Résumé X3IV5
Surveillance radiologique du risque : centralisée ou en réseau ?
Patient radiologic surveillance: centralized or in a network
V Feillel (1), L Gladieff (1), S Lacourrege (2)
(1) Oncogénétique, Institut Claudius regaud, IUCT-Oncopole, 1 avenue Iréne Joliot-Curie, 31100 Toulouse, France
(2) ONCOMIP-Réseau de cancérologie de Midi-Pyrénées, IUCT-Oncopole, 1 avenue Iréne Joliot-Curie, 31100 Toulouse? France
cancer du sein, mutations BRCA1/BRCA2, surveillance radiologique
Breast cancer, mutations BRCA1/ BRCA2, radiologic surveillance ,
Les mutations BRCA1 et BRCA2 induisent, pour les femmes porteuses, un risque cumulé à 70 ans de cancer des seins de 45 à 70 %. Les patientes déjà traitées pour un cancer du sein garde un haut risque de cancer controlatéral. Ce risque élevé, l'âge souvent précoce de survenue du cancer et les caractéristiques tumorales (fréquence des formes de haut grade et des tumeurs de type triple négatif) justifient un suivi intensifié débutant tôt dans la vie, régulier et durable afin d'améliorer le pronostic des cancers détectés.
Actuellement, l'INCa (Institut National du Cancer)(1) préconise un examen clinique tous les 6 mois à partir de 20 ans et un bilan radiologique annuel à partir de 30 ans . Ce dernier comprend une IRM, examen le plus sensible pour la détection, suivie d'une mammographie associée à une échographie en cas de seins denses, orientées par les données de l'IRM en cas d'anomalie constatée. En fonction de l'histoire familiale, il peut être décidé de commencer la surveillance par IRM avant 30 ans.
Les cancers survenant chez ces patientes peuvent donner des signes radiologiques discrets ou simulant des lésions bénignes. Toute anomalie nouvelle conduit à une démarche diagnostique avec le plus souvent une preuve histologique. Le diagnostic précoce des cancers se fait au prix d'un taux important de faux positifs, responsables d'examens répétés.
La difficulté de cette surveillance et son aspect anxiogène pour la patiente imposent une prise en charge optimale par un radiologue compétent référent ayant accès à un plateau technique complet avec possibilité de pratiquer des biopsies de toutes modalités.
Devant un suivi souvent hétérogène, à la demande de l'INCa et financé par celui-ci, des programmes régionaux, respectant les recommandations émises, sont en cours d'élaboration dans le but d'une meilleure efficacité et d'une harmonisation nationale. Selon la configuration démographique et la répartition des moyens médicaux, les programmes s'organisent de façon centralisée ou en réseau pour répondre aux besoins régionaux. Le suivi centralisé exige des ressources importantes au sein d'une équipe médicale unique mais offre l'avantage d'une gestion simple. Le suivi en réseau, d'organisation plus complexe, permet une prise en charge de proximité favorisant l'observance et génère une meilleure distribution régionale des actes médicaux. Sur ce modèle , se met en place le réseau GENEPY (Réseau de prise en charge des personnes à risque GENEtique de cancers en Midi-PYrénées) , fruit de la collaboration des consultations d'oncogénétique avec l'institut universitaire du cancer de Toulouse (institut Claudius Regaud et CHU), Oncomip (réseau régional de cancérologie) et les structures publiques et privées. Ce réseau, intégrant tous les acteurs volontaires de la prise en charge, s'articule autour d'un dossier médical informatisé partagé et d'une réunion de concertation pluridisciplinaire régionale de recours, propose un plan personnalisé de suivi évolutif, assure la diffusion de référentiels régulièrement actualisés en fonction de l'évolution des connaissances et garantit une équité d'accessibilité aux ressources compétentes. Un recours régional à l'imagerie est possible.
La surveillance radiologique s'inscrit donc dans le cadre d'une surveillance globale du risque permettant une interaction entre tous les intervenants autour d'une même personne, offrant un discours médical cohérent et un accompagnement psychologique adapté .
1. www.e-cancer.fr
Messages clefs/take home message
La surveillance radiologique des femmes porteuses d'une mutation BRCA1 ou BRCA2 est difficile et doit , pour être efficace, s'inscrire dans le cadre structuré d'une prise en charge multidisciplinaire globale du risque, permettant une accessibilité aux ressources compétentes et à une RCP de recours.
Take home message en anglais
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