Résumé W6L05
Impact des recommandations de l’ASCO/CAP 2013 sur le taux des HER2 équivoques dans le cancer du sein. Données de la vraie vie issues de la base nationale HER-France de l’AFAQAP
Impact of 2013 ASCO/CAP guidelines on HER2 equivocal rates in breast cancer. Results from AFAQAP HER-France, a real-world national database
MP Chenard (1-3), E Anger (2), L Arnould (2), MH Bizollon (2), J Chetritt (2), J Kapfer (2), Y Grignon (2), M Lacroix-Triki (2), C Lefebvre-Leroy (2), E Lefort-Mosse (2), D Loussouarn (2), G Mac Grogan (2), J Palasse (2), F Penault-Llorca (2), T Petit (2), B Poulet (2), V Rouleau (2), A Vincent-Salomon (2), E Watkin (2), C Egele (3), D Fetique (3), JP Bellocq (1-2-3)
(1) Département de Pathologie, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, 67098 Strasbourg, France
(2) Groupe d’expertise HER-France, AFAQAP, France
(3) AFAQAP, Hôpital de Hautepierre, 67098 Strasbourg, France
(1) Département de Pathologie, Hôpitaux Universitaires de Strasbourg, 67098 Strasbourg, France
(2) Groupe d’expertise HER-France, AFAQAP, France
(3) AFAQAP, Hôpital de Hautepierre, 67098 Strasbourg, France
cancer du sein ; HER2 ; cas équivoques ; données de vraie vie
breast cancer ; HER2 ; equivocal cases ; real-world data
Oncologie
Anatomie et cytologie pathologiques
Contexte Les recommandations de l’ASCO/CAP de 2013 et du GEFPICS de 2014 ont redéfini les critères d’identification par hybridation in situ (HIS) des cas HER2 équivoques dans le cancer du sein. Quel a été, en France, l’impact de ces nouvelles recommandations sur la fréquence des cas HER2 équivoques et celle des cas HER positifs (scores 3+ et 2+ amplifiés) ?
Objectifs Utiliser les données colligées dans la base nationale HER-France de l’AFAQAP (Association française d’assurance qualité en anatomie et cytologie pathologiques - ACP) pour évaluer l’impact des nouvelles recommandations à l’échelle nationale.
Méthodes HER-France recueille depuis 2011 les scores immunohistochimiques (IHC) de HER2 et les statuts d’amplification par HIS rendus par les laboratoires d’ACP, ainsi que le type de prélèvement, le type tumoral, les scores de RO, RP et Ki67. Afin d’éviter tout biais lié aux conditions pré-analytiques potentiellement sub-optimales lors de la fixation des pièces opératoires, l’analyse n’a porté que sur les microbiopsies, qui plus est, de tumeurs primitives non-traitées. L’impact a été recherché en comparant deux périodes clairement séparées par rapport aux dates de publication des recommandations (périodes 2012-2013 et 2015-2016).
Résultats Entre le 1er octobre 2011 et le 31 mars 2016, 125 laboratoires d’ACP publics et privés ont participé sur un mode volontaire à l’enrichissement de la base et 127 204 examens ont été recensés. Parmi les 53 156 biopsies internes primitives sans traitement, la répartition selon le type canalaire, lobulaire, mucineux ou tubuleux était respectivement de 81,7%, 13,5%, 1,6% et 0,72%. La répartition des scores IHC HER2 0, 1+, 2+ et 3+ était respectivement de 50,4%, 24,9%, 14,5% et 10,2%. Le taux de cas retenus comme HER2 positifs (3+ et 2+ amplifiés) était de 12,11% (IC95% [11.84-12.40]). Parmi les cas de score IHC 2+, et pour les deux périodes séparées distinctement par la date de publication des recommandations (avec respectivement 17 798 et 22 776 examens sur biopsies), le taux de cas équivoques en HIS est passé de 2,27% à 10,67% (soit x4,7) (p<0,001). Pour ces mêmes périodes, le taux d’HER2 positifs (3+ et 2+ amplifiés) restait comparable, respectivement 12,30% (IC95% [11.82-12.78]) et 11,77% (IC95% [11.35-12.19]) (p=0,478). Selon le profil moyen d’expression pour RO, le groupe des cas équivoques est proche de celui des cas RO+, et pour Ki67, se situe entre celui des cas HER2 3+ et des cas HER2 0 ou 1+.
