Résumé UVT0N
Désescalade chirurgicale: De la mastectomie radicale modifiée à la mastectomie infra-radicale.
Surgical de-escalation: From modified radical mastectomy to infra-radical mastectomy.
E Lifrange (1), M Coibion(2), , V Jossa (2), E Mutijima (1), A Crevecoeur (3), F Olivier (1), J Di Bella (1), G Jerusalem (1)
(1) CHU Sart Tilman, Avenue de L’Hôpital 1, 4000 Liège, Belgique
(2) Clinique Saint Vincent, Rue Francois Lefebvre 207, 4000 Rocourt, Liège, Belgique
(3) Centre de Senologie, Bvd Piercot 20, 4000 Liège, Belgique
(1) CHU Sart Tilman, Avenue de L’Hôpital 1, 4000 Liège, Belgique
(2) Clinique Saint Vincent, Rue Francois Lefebvre 207, 4000 Rocourt, Liège, Belgique
(3) Centre de Senologie, Bvd Piercot 20, 4000 Liège, Belgique
Cancer du sein opérable , mastectomie , chirurgie radicale, Etude phase 1
Operable breast cancer, Mastectomy, Radical surgery, Phase 1 study
Chirurgie
Anatomie et cytologie pathologiques
Désescalade chirurgicale :
De la mastectomie radicale modifiée à la mastectomie infra-radicale.
Contexte :
Actuellement, environ une patiente sur trois atteinte d'un cancer du sein opérable doit subir une mastectomie radicale modifiée (MRM).
La mastectomie infra-radicale (MIR) se différencie de la MRM par l’épargne chirurgicale de la périphérie cutanéo-graisseuse du sein, préservant de cette façon le décolleté et facilitant, le cas échéant, le travail de reconstruction mammaire.
Objectif : Cette étude de phase 1 évalue la faisabilité et la sécurité oncologique de la MIR.
Méthodes : Cette étude bicentrique (CHU de Liège et CHC de Rocourt) a reçu l’approbation du comité d’éthique hospitalo-facultaire universitaire de Liège.
Dans un premier temps opératoire, nous injectons à l’aide d’un appareillage dédié (Evamatic à technologie NIL de la firme Euromi-Belgique) de 360 à 1020 cc d’une solution adrénalinée en sous cutané et en rétromammaire. Cette injection permet de réaliser une aquadissection et de révéler un plan de clivage virtuel peu vascularisé qui délimite la périphérie de la glande mammaire.
Dans un second temps, une incision cutanée elliptique, centrée sur le mamelon et la région tumorale est réalisée. La pièce de MIR est disséquée aux ciseaux suivant le plan de clivage.
Dans un troisième temps, nous effectuons une recoupe annulaire cutanéo-graisseuse péri-mammaire pour obtenir in fine une MRM classique. Cette recoupe bénéficie d’un examen anatomopathologique minutieux (10 biopsies) afin d'évaluer la présence de tissu glandulaire, hyperplasique voire néoplasique résiduel.
La surface cutanée et le poids de cette recoupe sont mesurés afin d'évaluer l'importance de l'épargne tissulaire potentielle de la MIR.
Résultats : Un total de 35 patientes (43 à 80 ans) prospectivement recrutées de mars 2015 à mars 2016 fait l’objet de cette étude. La distribution du type de tumeur est la suivante : pTis : 1 patiente (2,9%), pT1 : 16 patientes (45,7%), pT2 : 16 patientes (45,7%) et pT3 : 2 patientes (5,7%).
L’analyse pathologique de la recoupe péri glandulaire a révélé : 0% de carcinome invasif, moins d’1% de carcinome canalaire in situ focal (CCIS) soit 3 biopsies sur 336 et 0% d’hyperplasie atypique.
En moyenne, le poids d'une MIR est inférieur de 36% (de 17 à 63%) par rapport au poids d'une MRM. La résection de la peau est réduite de 51% (de 11 à 75%) avec la MIR. Aucun événement indésirable n’est observé.
