Résumé XQS5G
Quelle prise en charge axillaire en cas de récidive infiltrante homolatérale d’un cancer du sein initialement traité par chirurgie conservatrice et ganglion sentinelle ? : Résultats d’une étude rétrospective multicentrique portant sur 118 patientes.
Quelle prise en charge axillaire en cas de récidive infiltrante homolatérale d’un cancer du sein initialement traité par chirurgie conservatrice et ganglion sentinelle ? : Résultats d’une étude rétrospective multicentrique portant sur 118 patientes.
Joly J¹, Bordes V¹, Tunon de Lara C², Renaudeau C³, Bannier M ⁴, Classe JM¹, Brillaud-Meflah V¹, Dravet F¹, Selmes G¹, Campion L⁵, Boiffard F¹.
1 Service d’oncologie chirurgicale, ICO Gauducheau, Nantes
2 Service d’oncologie chirurgicale, Institut Bergonié, Bordeaux
3 Service d’oncologie chirurgicale, Centre Oscar Lambret, Lille
4 Service d’oncologie chirurgicale, Institut Paoli Calmette, Marseille
5 Département de biostatistiques, ICO Gauducheau, Nantes
1 Service d’oncologie chirurgicale, ICO Gauducheau, Nantes
2 Service d’oncologie chirurgicale, Institut Bergonié, Bordeaux
3 Service d’oncologie chirurgicale, Centre Oscar Lambret, Lille
4 Service d’oncologie chirurgicale, Institut Paoli Calmette, Marseille
5 Département de biostatistiques, ICO Gauducheau, Nantes
cancer du sein
recidive locale
ganglion sentinelle
recidive locale
ganglion sentinelle
cancer du sein
recidive locale
ganglion sentinelle
recidive locale
ganglion sentinelle
Chirurgie
Autres
Introduction :
La biopsie du ganglion sentinelle (BGS) est devenue la procédure standard pour la prise en charge initiale des patientes atteintes d'un cancer du sein débutant. De nombreuses études ont confirmé la faisabilité de la technique et sa sécurité comparée au curage axillaire (CA). La chirurgie mammaire conservatrice est également un traitement standard pour les patientes atteintes d'un cancer du sein précoce. Toutefois, 10% de ces patientes présentent un risque de récidive locale, une mastectomie ou une nouvelle chirurgie conservatrice est alors généralement effectuée. Il n'y a pas de recommandations spécifiques concernant la prise en charge axillaire dans le cadre de ces récidives locales (RL), le risque de métastases ganglionnaires axillaires chez ces patientes étant de 26%. En outre, la réévaluation axillaire peut être utile pour l'indication d’un traitement adjuvant. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer, l’impact sur la survie globale et sans récidive d’une seconde BGS comparée à un curage axillaire et à l’abstention de nouveau geste chirurgical axillaire chez des patientes présentant une récidive locale infiltrante d’un cancer du sein initialement traité par chirurgie conservatrice et BGS.
Matériel et Méthode :
étude rétrospective, multicentrique incluant des patientes avec un antécédent de cancer du sein infiltrant ou in situ traité par chirurgie conservatrice et BGS entre 2000 et 2015, présentant une récidive locale infiltrante. Cette étude descriptive/observationnelle classe les patientes en 3 groupes selon la prise en charge axillaire réalisée lors de la récidive : réalisation d’une seconde BGS, curage axillaire ou absence de geste chirurgical axillaire. Quatre centres régionaux de lutte contre le cancer (CRLCC) ont participé : Nantes, Marseille, Lille et Bordeaux.
Résultats :
118 patientes ont été prises en charge initialement pour un cancer infiltrant ou in situ avec traitement chirurgical conservateur et BGS et ont présenté une récidive locale infiltrante. A la récidive, 20 patientes (17%) ont bénéficié d’un 2nd GAS, 53 patientes (45%) d’un curage axillaire et 45 patientes (38%) de l’absence de geste axillaire. Chez les patientes ayant bénéficié d’une seconde BGS, le taux de détection était de 90%. A propos de l’envahissement ganglionnaire à la RL, il n’existait pas de différence significative entre les groupes 2nd GAS et curage axillaire: une macro-métastase (5%) a été mise en évidence dans le groupe 2nd GAS versus 12 (23%) dans le groupe curage axillaire (p=0.16). Les patientes réalisant une radiothérapie adjuvante à la RL étaient, dans le groupe 2nd GAS, curage axillaire et abstention, respectivement de 15%, 13% et 5% (p=0.26). Pour la chimiothérapie et l’hormonothérapie, les chiffres étaient respectivement de 50%, 72% et 51% (p=0.07) et de 75%, 64% et 51% (p=0.16). A 5 ans, il n’existait pas de différence significative concernant le taux de récidive axillaire (p=0.16), le taux de récidive locale homolatérale (p=0.14) et le taux de récidive métastatique entre les 3 groupes (p=0.11). La survie globale et sans récidive à 5 ans sont comparables entre les 3 groupes (p=0,07 et p=0,31)
Conclusion :
Notre étude n’a pas montré de bénéfice en termes de survie en faveur d’une 2nde BGS par rapport à une absence de re-stadification ganglionnaire axillaire. Des études prospectives sont nécessaires pour préciser les modalités et les bénéfices d’une réévaluation de l’aire axillaire à la RL.
