 rue de Mulhouse, 90000 Belfort, FRANCE
(2) Mittan, HNFC, 25100 Montbeliard, FRANCE
Cancer du sein, Qualité de vie, Activités Physiques, Fatigue, Estime de soi
Breast Cancer - Quality Of Life - Physical Activities - Fatigue – Self Este
Soins de support
Anatomie et cytologie pathologiques
Sujet de l’étude
Les patientes atteintes d'un cancer du sein sont souvent confrontées à de nombreux événements indésirables psychologiques et physiques consécutifs au cancer et à son traitement. Elles souffrent également dans de nombreux cas d'une qualité de vie (QdV) détériorée. La littérature suggère que l’exercice physique peut s'avérer utile pour réduire l'impact négatif et améliorer la QdV des personnes qui sont arrivées ou non au terme de leur traitement contre le cancer. De même, une meilleure QdV peut prédire une espérance de vie plus longue. La présente étude a examiné l'effet d’un programme d’activité physique adaptée (APA) sur la QdV et les aspects de la vie qui constituent celle-ci (par exemple la fatigue, l'estime de soi et l’image corporelle) auprès de patientes atteintes d’un cancer du sein.
Hypothèses
Hypothèse 1 : Le programme d’APA de chaque centre influe sur la qualité de vie finale des patientes.
Hypothèse 2 : Le programme d’APA joue un rôle positif sur les trois variables étudiées (fatigue, estime de soi, image corporelle).
Méthodes
La finalité de ce projet multicentrique menée par l’Hôpital Nord Franche-Comté est d’évaluer un programme pilote d’Activités Physiques Adaptées à la Santé (APAS) destiné à des patientes souffrant du cancer du sein. Pour ce faire, quatre tests et questionnaires sont distribués en début (T0) et en fin de prise en charge (T1), après un laps de temps de 3 mois entre le début et la fin de prise en charge en APA. Le questionnaire de QLQ-C30 (Quality of Life Questionnaire Core 30) de l’EORTC, évalue la QdV spécifique de la maladie cancéreuse (1). Puis, trois autres questionnaires relatifs à la qualité de vie permettant d’étudier plus spécifiquement trois aspects qui sont à priori accentués chez les patients cancéreux. Un questionnaire sur la fatigue (2) mesurant 4 dimensions (la dimension comportementale/sévérité, la dimension affective, la dimension sensorielle et la dimension cognitive/humeur). Ensuite, un questionnaire sur l’estime de soi (3) constitué de 10 items dont 5 évaluant l’estime de soi positive et 5 l’estime de soi négative. Et un dernier questionnaire sur l’image corporelle portant sur le vécu affectif et comportemental par des patients, de leur image du corps, résultant du cancer et des traitements, et comportant des aspects touchant à la perception de l’apparence physique, de l’intégrité corporelle, et au sentiment de séduction. (4).
Résultats et mesures
Les résultats suggèrent une amélioration significative de la qualité de vie. En effet, le score moyen du QLQ-C30 augmente en passant de (48,66 à 74,3) pour l’échelle fonctionnelle, de (48,1 à 77,06) pour l’échelle de la santé globaleet diminue de (68,73 à 37,6) pour l’échelle des symptômes. Puis, les résultats montrent une amélioration significative également pour le test de fatigue avec une diminution de chaque sous échelles (environ 2 points). Enfin, l’échelle d’estime de soi et d’image corporelle augmentent respectivement pour passer de 28,2 à T0 à 31,13 à T1 et diminue de 24,93 à T0 à 19,2 à T1.
Conclusion
Les résultats portent à notre connaissance que l’exercice physique est capable d'améliorer la QdV globale après trois mois du programme d’APA et confirme donc la première hypothèse. L’APA est aussi susceptible de diminuer l'inquiétude de la personne concernant son cancer, et d'affecter la manière dont la patiente perçoit sa conscience corporelle. Le programme peut aider la patiente à gérer ses émotions, ses problèmes de sommeil ou ses fonctions en société. L’exercice physique a aussi diminué l'anxiété, la fatigue et la douleur à différents moments pendant le programme d’APA confirmant également la seconde hypothèse.
Bibliographie
(1) Aaronson, N. K., Ahmedzai, S., Bergman, B., Bullinger, M., Cull, A., Duez, N. J., … Takeda, F. (1993). The European Organization for Research and Treatment of Cancer QLQ-C30: A Quality-of-Life Instrument for Use in International Clinical Trials in Oncology. Journal of the National Cancer Institute, 85 (5), 365 376.
(2) Piper B., Dibble S., Dodd M., Weiss M., Slaughter R., Paul S. (1998). The revised Piper Fatigue Scale: psychometric evaluation in women with breast cancer. Oncology Nursing Forum, 25 (4), 677 684.
(3) Vallieres, E. F., & Vallerand, R. J. (1990). Traduction Et Validation Canadienne-Française De L’échelle De L’estime De Soi De Rosenberg. International Journal of Psychology, 25 (2), 305 316.
