Résumé OPBC9
O59 - ERIBEX: Etude rétrospective, multicentrique et internationale évaluant l’efficacité ainsi que la tolérance de l’éribuline mesylate dans le traitement des cancers du sein métastatiques.
O59 - ERIBEX: a retrospective, international, multicenter study on the efficacy and safety of eribuline mesylate in the treatment of metastatic breast cancer
Eléonora De Maio (1),Mélodie Dell'Ova (2),Severine Guiu (3),Lise Roca (4),William Jacot (5), Anna Durigova (6),Frédéric Pinguet(2),Khedidja Bekhatri(2),Stéphane Pouderoux(5),Florence Dalenc(1)
(1)Oncologie Médicale, Institut Claudius Regaud,Institut Universitaire du Cancer Toulouse - Oncopole, 1 avenue Irène Joliot-Curie 31059 TOULOUSE Cedex 9 - France
(2)Pharmacie,ICM,208, Avenue des Apothicaires Parc Euromédecine
34298 Montpellier Cedex 5, France
(3)Département d'Oncologie,Centre Georges-François Leclerc,1 rue Professeur Marion 21000 Dijon, France
(4)Unité de Biostatistique,ICM,208, Avenue des Apothicaires Parc Euromédecine 34298 Montpellier Cedex 5, France
(5)Oncologie Médicale, ICM,208, Avenue des Apothicaires Parc Euromédecine
34298 Montpellier Cedex 5, France
(6)Oncologie Médicale, Hopitaux Universitaires de Géneve, rue Gabrielle-Perret-Gentil 4 1205 Genève Suisse
(1)Oncologie Médicale, Institut Claudius Regaud,Institut Universitaire du Cancer Toulouse - Oncopole, 1 avenue Irène Joliot-Curie 31059 TOULOUSE Cedex 9 - France
(2)Pharmacie,ICM,208, Avenue des Apothicaires Parc Euromédecine
34298 Montpellier Cedex 5, France
(3)Département d'Oncologie,Centre Georges-François Leclerc,1 rue Professeur Marion 21000 Dijon, France
(4)Unité de Biostatistique,ICM,208, Avenue des Apothicaires Parc Euromédecine 34298 Montpellier Cedex 5, France
(5)Oncologie Médicale, ICM,208, Avenue des Apothicaires Parc Euromédecine
34298 Montpellier Cedex 5, France
(6)Oncologie Médicale, Hopitaux Universitaires de Géneve, rue Gabrielle-Perret-Gentil 4 1205 Genève Suisse
Cancers du sein métastatiques
Efficacité et tolérance de l'Eribuline
Efficacité et tolérance de l'Eribuline
Metastatic breast cancer
Efficacy and safety of eribuline
Efficacy and safety of eribuline
Oncologie
Gynécologie
Contexte et objectifs:
L’Eribuline mesylate (EM) est de plus en plus prescrite dans le traitement
du cancer du sein localement avancé ou métastatique depuis que son efficacité et sa sécurité ont été démontrées dans une étude pivotale de phase III (étude EMBRACE)[1]. Il paraît toutefois intéressant d’analyser son efficacité clinique et sa tolérance dans une population de patientes non sélectionnée pour une étude clinique.
Méthodes:
Quatre centres ont participé à cette étude rétrospective (France: 3; Suisse: 1). Les patientes ont reçu l’EM entre Mars 2011 et Janvier 2014. La médiane de survie a été mise à jour en date 07 Mars 2014. L’efficacité de l’EM a été évaluée en utilisant les taux de réponse selon les critères RECIST 1.1 (évalués tous les 3 cycles), le délai jusqu’à progression et la survie globale. La sécurité a été évaluée en utilisant l'échelle CTCAE v 4.03.
Résultats:
258 patientes ont été incluses. L'âge médian au début du traitement par EM est de 59 ans [22-85]. L’état général était le suivant: OMS 0/1/2/3 chez 28,3%, 51,6%, 17,8% et 2,3% des patientes. 88,4 % des patientes avaient un carcinome canalaire et 8,1% un carcinome lobulaire (autre sous type histologique chez 3.5%). 71,3% des tumeurs sont considéré RH + et HER2 -, 10,1% HER2+, et 22,5% triple négative. Une très large majorité (86,4%) présentait des métastases viscérales, principalement hépatique (67,4%). 15,9% avait des métastases cérébrales. Les patientes étaient lourdement prétraités (en moyenne 4 lignes de chimiothérapie antérieure pour maladie métastatique [1-9]. 84,5% avaient reçu précédemment de la capécitabine.
Le nombre médian de cycles délivrés est de 5 [1-19]. Un délai dans l’administration du traitement n'a été retrouvé que chez 26,7% des patientes.
Après une médiane de suivi de 13,9 mois, 37,6% des patientes sont toujours en réponse, 55% ont progressé (données manquantes: 7,3%). 42,3% des patientes sont encore en vie. Le délai médian jusqu’à progression et la médiane de survie globale sont respectivement de 4.2 mois (IC 95%: 2,8 - 6) et de 11.2 mois (IC à 95%: 9.3 - 12.1). Les taux de survie à 1 et à 2 ans sont respectivement de 45,5% et 10%.
