Résumé U736D
Corrélations histo-radiologiques sur les différents types de carcinome canalaire in situ
Histologic and radiologic correlations in differents subtypes of breast ductal in situ carcinoma
A Jalaguier-Coudray (1), J Thomassin-Piana (2)
(1) Imagerie médicale, Institut Paoli Calmettes, 232 boulevard sainte Marguerite, 13009, France
(2) Département de biologie du cancer, Institut Paoli Calmettes, 232 boulevard sainte Marguerite, 13009, France
(1) Imagerie médicale, Institut Paoli Calmettes, 232 boulevard sainte Marguerite, 13009, France
(2) Département de biologie du cancer, Institut Paoli Calmettes, 232 boulevard sainte Marguerite, 13009, France
Carcinome canalaire in situ – corrélation radiologique anatomopathologique
breast ductal in situ carcinoma- Histologic and radiologic correlations
Le carcinome canalaire in situ (CCIS) peut se présenter sous plusieurs formes radiologiques. Dans 80% des cas il se traduit par des calcifications dont la disposition segmentaire dirigée vers le mamelon est caractéristique. L’aspect des calcifications dépend de leur mode de fabrication. Lorsqu’elles sont vermiculaires, elles sont classées ACR5 et sont le reflet d’une nécrose tumorale fortement suspecte de CCIS de haut grade (1). L'examen histologique montre des lésions de comédocarcinome, correspondant à des canaux bordés de cellules atypiques proliférantes et centrés par de la nécrose en partie calcifiée. Les calcifications sécrétoires quant à elle peuvent être irrégulières, poussiéreuses ou punctiformes, nombreuses. Elles sont classées ACR4. Leur traduction histologique peut être des lésions bénignes, mais aussi des lésions de CCIS généralement de bas grade ou de grade 2. Les canaux sont alors bordés de cellules peu à modérément atypiques proliférantes associées à un matériel de sécrétion amorphe plus ou moins calcifié.
Le mode de propagation du CCIS dans les canaux dirigés ver le mamelon dépend du grade histologique. Le CCIS haut grade se propage dans les canaux sans laisser d’intervalles de canaux sains alors que le CCIS de bas grade se propage dans les canaux en laissant ces intervalles (de 5 à 10 mm) (2). Lorsqu’il se propage aux lobules, il peut entraîner secondairement leur dilatation avec une stase des sécrétions bénignes et donc la formation de calcifications bénignes. Il est donc possible d’avoir des calcifications de CCIS associées à des calcifications bénignes. C est pourquoi le pathologiste devra toujours s’assurer à la lecture des prélèvements biopsiques de la stricte concordance entre le nombre de calcifications prélevées et le nombre retrouvé en histologie pour ne pas sous estimer la présence de lésions de carcinome in situ. La radiographie des carottes sera alors d’une grande aide.
Le deuxième mode de présentation à l’imagerie du CCIS est une masse associée ou non à des calcifications. Les masses isolées sont souvent découvertes en échographie. Non spécifiques, elles sont soit bien limitées, classées ACR3 soit aux contours lobulés, classées ACR4. Le CCIS peut se développer sur une masse bénigne pré-existante, comme un fibroadénome qui est alors colonisé par du CCIS. Une masse peut être aussi la résultante d’une fibrose ou d’une élastose en périphérie du canal atteint par du CCIS.
Lorsque de calcifications sont présentes au sein de la masse, généralement la masse se traduit en histologie par un carcinome infiltrant et les calcifications par de lésions de CCIS.
Enfin, une distorsion architecturale en mammographie peut être aussi révélateur de CCIS. Dans ce cas, le CCIS peut soit se développer sur des distorsions architecturales pré-existantes (cicatrice radiaire ou adénose sclérosante), soit s’étendre dans les ligaments de Cooper, les épaissir et donner un aspect stellaire.
Au total, la présentation radiologique d'un CCIS est variable et son diagnostic repose sur un travail collaboratif entre radiologue et pathologiste.
1.Barreau B, de Mascarel I, Feuga C et al (2005) Mammography of ductal carcinoma in situ of the breast: review of 909 cases with radiographic-pathologic correlations.; Eur J Radiol. apr 54(1):55-61.
2.Holland R1, Hendriks JH. Microcalcifications associated with ductal carcinoma in situ: mammographic-pathologic correlation (1994) Semin Diagn Pathol. aug 11(3):181-92.
Le mode de propagation du CCIS dans les canaux dirigés ver le mamelon dépend du grade histologique. Le CCIS haut grade se propage dans les canaux sans laisser d’intervalles de canaux sains alors que le CCIS de bas grade se propage dans les canaux en laissant ces intervalles (de 5 à 10 mm) (2). Lorsqu’il se propage aux lobules, il peut entraîner secondairement leur dilatation avec une stase des sécrétions bénignes et donc la formation de calcifications bénignes. Il est donc possible d’avoir des calcifications de CCIS associées à des calcifications bénignes. C est pourquoi le pathologiste devra toujours s’assurer à la lecture des prélèvements biopsiques de la stricte concordance entre le nombre de calcifications prélevées et le nombre retrouvé en histologie pour ne pas sous estimer la présence de lésions de carcinome in situ. La radiographie des carottes sera alors d’une grande aide.
Le deuxième mode de présentation à l’imagerie du CCIS est une masse associée ou non à des calcifications. Les masses isolées sont souvent découvertes en échographie. Non spécifiques, elles sont soit bien limitées, classées ACR3 soit aux contours lobulés, classées ACR4. Le CCIS peut se développer sur une masse bénigne pré-existante, comme un fibroadénome qui est alors colonisé par du CCIS. Une masse peut être aussi la résultante d’une fibrose ou d’une élastose en périphérie du canal atteint par du CCIS.
Lorsque de calcifications sont présentes au sein de la masse, généralement la masse se traduit en histologie par un carcinome infiltrant et les calcifications par de lésions de CCIS.
Enfin, une distorsion architecturale en mammographie peut être aussi révélateur de CCIS. Dans ce cas, le CCIS peut soit se développer sur des distorsions architecturales pré-existantes (cicatrice radiaire ou adénose sclérosante), soit s’étendre dans les ligaments de Cooper, les épaissir et donner un aspect stellaire.
Au total, la présentation radiologique d'un CCIS est variable et son diagnostic repose sur un travail collaboratif entre radiologue et pathologiste.
1.Barreau B, de Mascarel I, Feuga C et al (2005) Mammography of ductal carcinoma in situ of the breast: review of 909 cases with radiographic-pathologic correlations.; Eur J Radiol. apr 54(1):55-61.
2.Holland R1, Hendriks JH. Microcalcifications associated with ductal carcinoma in situ: mammographic-pathologic correlation (1994) Semin Diagn Pathol. aug 11(3):181-92.
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