(4) Hopwood, P., Fletcher, I., Lee, A., & Al Ghazal, S. (2001). A body image scale for use with cancer patients. European Journal of Cancer (Oxford, England: 1990), 37 (2), 189 197.
Les patientes atteintes d'un cancer du sein sont souvent confrontées à de nombreux événements indésirables psychologiques et physiques consécutifs au cancer et à son traitement. Elles souffrent également dans de nombreux cas d'une qualité de vie (QdV) détériorée. La littérature suggère que l’exercice physique peut s'avérer utile pour réduire l'impact négatif et améliorer la QdV des personnes qui sont arrivées ou non au terme de leur traitement contre le cancer. De même, une meilleure QdV peut prédire une espérance de vie plus longue. La présente étude a examiné l'effet d’un programme d’activité physique adaptée (APA) sur la QdV et les aspects de la vie qui constituent celle-ci (par exemple la fatigue, l'estime de soi et l’image corporelle) auprès de patientes atteintes d’un cancer du sein.
Hypothèses
Hypothèse 1 : Le programme d’APA de chaque centre influe sur la qualité de vie finale des patientes.
Hypothèse 2 : Le programme d’APA joue un rôle positif sur les trois variables étudiées (fatigue, estime de soi, image corporelle).
Méthodes
La finalité de ce projet multicentrique menée par l’Hôpital Nord Franche-Comté est d’évaluer un programme pilote d’Activités Physiques Adaptées à la Santé (APAS) destiné à des patientes souffrant du cancer du sein. Pour ce faire, quatre tests et questionnaires sont distribués en début (T0) et en fin de prise en charge (T1), après un laps de temps de 3 mois entre le début et la fin de prise en charge en APA. Le questionnaire de QLQ-C30 (Quality of Life Questionnaire Core 30) de l’EORTC, évalue la QdV spécifique de la maladie cancéreuse (1). Puis, trois autres questionnaires relatifs à la qualité de vie permettant d’étudier plus spécifiquement trois aspects qui sont à priori accentués chez les patients cancéreux. Un questionnaire sur la fatigue (2) mesurant 4 dimensions (la dimension comportementale/sévérité, la dimension affective, la dimension sensorielle et la dimension cognitive/humeur). Ensuite, un questionnaire sur l’estime de soi (3) constitué de 10 items dont 5 évaluant l’estime de soi positive et 5 l’estime de soi négative. Et un dernier questionnaire sur l’image corporelle portant sur le vécu affectif et comportemental par des patients, de leur image du corps, résultant du cancer et des traitements, et comportant des aspects touchant à la perception de l’apparence physique, de l’intégrité corporelle, et au sentiment de séduction. (4).
Résultats et mesures
Les résultats suggèrent une amélioration significative de la qualité de vie. En effet, le score moyen du QLQ-C30 augmente en passant de (48,66 à 74,3) pour l’échelle fonctionnelle, de (48,1 à 77,06) pour l’échelle de la santé globaleet diminue de (68,73 à 37,6) pour l’échelle des symptômes. Puis, les résultats montrent une amélioration significative également pour le test de fatigue avec une diminution de chaque sous échelles (environ 2 points). Enfin, l’échelle d’estime de soi et d’image corporelle augmentent respectivement pour passer de 28,2 à T0 à 31,13 à T1 et diminue de 24,93 à T0 à 19,2 à T1.
Conclusion
Les résultats portent à notre connaissance que l’exercice physique est capable d'améliorer la QdV globale après trois mois du programme d’APA et confirme donc la première hypothèse. L’APA est aussi susceptible de diminuer l'inquiétude de la personne concernant son cancer, et d'affecter la manière dont la patiente perçoit sa conscience corporelle. Le programme peut aider la patiente à gérer ses émotions, ses problèmes de sommeil ou ses fonctions en société. L’exercice physique a aussi diminué l'anxiété, la fatigue et la douleur à différents moments pendant le programme d’APA confirmant également la seconde hypothèse.
Bibliographie
(1) Aaronson, N. K., Ahmedzai, S., Bergman, B., Bullinger, M., Cull, A., Duez, N. J., … Takeda, F. (1993). The European Organization for Research and Treatment of Cancer QLQ-C30: A Quality-of-Life Instrument for Use in International Clinical Trials in Oncology. Journal of the National Cancer Institute, 85 (5), 365 376.
(2) Piper B., Dibble S., Dodd M., Weiss M., Slaughter R., Paul S. (1998). The revised Piper Fatigue Scale: psychometric evaluation in women with breast cancer. Oncology Nursing Forum, 25 (4), 677 684.
(3) Vallieres, E. F., & Vallerand, R. J. (1990). Traduction Et Validation Canadienne-Française De L’échelle De L’estime De Soi De Rosenberg. International Journal of Psychology, 25 (2), 305 316.
(4) Hopwood, P., Fletcher, I., Lee, A., & Al Ghazal, S. (2001). A body image scale for use with cancer patients. European Journal of Cancer (Oxford, England: 1990), 37 (2), 189 197.
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