Résumé UKZMC
Thérapie laser interstitielle et chirurgie mammaire
Laser interstitial thermotherapy application for breast surgery
Y Kerbage (1, 2, 3), N Betrouni (1,3), P Collinet (1, 2, 3), H Azaïs (1, 2), S Mordon (1, 3), A-S Dewalle-Vignion (3), B Merlot (1, 2, 3)
(1) Université de Lille – Faculté de Médecine-F-59000 Lille, France
(2) Service de gynécologie-obstétrique – CHU Lille-F-59000 Lille, France
(3) Inserm, U1189, ONCOTHAI–1 avenue Oscar Lambret 59037 Lille cedex, France
cancer du sein, thermothérapie, laser, interstitielle, mini-invasive
breast cancer; thermotherapy; laser; interstitial; minimally invasive
Chirurgie Imagerie (radiologie, médecine nucléaire...)
Contexte :
Il existe une volonté de la part des chirurgiens spécialistes en pathologies mammaires d’aller vers une désescalade du traitement du cancer du sein. Le traitement chirurgical des tumeurs mammaires présumées bénignes est également remis en cause depuis l’apparition des techniques mini-invasives d’ablation percutanée. L’objectif de ces traitements percutanés est de diminuer la morbidité des traitements chirurgicaux actuellement recommandés. Concernant la thérapie laser interstitielle, plusieurs études de faisabilité ont été réalisées avec des résultats variables. Les critères d’inclusion non homogènes et l’absence de standardisation apparaissent être actuellement les principaux freins au développement de cette technique. D’autre part, il n’existe actuellement pas de modèle prédictif de la nécrose obtenue et les modalités de surveillance per et post traitement ne sont pas définies.

Objectifs :
Nous avons choisi de développer et d’évaluer le traitement par thérapie laser interstitielle (LITT) afin de définir la place de cette technique dans l’arsenal thérapeutique des pathologies mammaires et d’évaluer les modalités d’utilisation de la thérapie laser interstitielle.

Méthodes :
Notre approche expérimentale s’est basée selon deux grands axes. Tout d’abord la réalisation d’expérimentations sur modèles ex vivo et in vivo en utilisant des lasers de deux longueurs d’onde différentes (805 nm et 980 nm, utilisées en phase I) et des fibres lasers de profil de diffusion différent. En parallèle, un modèle informatique prédictif de la nécrose attendue a été développé.

Résultats :
Les expérimentations ont permis de montrer que les volumes traitables par cette technique sont modestes si l’on s’astreint à respecter des temps de traitement court. L’utilisation d’un laser 805 nm ou 980 nm permet d’obtenir des résultats comparables au prix d’une durée de traitement augmentée avec le laser 805 nm. Les modèles construits ont montré une concordance satisfaisante avec les expérimentations.

Discussion :
La LITT est un traitement séduisant pour l’ablation de tumeurs de petite taille. Les modalités techniques du traitement doivent être optimisées afin d’obtenir des résultats satisfaisants. Il apparaît dans notre travail que la configuration idéale serait de traiter des tumeurs de moins de 20mm, à l’aide d’un laser 980 nm. Ces données sont corroborées par les différents modèles informatiques développés dans le cadre de notre projet.

Conclusion :
Une optimisation du modèle est encore attendue afin de pouvoir extrapoler les résultats obtenus en situation réelle de traitement. Les pistes de recherche ultérieures seront l’évaluation des modalités de surveillance du traitement en temps réel et à distance du traitement.
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