Résumé URWM9
Carcinome mammaire métaplasique de type chondroïde, riche en cellules géantes ostéoclastiques : à propos d'un cas traité par chimiothérapie néoadjuvante
Breast carcinoma with chondroid metaplasia and osteoclast-like stromal giant cells: about a case treated with neoadjuvant chemotherapy
M Saidi (1), J Varinot (1), A Esteso (2), L Monnier (3), A Ilenko (4), M Antoine (1), I Thomassin-Naggara (5), O Belissant (6), D Buob (1)
(1) Anatomie et cytologie pathologiques, Hôpital Tenon, 4 rue de la Chine, 75020, Paris, France
(2) Oncologie médicale, Hôpital Tenon, 4 rue de la Chine, 75020, Paris, France
(3) Radiothérapie, Hôpital Tenon, 4 rue de la Chine, 75020, Paris, France
(4) Chirurgie gynécologique, Hôpital Tenon, 4 rue de la Chine, 75020, Paris, France
(5) Radiologie, Hôpital Tenon, 4 rue de la Chine, 75020, Paris, France
(6) Médecine nucléaire, Hôpital Tenon, 4 rue de la Chine, 75020, Paris, France
(1) Anatomie et cytologie pathologiques, Hôpital Tenon, 4 rue de la Chine, 75020, Paris, France
(2) Oncologie médicale, Hôpital Tenon, 4 rue de la Chine, 75020, Paris, France
(3) Radiothérapie, Hôpital Tenon, 4 rue de la Chine, 75020, Paris, France
(4) Chirurgie gynécologique, Hôpital Tenon, 4 rue de la Chine, 75020, Paris, France
(5) Radiologie, Hôpital Tenon, 4 rue de la Chine, 75020, Paris, France
(6) Médecine nucléaire, Hôpital Tenon, 4 rue de la Chine, 75020, Paris, France
Carcinome métaplasique du sein,cellules géantes ostéoclastiques,traitement
Metaplastic breast carcinoma, osteoclasts-like giant cells, treatment
Anatomie et cytologie pathologiques
Oncologie
Contexte :
Les carcinomes mammaires métaplasiques (CMM) sont un groupe hétérogène de tumeurs caractérisées par la présence d’une différenciation épidermoïde ou sarcomatoïde . Il s’agit de tumeurs rares (≈ 1 % des tumeurs primitives mammaires), dont le pronostic est plus péjoratif que celui des carcinomes mammaires « classiques ». A cause de leur faible incidence et de leur hétérogénéité, le pronostic et le traitement optimal des CMM est mal défini. Les carcinomes mammaires riches en cellules géantes ostéoclastiques, définis par la présence, au sein du stroma, de cellules réactionnelles rappelant les ostéoclastes, sont une autre variante rare de cancer du sein (0,5 à 1,2 % des carcinomes mammaires primitifs). L’association d’un carcinome métaplasique de type chondroïde et de cellules géantes ostéoclastiques au sein du stroma n’a jamais été rapportée.
Objectifs :
Description anatomo-clinique d’un cas de carcinome mammaire métaplasique de type chondroïde associé à la présence de cellules géantes ostéoclastiques, traité par chimiothérapie néo-adjuvante puis chirurgie, et revue de la littérature du pronostic et du traitement des CMM.
Résultats :
Il s’agissait d’une patiente âgée de 56 ans, qui découvrait en octobre 2016 à l’autopalpation une masse de 4 cm du quadrant supéro-externe du sein gauche. La microbiopsie sous échographie permettait de diagnostiquer un carcinome métaplasique infiltrant avec différenciation chondroïde, de grade III de malignité selon Elston et Ellis (3+3+3), triple négatif en immunohistochimie, avec un index de prolifération (Ki67) égal à 30 %. Le bilan d’extension était négatif. Une chimiothérapie néo-adjuvante était instituée par Epirubicine-Cyclophosphamide (EC100) : 4 cycles, puis 1 cyle de Taxol. En raison d’une réponse métabolique incomplète à la TEP, une exérèse chirurgicale par tumorectomie était réalisée de manière anticipée. L’examen microscopique de la pièce opératoire confirmait le diagnostic de carcinome métaplasique avec différenciation chondroïde de grade III de malignité, d’immunophénotype triple négatif. La prolifération tumorale s’accompagnait de nombreuses cellules géantes de type ostéoclastique au sein du stroma. Les signes de régression tumorale post-chimiothérapie étaient peu marqués. Un traitement par radiothérapie était débuté à la suite de la chirurgie.