Discussion Sur 10 publications de la littérature traitant du sujet, mais portant sur des séries plus petites, une seule a rapporté une réduction des cas équivoques (1). Le constat très majoritaire était celui d’une augmentation avec un facteur multiplicatif de x1,6 à x13,6 (2, 3, 4). Les cas HER2 équivoques restent malgré tout peu nombreux puisqu’ils ne représentent en France que 0,32% des cas examinés, tous scores HER2 confondus.
Conclusion Suite à la publication des recommandations ASCO/CAP et GEFPICS de 2013/2014, il a été constaté une nette augmentation du taux des cas HER2 équivoques (en France, augmentation x4,7). Ceux-ci constituent malgré tout une frange minoritaire (0,3%) des cancers du sein. Le taux des cas HER2 positifs s’est en revanche maintenu. HER-France est considéré par les pathologistes français comme un outil essentiel de suivi d’indicateurs.
(1) A Polonia et al. Virchows Arch 2016
(2) TH Long et al. Am J Clin Pathol 2015
(3) S Varga et al. PLOS ONE 2015
(4) WB Overcast et
Objectifs Utiliser les données colligées dans la base nationale HER-France de l’AFAQAP (Association française d’assurance qualité en anatomie et cytologie pathologiques - ACP) pour évaluer l’impact des nouvelles recommandations à l’échelle nationale.
Méthodes HER-France recueille depuis 2011 les scores immunohistochimiques (IHC) de HER2 et les statuts d’amplification par HIS rendus par les laboratoires d’ACP, ainsi que le type de prélèvement, le type tumoral, les scores de RO, RP et Ki67. Afin d’éviter tout biais lié aux conditions pré-analytiques potentiellement sub-optimales lors de la fixation des pièces opératoires, l’analyse n’a porté que sur les microbiopsies, qui plus est, de tumeurs primitives non-traitées. L’impact a été recherché en comparant deux périodes clairement séparées par rapport aux dates de publication des recommandations (périodes 2012-2013 et 2015-2016).
Résultats Entre le 1er octobre 2011 et le 31 mars 2016, 125 laboratoires d’ACP publics et privés ont participé sur un mode volontaire à l’enrichissement de la base et 127 204 examens ont été recensés. Parmi les 53 156 biopsies internes primitives sans traitement, la répartition selon le type canalaire, lobulaire, mucineux ou tubuleux était respectivement de 81,7%, 13,5%, 1,6% et 0,72%. La répartition des scores IHC HER2 0, 1+, 2+ et 3+ était respectivement de 50,4%, 24,9%, 14,5% et 10,2%. Le taux de cas retenus comme HER2 positifs (3+ et 2+ amplifiés) était de 12,11% (IC95% [11.84-12.40]). Parmi les cas de score IHC 2+, et pour les deux périodes séparées distinctement par la date de publication des recommandations (avec respectivement 17 798 et 22 776 examens sur biopsies), le taux de cas équivoques en HIS est passé de 2,27% à 10,67% (soit x4,7) (p<0,001). Pour ces mêmes périodes, le taux d’HER2 positifs (3+ et 2+ amplifiés) restait comparable, respectivement 12,30% (IC95% [11.82-12.78]) et 11,77% (IC95% [11.35-12.19]) (p=0,478). Selon le profil moyen d’expression pour RO, le groupe des cas équivoques est proche de celui des cas RO+, et pour Ki67, se situe entre celui des cas HER2 3+ et des cas HER2 0 ou 1+.
Discussion Sur 10 publications de la littérature traitant du sujet, mais portant sur des séries plus petites, une seule a rapporté une réduction des cas équivoques (1). Le constat très majoritaire était celui d’une augmentation avec un facteur multiplicatif de x1,6 à x13,6 (2, 3, 4). Les cas HER2 équivoques restent malgré tout peu nombreux puisqu’ils ne représentent en France que 0,32% des cas examinés, tous scores HER2 confondus.
Conclusion Suite à la publication des recommandations ASCO/CAP et GEFPICS de 2013/2014, il a été constaté une nette augmentation du taux des cas HER2 équivoques (en France, augmentation x4,7). Ceux-ci constituent malgré tout une frange minoritaire (0,3%) des cancers du sein. Le taux des cas HER2 positifs s’est en revanche maintenu. HER-France est considéré par les pathologistes français comme un outil essentiel de suivi d’indicateurs.
(1) A Polonia et al. Virchows Arch 2016
(2) TH Long et al. Am J Clin Pathol 2015
(3) S Varga et al. PLOS ONE 2015
(4) WB Overcast et
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