La biopsie du ganglion sentinelle (BGS) est devenue la procédure standard pour la prise en charge initiale des patientes atteintes d'un cancer du sein débutant. De nombreuses études ont confirmé la faisabilité de la technique et sa sécurité comparée au curage axillaire (CA). La chirurgie mammaire conservatrice est également un traitement standard pour les patientes atteintes d'un cancer du sein précoce. Toutefois, 10% de ces patientes présentent un risque de récidive locale, une mastectomie ou une nouvelle chirurgie conservatrice est alors généralement effectuée. Il n'y a pas de recommandations spécifiques concernant la prise en charge axillaire dans le cadre de ces récidives locales (RL), le risque de métastases ganglionnaires axillaires chez ces patientes étant de 26%. En outre, la réévaluation axillaire peut être utile pour l'indication d’un traitement adjuvant. L’objectif principal de cette étude est d’évaluer, l’impact sur la survie globale et sans récidive d’une seconde BGS comparée à un curage axillaire et à l’abstention de nouveau geste chirurgical axillaire chez des patientes présentant une récidive locale infiltrante d’un cancer du sein initialement traité par chirurgie conservatrice et BGS.
Matériel et Méthode :
étude rétrospective, multicentrique incluant des patientes avec un antécédent de cancer du sein infiltrant ou in situ traité par chirurgie conservatrice et BGS entre 2000 et 2015, présentant une récidive locale infiltrante. Cette étude descriptive/observationnelle classe les patientes en 3 groupes selon la prise en charge axillaire réalisée lors de la récidive : réalisation d’une seconde BGS, curage axillaire ou absence de geste chirurgical axillaire. Quatre centres régionaux de lutte contre le cancer (CRLCC) ont participé : Nantes, Marseille, Lille et Bordeaux.
Résultats :
118 patientes ont été prises en charge initialement pour un cancer infiltrant ou in situ avec traitement chirurgical conservateur et BGS et ont présenté une récidive locale infiltrante. A la récidive, 20 patientes (17%) ont bénéficié d’un 2nd GAS, 53 patientes (45%) d’un curage axillaire et 45 patientes (38%) de l’absence de geste axillaire. Chez les patientes ayant bénéficié d’une seconde BGS, le taux de détection était de 90%. A propos de l’envahissement ganglionnaire à la RL, il n’existait pas de différence significative entre les groupes 2nd GAS et curage axillaire: une macro-métastase (5%) a été mise en évidence dans le groupe 2nd GAS versus 12 (23%) dans le groupe curage axillaire (p=0.16). Les patientes réalisant une radiothérapie adjuvante à la RL étaient, dans le groupe 2nd GAS, curage axillaire et abstention, respectivement de 15%, 13% et 5% (p=0.26). Pour la chimiothérapie et l’hormonothérapie, les chiffres étaient respectivement de 50%, 72% et 51% (p=0.07) et de 75%, 64% et 51% (p=0.16). A 5 ans, il n’existait pas de différence significative concernant le taux de récidive axillaire (p=0.16), le taux de récidive locale homolatérale (p=0.14) et le taux de récidive métastatique entre les 3 groupes (p=0.11). La survie globale et sans récidive à 5 ans sont comparables entre les 3 groupes (p=0,07 et p=0,31)
Conclusion :
Notre étude n’a pas montré de bénéfice en termes de survie en faveur d’une 2nde BGS par rapport à une absence de re-stadification ganglionnaire axillaire. Des études prospectives sont nécessaires pour préciser les modalités et les bénéfices d’une réévaluation de l’aire axillaire à la RL.
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