Résumé OCP1G
Relation ville/hôpital dans la prise en charge du cancer du sein : attentes des médecins généralistes et des pharmaciens d’officine
Interface between hospital and community care for patients with breast cancer: expectations of general practitioners and community pharmacists
E Luporsi (1), PE Heudel (2), C Veyret (3), JL Lacaze (4), E Brain (5), MA Mouret-Reynier (6), F Dalenc (4), D Azria (7), O Trédan (2), M Saghatchian (8)
(1) Institut de Cancérologie de Lorraine Alexis Vautrin, 6 avenue de Bourgogne Brabois, 54511 Vandoeuvre-lès-Nancy, France
(2) Centre Léon Bérard, 28 rue Laennec, 69373 Lyon, France
(3) Centre Henri Becquerel, Rue d’Amiens, 76 038 Rouen, France
(4) Institut Universitaire du Cancer, 1 avenue Irène Joliot-Curie, 31059 Toulouse Cedex 9, France
(5) Hôpital René Huguenin /Institut Curie, 35 rue Dailly, 92210 Saint-Cloud, France
(6) Centre Jean Perrin, 58 rue Montalembert, BP 392, 63011 Clermont-Ferrand, France
(7) Institut du Cancer de Montpellier, Parc Euromédecine, 208 rue des Apothicaires, 34298 Montpellier, France
(8) Institut Gustave Roussy, 114 Rue Édouard Vaillant 94800 Villejuif, France
cancer du sein, hôpital, médecine de ville, pharmaciens d’officine, enquête
breast cancer, hospital, general practice, community pharmacists, survey
Oncologie
Epidémiologie
Contexte : L’analyse du parcours de soin de patientes porteuses d’un cancer du sein (CS) a repéré de nombreux dysfonctionnements en particulier liés aux problèmes de communication entre la ville et l’hôpital.
Objectif : L’objectif de l’enquête présentée est l’identification des attentes de médecins généralistes (MG) et de pharmaciens d’officine (PhO) en matière de relations ville/hôpital.
Méthodes : Une enquête déclarative en ligne a été réalisée de mai 2014 à juin 2014 auprès de 180 MG et de 100 PhO selon un échantillon stratifié conçu afin de disposer d'autant de praticiens (MG d'une part, PhO d'autre part) en grande ville, ville moyenne ou petite et milieu rural. Cette enquête a été réalisée grâce au soutien institutionnel des Laboratoires Roche. La méthode utilisée a permis d’obtenir un échantillon tenant compte du lieu et de la nature de l’exercice, de l’ancienneté et du nombre de patientes suivies. Le questionnaire a abordé outre les données signalétiques et les pratiques vis-à-vis du CS, la perception du rôle spécifique et des attentes des MG et des PhO.
Résultats : Au sein d’une patientèle de MG, la proportion moyenne de femmes soignées ou ayant été soignées pour un cancer du sein est de 3%. En cas de suspicion de cancer du sein, le MG prescrit les examens diagnostiques dans 89 % des cas puis adresse la patiente à l’oncologue ou au chirurgien. Dans son réseau de correspondants le MG a un interlocuteur dans le domaine oncologique dans 87% des cas. Le MG perçoit son rôle comme complémentaire dans 39 % des cas et essentiel dans 36% des cas. Il est régulièrement informé sur les traitements administrés dans 55% des cas mais informé de l’évolution dans seulement 28% des cas. Le PhO perçoit son rôle comme complémentaire dans 33% des cas mais 49 % pensent que leur rôle pourrait être plus important si les relations ville/hôpital était optimisées. En termes d’informations concrètes et détaillées, les principales attentes des MG et des PhO sont superposables.
Discussion : Afin d’accompagner efficacement leur patiente, ils souhaitent davantage d’informations concernant les traitements et notamment sur les effets secondaires des médicaments (près de 100% des cas), sur les soins de support où près d’un MG sur 2 n’a pas d’information et sur la fin de vie. Les attentes sont peu différentes selon le mode d’exercice du MG ou du PhO, citadin ou rural, petite ou grosse patientèle.
Conclusion : Les MG et les PhO de cette enquête formulent des attentes précises vis-à-vis de leurs correspondants hospitaliers. Une information régulière sur l’état et l’évolution des patientes, sur les effets indésirables des médicaments et sur les possibilités de soins de support pourrait optimiser la mission des MG et des PhO dans la prise en charge des patientes porteuses d’un CS. L’utilisation des nouveaux outils et modes de communications devraient permettre l’interaction avec les différents partenaires et ainsi améliorer la relation ville-hôpital.
Objectif : L’objectif de l’enquête présentée est l’identification des attentes de médecins généralistes (MG) et de pharmaciens d’officine (PhO) en matière de relations ville/hôpital.
Méthodes : Une enquête déclarative en ligne a été réalisée de mai 2014 à juin 2014 auprès de 180 MG et de 100 PhO selon un échantillon stratifié conçu afin de disposer d'autant de praticiens (MG d'une part, PhO d'autre part) en grande ville, ville moyenne ou petite et milieu rural. Cette enquête a été réalisée grâce au soutien institutionnel des Laboratoires Roche. La méthode utilisée a permis d’obtenir un échantillon tenant compte du lieu et de la nature de l’exercice, de l’ancienneté et du nombre de patientes suivies. Le questionnaire a abordé outre les données signalétiques et les pratiques vis-à-vis du CS, la perception du rôle spécifique et des attentes des MG et des PhO.
Résultats : Au sein d’une patientèle de MG, la proportion moyenne de femmes soignées ou ayant été soignées pour un cancer du sein est de 3%. En cas de suspicion de cancer du sein, le MG prescrit les examens diagnostiques dans 89 % des cas puis adresse la patiente à l’oncologue ou au chirurgien. Dans son réseau de correspondants le MG a un interlocuteur dans le domaine oncologique dans 87% des cas. Le MG perçoit son rôle comme complémentaire dans 39 % des cas et essentiel dans 36% des cas. Il est régulièrement informé sur les traitements administrés dans 55% des cas mais informé de l’évolution dans seulement 28% des cas. Le PhO perçoit son rôle comme complémentaire dans 33% des cas mais 49 % pensent que leur rôle pourrait être plus important si les relations ville/hôpital était optimisées. En termes d’informations concrètes et détaillées, les principales attentes des MG et des PhO sont superposables.
Discussion : Afin d’accompagner efficacement leur patiente, ils souhaitent davantage d’informations concernant les traitements et notamment sur les effets secondaires des médicaments (près de 100% des cas), sur les soins de support où près d’un MG sur 2 n’a pas d’information et sur la fin de vie. Les attentes sont peu différentes selon le mode d’exercice du MG ou du PhO, citadin ou rural, petite ou grosse patientèle.
Conclusion : Les MG et les PhO de cette enquête formulent des attentes précises vis-à-vis de leurs correspondants hospitaliers. Une information régulière sur l’état et l’évolution des patientes, sur les effets indésirables des médicaments et sur les possibilités de soins de support pourrait optimiser la mission des MG et des PhO dans la prise en charge des patientes porteuses d’un CS. L’utilisation des nouveaux outils et modes de communications devraient permettre l’interaction avec les différents partenaires et ainsi améliorer la relation ville-hôpital.
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