Résumé W92TD
C18 - Chimiothérapie néoadjuvante des cancers du sein dans un but de conservation mammaire : expérience de l’Institut Claudius Regaud
C18 - Neoadjuvant chemotherapy of breast cancer for the purpose of breast conservation: experience of the Institut Claudius Regaud
L CHANEL (1), F DALENC (2), I GARRIDO (1)(3), T FILLERON (4), D GANGLOFF (1) (3)

(1) Service de chirurgie plastique, reconstructrice et des brûlés hôpital Rangueil, 1 Avenue du Professeur Jean Poulhes, 31400 Toulouse, France
(2) Service d'oncologie médicale, Institut universitaire du cancer Toulouse Oncopole, 1 avenue Irène Joliot-Curie
IUCT-O, 31059 Toulouse Cedex 9, France
(3) Service de chirurgie plastique, Institut universitaire du cancer Toulouse Oncopole, 1 avenue Irène Joliot-Curie
IUCT-O, 31059 Toulouse Cedex 9, France
(4) Service de biostatistiques, Institut universitaire du cancer Toulouse Oncopole, 1 avenue Irène Joliot-Curie
IUCT-O, 31059 Toulouse Cedex 9, France
chimiothérapie néoadjuvante, cancer du sein, traitement conservateur
Neoadjuvant chemotherapy, breast cancer, breast conservation
Chirurgie Oncologie
Contexte: Proposée aux femmes ayant une tumeur du sein opérable d’emblée mais présentant, de part la taille tumorale ou le rapport taille tumorale/taille du sein, une indication initiale de mastectomie, la chimiothérapie néoadjuvante n’a pas montré de différence en termes de survie globale et sans maladie par rapport à la chimiothérapie adjuvante mais elle augmente le taux de chirurgie conservatrice. Objectifs: Nous présentons notre expérience de chimiothérapie néoadjuvante afin d’estimer le taux de chirurgie conservatrice. Les objectifs secondaires sont la recherche des facteurs cliniques, histologiques et d’imagerie prédictifs de la conservation mammaire. Méthodes: Une cohorte rétrospective de 382 patientes a été traitée de janvier 2002 à avril 2013 pour un carcinome mammaire localisé non inflammatoire par 4 cycles de FEC 100 puis 4 cycles de Docétaxel. En cas de lésions surexprimant/amplifiant HER2, le trastuzumab était rajouté au Docétaxel puis continué en post opératoire pour 12 mois. La taille tumorale a été évaluée cliniquement par palpation à chaque cure, par échographie à la 4ème puis à la 8ème cure et par IRM (dès 2007) en début et en fin de traitement. Toutes les patientes ont été réévaluées par un chirurgien en fin de traitement pour décider du type de chirurgie possible en fonction du volume tumoral résiduel. Résultats: L’âge médian patientes est de 48 ans [25 ans-70 ans]. 60% des tumeurs sont des T1/T2 et 40% des T3/T4. Une atteinte ganglionnaire clinique initiale associée est observée pour 50,4% des femmes. Notre population présente 88,5% de formes histologiques canalaires infiltrantes et 68% de grade SBR III. Une surexpression de HER2 est retrouvée dans 27.4% des cas et l’expression des récepteurs hormonaux dans 56.7% des cas. La dose-intensité du traitement néoadjuvant a été respectée dans plus de 80% des cas. Le suivi médian est de 66.2 mois [56.1 mois-70.6 mois]. Notre taux de conservation mammaire est de 69.4%. Une mastectomie a été nécessaire chez 94 patientes du fait d’une réponse clinique et/ou radiologique insuffisante(s) dans 56 cas (soit 60% des mastectomies), de microcalcifications étendues chez 13 patientes (13,8% des mastectomies), d’une localisation centrale de la tumeur chez 22 patientes traitées avant l’essor de la pamectomie (23.4% des mastectomies). Les paramètres prédictifs d’une chirurgie conservatrice sont en analyse univariée : la taille tumorale clinique initiale et le type histologique. Le carcinome lobulaire est associé de façon statistiquement significative à la mastectomie (16.2% versus 6.4%, p=0.0077). Aucune association n’est retrouvée pour l’expression des récepteurs hormonaux et le statut HER2. La réponse pathologique complète est significativement associée à un traitement conservateur (44.2% versus 31.5%, p=0.0118). Seule la taille tumorale reste prédictive d’une chirurgie conservatrice en analyse multivariée. Nous avons identifié 23 décès dans le groupe traitement radical contre 19 dans le groupe traitement conservateur (p=0.0022) pour un taux de survie globale toute population confondue à 5 ans de 89.92%. De même, la survie sans maladie, estimée à 82.48% à 5 ans, est significativement plus élevée en cas de traitement conservateur (87.12%) qu’en cas de mastectomie (73.26%) (p=0.0014). Conclusion: Notre série reflète 10 années de notre activité et confirme que la chimiothérapie néoadjuvante peut être considérée comme efficace dans un but de conservation mammaire.
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