Résumé S2K04
Caractéristiques épidémiologiques, connaissances et attitudes des femmes face au diagnostic du cancer du sein. Etude épidémiologique 2015-2016 EHU Oran
Epidemiological characteristics, knowledge and attitude of women to the diagnosis of breast cancer. Epidemiological study 2015-2016, EHU Oran
TerkiK1,Messid Bouziane H2.,Midoun N1.
1 : Service d’Epidémiologie et de Médecine Préventive EHU d’Oran
2 : Service d’Epidémiologie et de Médecine Préventive CHU d’Oran
1 : Service d’Epidémiologie et de Médecine Préventive EHU d’Oran
2 : Service d’Epidémiologie et de Médecine Préventive CHU d’Oran
diagnostic-cancer - sein -femme- attitudes - connaissances
diagnosis breast cancer - women - knowledge- attitude
Epidémiologie
Oncologie
Introduction:
Parmi les cancers les plus fréquents en Algérie, est le cancer du sein chez la femme. C’est le cancer le plus familier dans notre société de part sa fréquence sachant que chaque personne est touchée, de près ou de loin, par la maladie. Les registres du cancer classent la maladie au premier rang chez la femme et est diagnostiqué, souvent, à un stade avancé[1]. Le but de ce travail est de mettre l’accent sur les comportements et les attitudes des femmes face au diagnostic du cancer du sein.
Objectifs
1. Décrire les pratiques, les connaissances et les attitudes des femmes face au diagnostic du cancer du sein
2. Etudier la relation entre certaines attitudes et le stade du diagnostic
Méthode de travail
L’enquête épidémiologique de type CAP a été réalisée auprès des femmes atteintes d’un cancer du sein sur la base d’un questionnaire complété par un médecin résident par l’interrogatoire des malades.
Résultats
Le nombre de malades interrogées est de 120 dont l’âge minimal est de 26 ans et le maximum à 80 ans. Le premier centile est à 40 ans et le deuxième à 55 ans avec une médiane à 47 ans. Ce sont des femmes analphabètes surtout (40,2%) ou d’un niveau d’instruction bas (primaire 26,2% ou moyen 19,7%) qui sont le plus touchées. Les femmes, d’un niveau supérieur, représentent une minorité.
Pour le diagnostic, la majorité des patientes évoquent avoir découvert elles-mêmes leur maladie(73%) puisqu’il s’agit chez plus de 56% d’une masse, d’un nodule et/ou d’adénopathies axillaires ou cervicales.
Les malades se présentent à un stade avancé et évolué de la tumeur (stade 2: 41,2%, stade 3:30%).
Le manque d’information sur la maladie parait très fréquent dans notre groupe d’étude (59%) des cas. L’absence de la symptomatologie est évoquée chez les 30,5%.Nous retrouvons une fréquence importante (48,8%) qui signale la peur de la mastectomie, la peur des conséquences sociales (18,5%) comme le divorce par exemple ainsi que la peur du traitement médical.
L’étude de la relation entre certaines caractéristiques épidémiologiques met en évidence une relation significative entre le type d’habitat et le stade de diagnostic (p=0,02). La même relation est retrouvée pour certaines attitudes ; la peur de mourir(p=0,001), la peur des conséquences sociales (p=0,04)et aussi la peur de la chimiothérapie : (p=0,02).
Discussion
Les femmes interrogées appartiennent à une tranche d’âge jeune dont la moitié est âgée de moins de 47ans et le ¼ inférieur à 40 ans. Le cancer du sein survient chez les femmes jeunes. Le diagnostic à un stade développé de la tumeur parait dominer, dont les causes sont marquées par la méconnaissance des signes révélateurs du cancer ainsi que l’absence de symptomatologie désagréable. Le manque d’information sur la maladie est incriminé. La peur d’être abandonnée par la famille et surtout des conséquences sociales comme le divorce. L’habitat semble présenter un frein pour un diagnostic précoce de la maladie.
Nos résultats rejoignent celles décrites dans plusieurs publications, surtout sur des populations maghrébines et africaines [2-3].
Conclusion
Les résultats soulignent la nécessité de renforcer l'information, la sensibilisation et l’éducation de la population concernant les facteurs de risque du cancer du sein,surtout sur les signes d'appel et les moyens de dépistage disponibles.Il serait nécessaire de vulgariser les différents tableaux cliniques, l’évolution de la pathologie et surtout l’intérêt de la prévention.