Le traitement a été globalement bien toléré. Les toxicités de grade 3-4 constatées sont les suivantes: anémie, neutropénie, thrombopénie, toxicité hépatique, et neuropathie périphérique chez respectivement 1.6%, 20.9% , 0.4%, 0.8% et 3.9% des patientes. Enfin, 13 d’entre-elles ont développé une neutropénie fébrile.
Discussion et conclusion:
Dans cette population représentative de patientes atteintes d’un cancer du sein localement avancé ou métastatique non sélectionnées pour une étude clinique, l’EM est un traitement dont l’efficacité et la tolérance sont proches de ceux rapportés dans l'étude pivotale EMBRACE. L’identification de marqueurs prédictifs du bénéfice clinique est toujours justifiée.
Bibliographie:
[1]Eribulin monotherapy versus treatment of physician's choice in patients with metastatic breast cancer (EMBRACE): a phase 3 open-label randomised study. Cortes J, O'Shaughnessy J, Loesch D, Blum JL, Vahdat LT, Petrakova K, Chollet P, Manikas A, Diéras V, Delozier T, Vladimirov V, Cardoso F, Koh H, Bougnoux P, Dutcus CE, Seegobin S, Mir D, Meneses N, Wanders J, Twelves C; Lancet. 2011 Mar 12;377(9769):914-23.
L’Eribuline mesylate (EM) est de plus en plus prescrite dans le traitement
du cancer du sein localement avancé ou métastatique depuis que son efficacité et sa sécurité ont été démontrées dans une étude pivotale de phase III (étude EMBRACE)[1]. Il paraît toutefois intéressant d’analyser son efficacité clinique et sa tolérance dans une population de patientes non sélectionnée pour une étude clinique.
Méthodes:
Quatre centres ont participé à cette étude rétrospective (France: 3; Suisse: 1). Les patientes ont reçu l’EM entre Mars 2011 et Janvier 2014. La médiane de survie a été mise à jour en date 07 Mars 2014. L’efficacité de l’EM a été évaluée en utilisant les taux de réponse selon les critères RECIST 1.1 (évalués tous les 3 cycles), le délai jusqu’à progression et la survie globale. La sécurité a été évaluée en utilisant l'échelle CTCAE v 4.03.
Résultats:
258 patientes ont été incluses. L'âge médian au début du traitement par EM est de 59 ans [22-85]. L’état général était le suivant: OMS 0/1/2/3 chez 28,3%, 51,6%, 17,8% et 2,3% des patientes. 88,4 % des patientes avaient un carcinome canalaire et 8,1% un carcinome lobulaire (autre sous type histologique chez 3.5%). 71,3% des tumeurs sont considéré RH + et HER2 -, 10,1% HER2+, et 22,5% triple négative. Une très large majorité (86,4%) présentait des métastases viscérales, principalement hépatique (67,4%). 15,9% avait des métastases cérébrales. Les patientes étaient lourdement prétraités (en moyenne 4 lignes de chimiothérapie antérieure pour maladie métastatique [1-9]. 84,5% avaient reçu précédemment de la capécitabine.
Le nombre médian de cycles délivrés est de 5 [1-19]. Un délai dans l’administration du traitement n'a été retrouvé que chez 26,7% des patientes.
Après une médiane de suivi de 13,9 mois, 37,6% des patientes sont toujours en réponse, 55% ont progressé (données manquantes: 7,3%). 42,3% des patientes sont encore en vie. Le délai médian jusqu’à progression et la médiane de survie globale sont respectivement de 4.2 mois (IC 95%: 2,8 - 6) et de 11.2 mois (IC à 95%: 9.3 - 12.1). Les taux de survie à 1 et à 2 ans sont respectivement de 45,5% et 10%.
Le traitement a été globalement bien toléré. Les toxicités de grade 3-4 constatées sont les suivantes: anémie, neutropénie, thrombopénie, toxicité hépatique, et neuropathie périphérique chez respectivement 1.6%, 20.9% , 0.4%, 0.8% et 3.9% des patientes. Enfin, 13 d’entre-elles ont développé une neutropénie fébrile.
Discussion et conclusion:
Dans cette population représentative de patientes atteintes d’un cancer du sein localement avancé ou métastatique non sélectionnées pour une étude clinique, l’EM est un traitement dont l’efficacité et la tolérance sont proches de ceux rapportés dans l'étude pivotale EMBRACE. L’identification de marqueurs prédictifs du bénéfice clinique est toujours justifiée.
Bibliographie:
[1]Eribulin monotherapy versus treatment of physician's choice in patients with metastatic breast cancer (EMBRACE): a phase 3 open-label randomised study. Cortes J, O'Shaughnessy J, Loesch D, Blum JL, Vahdat LT, Petrakova K, Chollet P, Manikas A, Diéras V, Delozier T, Vladimirov V, Cardoso F, Koh H, Bougnoux P, Dutcus CE, Seegobin S, Mir D, Meneses N, Wanders J, Twelves C; Lancet. 2011 Mar 12;377(9769):914-23.
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