Conclusions : Ces résultats préliminaires encourageants nous permettent de recruter une deuxième cohorte de patientes en renforçant les critères d’exclusion et en augmentant le nombre de prélèvements anatomopathologiques périphériques (28 au total) à la recherche de tissu glandulaire résiduel. Dans la même population, on peut ainsi comparer la nature et la quantité de tissu glandulaire laissé en place par la MIR et par la MRM.
Des résultats favorables ouvriraient la voie pour une étude prospective randomisée multicentrique de phase 3 afin d’évaluer l’impact sur la qualité de vie et la survie sans récidive.
De la mastectomie radicale modifiée à la mastectomie infra-radicale.
Contexte :
Actuellement, environ une patiente sur trois atteinte d'un cancer du sein opérable doit subir une mastectomie radicale modifiée (MRM).
La mastectomie infra-radicale (MIR) se différencie de la MRM par l’épargne chirurgicale de la périphérie cutanéo-graisseuse du sein, préservant de cette façon le décolleté et facilitant, le cas échéant, le travail de reconstruction mammaire.
Objectif : Cette étude de phase 1 évalue la faisabilité et la sécurité oncologique de la MIR.
Méthodes : Cette étude bicentrique (CHU de Liège et CHC de Rocourt) a reçu l’approbation du comité d’éthique hospitalo-facultaire universitaire de Liège.
Dans un premier temps opératoire, nous injectons à l’aide d’un appareillage dédié (Evamatic à technologie NIL de la firme Euromi-Belgique) de 360 à 1020 cc d’une solution adrénalinée en sous cutané et en rétromammaire. Cette injection permet de réaliser une aquadissection et de révéler un plan de clivage virtuel peu vascularisé qui délimite la périphérie de la glande mammaire.
Dans un second temps, une incision cutanée elliptique, centrée sur le mamelon et la région tumorale est réalisée. La pièce de MIR est disséquée aux ciseaux suivant le plan de clivage.
Dans un troisième temps, nous effectuons une recoupe annulaire cutanéo-graisseuse péri-mammaire pour obtenir in fine une MRM classique. Cette recoupe bénéficie d’un examen anatomopathologique minutieux (10 biopsies) afin d'évaluer la présence de tissu glandulaire, hyperplasique voire néoplasique résiduel.
La surface cutanée et le poids de cette recoupe sont mesurés afin d'évaluer l'importance de l'épargne tissulaire potentielle de la MIR.
Résultats : Un total de 35 patientes (43 à 80 ans) prospectivement recrutées de mars 2015 à mars 2016 fait l’objet de cette étude. La distribution du type de tumeur est la suivante : pTis : 1 patiente (2,9%), pT1 : 16 patientes (45,7%), pT2 : 16 patientes (45,7%) et pT3 : 2 patientes (5,7%).
L’analyse pathologique de la recoupe péri glandulaire a révélé : 0% de carcinome invasif, moins d’1% de carcinome canalaire in situ focal (CCIS) soit 3 biopsies sur 336 et 0% d’hyperplasie atypique.
En moyenne, le poids d'une MIR est inférieur de 36% (de 17 à 63%) par rapport au poids d'une MRM. La résection de la peau est réduite de 51% (de 11 à 75%) avec la MIR. Aucun événement indésirable n’est observé.
Conclusions : Ces résultats préliminaires encourageants nous permettent de recruter une deuxième cohorte de patientes en renforçant les critères d’exclusion et en augmentant le nombre de prélèvements anatomopathologiques périphériques (28 au total) à la recherche de tissu glandulaire résiduel. Dans la même population, on peut ainsi comparer la nature et la quantité de tissu glandulaire laissé en place par la MIR et par la MRM.
Des résultats favorables ouvriraient la voie pour une étude prospective randomisée multicentrique de phase 3 afin d’évaluer l’impact sur la qualité de vie et la survie sans récidive.
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