Références
1. F.Ammour- Z.Fouatih- L Mokhtari
Registre du cancer d’Oran : seize années d’enregistrement
Revue de santé publique, volume 62, supplément, septembre 2014,PageS213
2. Mansour Njah, Radhia Hergli, Jalel Gloulou, Slim Ben Ahmed, Moncef Marzouki
Connaissances, attitudes et comportements des femmes tunisiennes à propos des cancers gynécologiques
International Journal of Public Health: September 1994, Volume 39, Issue 5, pp 280–286
3. Nada BennaniMechita, Mohammed AdnaneTazi, AbdelouahedEr-Raki, Mustapha Mrabet, AsmaSaadi, Noureddine Benjaafar, Rachid Razine
Survie au cancer du sein à Rabat (Maroc) 2005-2008
International Journal of Public Health: September 1994, Volume 39, Issue 5, pp 280–286
Parmi les cancers les plus fréquents en Algérie, est le cancer du sein chez la femme. C’est le cancer le plus familier dans notre société de part sa fréquence sachant que chaque personne est touchée, de près ou de loin, par la maladie. Les registres du cancer classent la maladie au premier rang chez la femme et est diagnostiqué, souvent, à un stade avancé[1]. Le but de ce travail est de mettre l’accent sur les comportements et les attitudes des femmes face au diagnostic du cancer du sein.
Objectifs
1. Décrire les pratiques, les connaissances et les attitudes des femmes face au diagnostic du cancer du sein
2. Etudier la relation entre certaines attitudes et le stade du diagnostic
Méthode de travail
L’enquête épidémiologique de type CAP a été réalisée auprès des femmes atteintes d’un cancer du sein sur la base d’un questionnaire complété par un médecin résident par l’interrogatoire des malades.
Résultats
Le nombre de malades interrogées est de 120 dont l’âge minimal est de 26 ans et le maximum à 80 ans. Le premier centile est à 40 ans et le deuxième à 55 ans avec une médiane à 47 ans. Ce sont des femmes analphabètes surtout (40,2%) ou d’un niveau d’instruction bas (primaire 26,2% ou moyen 19,7%) qui sont le plus touchées. Les femmes, d’un niveau supérieur, représentent une minorité.
Pour le diagnostic, la majorité des patientes évoquent avoir découvert elles-mêmes leur maladie(73%) puisqu’il s’agit chez plus de 56% d’une masse, d’un nodule et/ou d’adénopathies axillaires ou cervicales.
Les malades se présentent à un stade avancé et évolué de la tumeur (stade 2: 41,2%, stade 3:30%).
Le manque d’information sur la maladie parait très fréquent dans notre groupe d’étude (59%) des cas. L’absence de la symptomatologie est évoquée chez les 30,5%.Nous retrouvons une fréquence importante (48,8%) qui signale la peur de la mastectomie, la peur des conséquences sociales (18,5%) comme le divorce par exemple ainsi que la peur du traitement médical.
L’étude de la relation entre certaines caractéristiques épidémiologiques met en évidence une relation significative entre le type d’habitat et le stade de diagnostic (p=0,02). La même relation est retrouvée pour certaines attitudes ; la peur de mourir(p=0,001), la peur des conséquences sociales (p=0,04)et aussi la peur de la chimiothérapie : (p=0,02).
Discussion
Les femmes interrogées appartiennent à une tranche d’âge jeune dont la moitié est âgée de moins de 47ans et le ¼ inférieur à 40 ans. Le cancer du sein survient chez les femmes jeunes. Le diagnostic à un stade développé de la tumeur parait dominer, dont les causes sont marquées par la méconnaissance des signes révélateurs du cancer ainsi que l’absence de symptomatologie désagréable. Le manque d’information sur la maladie est incriminé. La peur d’être abandonnée par la famille et surtout des conséquences sociales comme le divorce. L’habitat semble présenter un frein pour un diagnostic précoce de la maladie.
Nos résultats rejoignent celles décrites dans plusieurs publications, surtout sur des populations maghrébines et africaines [2-3].
Conclusion
Les résultats soulignent la nécessité de renforcer l'information, la sensibilisation et l’éducation de la population concernant les facteurs de risque du cancer du sein,surtout sur les signes d'appel et les moyens de dépistage disponibles.Il serait nécessaire de vulgariser les différents tableaux cliniques, l’évolution de la pathologie et surtout l’intérêt de la prévention.
Références
1. F.Ammour- Z.Fouatih- L Mokhtari
Registre du cancer d’Oran : seize années d’enregistrement
Revue de santé publique, volume 62, supplément, septembre 2014,PageS213
2. Mansour Njah, Radhia Hergli, Jalel Gloulou, Slim Ben Ahmed, Moncef Marzouki
Connaissances, attitudes et comportements des femmes tunisiennes à propos des cancers gynécologiques
International Journal of Public Health: September 1994, Volume 39, Issue 5, pp 280–286
3. Nada BennaniMechita, Mohammed AdnaneTazi, AbdelouahedEr-Raki, Mustapha Mrabet, AsmaSaadi, Noureddine Benjaafar, Rachid Razine
Survie au cancer du sein à Rabat (Maroc) 2005-2008
International Journal of Public Health: September 1994, Volume 39, Issue 5, pp 280–286
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