Conclusion :
Nous rapportons un cas exceptionnel de CMM de type chondroïde avec cellules géantes ostéoclastiques. Cette variété histologique nécessite d’être correctement reconnue au plan anatomo-pathologique. En raison de leur moindre chimiosensibilité par rapport aux autres types de carcinomes mammaires (comme l’illustre notre observation), le traitement optimal de ces tumeurs semble reposer sur l’association chirurgie et radiothérapie adjuvante. A l’avenir, des thérapies ciblées (ciblant notamment les voies de EGFR, PDL1 ou PIK3CA/mTOR) pourraient avoir leur place en fonction de l’étude du phénotype histomoléculaire.
Les carcinomes mammaires métaplasiques (CMM) sont un groupe hétérogène de tumeurs caractérisées par la présence d’une différenciation épidermoïde ou sarcomatoïde . Il s’agit de tumeurs rares (≈ 1 % des tumeurs primitives mammaires), dont le pronostic est plus péjoratif que celui des carcinomes mammaires « classiques ». A cause de leur faible incidence et de leur hétérogénéité, le pronostic et le traitement optimal des CMM est mal défini. Les carcinomes mammaires riches en cellules géantes ostéoclastiques, définis par la présence, au sein du stroma, de cellules réactionnelles rappelant les ostéoclastes, sont une autre variante rare de cancer du sein (0,5 à 1,2 % des carcinomes mammaires primitifs). L’association d’un carcinome métaplasique de type chondroïde et de cellules géantes ostéoclastiques au sein du stroma n’a jamais été rapportée.
Objectifs :
Description anatomo-clinique d’un cas de carcinome mammaire métaplasique de type chondroïde associé à la présence de cellules géantes ostéoclastiques, traité par chimiothérapie néo-adjuvante puis chirurgie, et revue de la littérature du pronostic et du traitement des CMM.
Résultats :
Il s’agissait d’une patiente âgée de 56 ans, qui découvrait en octobre 2016 à l’autopalpation une masse de 4 cm du quadrant supéro-externe du sein gauche. La microbiopsie sous échographie permettait de diagnostiquer un carcinome métaplasique infiltrant avec différenciation chondroïde, de grade III de malignité selon Elston et Ellis (3+3+3), triple négatif en immunohistochimie, avec un index de prolifération (Ki67) égal à 30 %. Le bilan d’extension était négatif. Une chimiothérapie néo-adjuvante était instituée par Epirubicine-Cyclophosphamide (EC100) : 4 cycles, puis 1 cyle de Taxol. En raison d’une réponse métabolique incomplète à la TEP, une exérèse chirurgicale par tumorectomie était réalisée de manière anticipée. L’examen microscopique de la pièce opératoire confirmait le diagnostic de carcinome métaplasique avec différenciation chondroïde de grade III de malignité, d’immunophénotype triple négatif. La prolifération tumorale s’accompagnait de nombreuses cellules géantes de type ostéoclastique au sein du stroma. Les signes de régression tumorale post-chimiothérapie étaient peu marqués. Un traitement par radiothérapie était débuté à la suite de la chirurgie.
Conclusion :
Nous rapportons un cas exceptionnel de CMM de type chondroïde avec cellules géantes ostéoclastiques. Cette variété histologique nécessite d’être correctement reconnue au plan anatomo-pathologique. En raison de leur moindre chimiosensibilité par rapport aux autres types de carcinomes mammaires (comme l’illustre notre observation), le traitement optimal de ces tumeurs semble reposer sur l’association chirurgie et radiothérapie adjuvante. A l’avenir, des thérapies ciblées (ciblant notamment les voies de EGFR, PDL1 ou PIK3CA/mTOR) pourraient avoir leur place en fonction de l’étude du phénotype histomoléculaire.
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