Résumé QFI8E
Parcours de soins du cancer du sein précoce : coûts indirects
Breast cancer clinical pathways: indirect costs
Ferrier C (1), Thebaut C (2), Levy P (2), Baffert S (3), Asselain B (4), Rouzier R (1), Hequet D (1)
(1) Institut Curie, département de chirurgie, 35 rue Dailly, 92210 St Cloud, France
(2) Département d’Economie, Université Paris-Dauphine, PSL Research University, LEDa[LEGOS], Paris, France
(3) Département d’économie de la santé, CEMKA-EVAL, Bourg-La-Reine, France
(4) Département de biostatistiques, Institut Curie, Saint-Cloud, France
(1) Institut Curie, département de chirurgie, 35 rue Dailly, 92210 St Cloud, France
(2) Département d’Economie, Université Paris-Dauphine, PSL Research University, LEDa[LEGOS], Paris, France
(3) Département d’économie de la santé, CEMKA-EVAL, Bourg-La-Reine, France
(4) Département de biostatistiques, Institut Curie, Saint-Cloud, France
cancer sein, couts indirects, absentéisme
breast cancer, indirect costs, Absenteeism
Epidémiologie
Anatomie et cytologie pathologiques
Contexte :
L’absentéisme au travail dû au cancer et ses conséquences sont rarement étudiés bien qu’ils soient d’intérêt majeur pour les politiques de santé.
Objectifs :
Calculer les coûts indirects du cancer du sein précoce durant la 1ère année suivant le diagnostic et décrire leurs déterminants.
Méthodes :
Nous avons analysé les durées d'absentéisme et les coûts indirects associés des patientes actives rémunérées dans l'année suivant le diagnostic d’un cancer du sein précoce, dans la cohorte prospective OPTISOINS01. Deux approches ont été utilisées : coût du capital humain (CH)1 et coût de la friction (CF)2. Pour l'analyse, la période de friction a été estimée à partir de données françaises récentes. L'analyse statistique comprenait une régression linéaire simple et multiple pour rechercher les déterminants de l'absentéisme et des coûts indirects.
Résultats :
93% des patientes actives ont eu au moins une période de congé-maladie, avec en moyenne 2 périodes et 186 jours d’arrêt. 24% des patients ont eu une reprise à temps partiel après le congé-maladie, pendant 114 jours en moyenne. Les coûts indirects estimés étaient de 22 722 € et 7 724 € par patiente et par an, respectivement pour l’approche CH et la méthode CF. Dans le modèle de régression linéaire multiple, les facteurs associés à l'absentéisme étaient: la nature invasive de la tumeur (p = 0,043), une mastectomie (p = 0,038), une reprise chirurgicale (p = 0,002), une chimiothérapie (p = 0,027), être un cadre(p = 0,025) ou un artisan (p = 0,005).
Conclusion :
Le cancer du sein entraîne des absences importantes dans l'année qui suit le diagnostic. Les coûts indirects sont majeurs, pouvant être supérieurs aux coûts directs médicaux. L'utilisation de la méthode du coût de friction ou de l'approche du capital humain dans l'analyse a conduit à une différence importante de résultats, soulignant l'importance de considérer les 2 techniques.
Bibliographie
1. Rice DP, Hodgson TA, Kopstein AN. The economic costs of illness: A replication and update. Health Care Financ Rev. 1985;7(1):61-80.
2. Koopmanschap MA, van Ineveld BM. Towards a new approach for estimating indirect costs of disease. Soc Sci Med. 1992;34(9):1005-1010.
L’absentéisme au travail dû au cancer et ses conséquences sont rarement étudiés bien qu’ils soient d’intérêt majeur pour les politiques de santé.
Objectifs :
Calculer les coûts indirects du cancer du sein précoce durant la 1ère année suivant le diagnostic et décrire leurs déterminants.
Méthodes :
Nous avons analysé les durées d'absentéisme et les coûts indirects associés des patientes actives rémunérées dans l'année suivant le diagnostic d’un cancer du sein précoce, dans la cohorte prospective OPTISOINS01. Deux approches ont été utilisées : coût du capital humain (CH)1 et coût de la friction (CF)2. Pour l'analyse, la période de friction a été estimée à partir de données françaises récentes. L'analyse statistique comprenait une régression linéaire simple et multiple pour rechercher les déterminants de l'absentéisme et des coûts indirects.
Résultats :
93% des patientes actives ont eu au moins une période de congé-maladie, avec en moyenne 2 périodes et 186 jours d’arrêt. 24% des patients ont eu une reprise à temps partiel après le congé-maladie, pendant 114 jours en moyenne. Les coûts indirects estimés étaient de 22 722 € et 7 724 € par patiente et par an, respectivement pour l’approche CH et la méthode CF. Dans le modèle de régression linéaire multiple, les facteurs associés à l'absentéisme étaient: la nature invasive de la tumeur (p = 0,043), une mastectomie (p = 0,038), une reprise chirurgicale (p = 0,002), une chimiothérapie (p = 0,027), être un cadre(p = 0,025) ou un artisan (p = 0,005).
Conclusion :
Le cancer du sein entraîne des absences importantes dans l'année qui suit le diagnostic. Les coûts indirects sont majeurs, pouvant être supérieurs aux coûts directs médicaux. L'utilisation de la méthode du coût de friction ou de l'approche du capital humain dans l'analyse a conduit à une différence importante de résultats, soulignant l'importance de considérer les 2 techniques.
Bibliographie
1. Rice DP, Hodgson TA, Kopstein AN. The economic costs of illness: A replication and update. Health Care Financ Rev. 1985;7(1):61-80.
2. Koopmanschap MA, van Ineveld BM. Towards a new approach for estimating indirect costs of disease. Soc Sci Med. 1992;34(9):1005-1010.
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