Résumé YB609
Evolution des taux d'incidence du cancer du sein en fonction des profils moléculaires entre 2007 et 2012 à partir de registres français
Trends in molecular subtypes of breast cancer: description of incidence rates between 2007 and 2012 from three French cancer registries
M Cortet (1,2), F Molinié (3), S Bara (4), A Bertaut (5), F Beltjens (6), C Coutant (1,2), P Arveux(2,5)
(1) Département d’oncologie chirurgicale, Georges-François Leclerc Comprehensive Cancer Care Centre, 1 rue du Professeur Marion, 21000 Dijon, France.
(2) Breast and Gynaecologic Cancer Registry of Côte d’Or, Georges-François Leclerc Comprehensive Cancer Care Centre, 1 rue du Professeur Marion, 21000 Dijon, France.
(3) Registre des Cancers de Loire-Atlantique, Centre Hospitalier Universitaire de Nantes, 50 route de Saint Sébastien, 44093 Nantes, France.
(4) Registre des Cancers de la Manche, Centre Hospitalier du Cotentin, 46 rue du Val de Saire, 50102 Cherbourg, France
(5) EA 4184, Medical School, University of Burgundy, 7 boulevard Jeanne d’Arc, 21000 Dijon, France.
(6) Département de pathologie. Georges-François Leclerc Comprehensive Cancer Care Centre, 1 rue du Professeur Marion, 21000 Dijon, France.
(1) Département d’oncologie chirurgicale, Georges-François Leclerc Comprehensive Cancer Care Centre, 1 rue du Professeur Marion, 21000 Dijon, France.
(2) Breast and Gynaecologic Cancer Registry of Côte d’Or, Georges-François Leclerc Comprehensive Cancer Care Centre, 1 rue du Professeur Marion, 21000 Dijon, France.
(3) Registre des Cancers de Loire-Atlantique, Centre Hospitalier Universitaire de Nantes, 50 route de Saint Sébastien, 44093 Nantes, France.
(4) Registre des Cancers de la Manche, Centre Hospitalier du Cotentin, 46 rue du Val de Saire, 50102 Cherbourg, France
(5) EA 4184, Medical School, University of Burgundy, 7 boulevard Jeanne d’Arc, 21000 Dijon, France.
(6) Département de pathologie. Georges-François Leclerc Comprehensive Cancer Care Centre, 1 rue du Professeur Marion, 21000 Dijon, France.
Cancer du sein
Incidence
Données de population
Incidence
Données de population
Breast Cancer
Incidence
Population data
Incidence
Population data
Epidémiologie
Biologie
Contexte :
L’incidence du cancer du sein en France est bien décrite à partir des données de registre (1) .
Il est maintenant reconnu qu’il existe plusieurs types de cancers du sein, correspondant à des profils moléculaires différents. Ces cancers répondent différemment aux traitements proposés. Leurs pronostics sont également différents.
Objectifs :
L’objectif de cette étude est de décrire l’évolution des taux d’incidence du cancer du sein en fonction des différents profils moléculaires, à un niveau populationnel.
Méthodes :
Les taux d’incidence ont été estimés pour chaque profil moléculaire à partir des données de trois registres de cancer entre 2007 et 2012 (Côte d’Or, Manche, Loire-Atlantique). Les profils moléculaires étaient définis à partir des analyses immunohistochimiques et des analyses en FISH (fluorescent in situ hybridization).
Un test du chi2 a été utilisé pour tester l’évolution de proportion pour chaque profil moléculaire entre 2007 et 2012. Un modèle de Poisson a été ajusté pour estimer les taux d’incidence par âge, par profil moléculaire et par année, et pour tester les évolutions en fonction de ces différents paramètres.
Résultats :
L’étude a inclus 12040 patientes qui ont eu un cancer du sein diagnostiqué entre 2007 et 2012 dans les trois départements (Côte d’Or, Manche, Loire-Atlantique). On ne retrouvait pas de tendance significative dans l’évolution des proportions de chaque profil moléculaire. La distribution parmi les différentes classe d’âge était différente en fonction du profil moléculaire (p<0.001). L’évolution de l’incidence entre 2007 et 2012 était différente selon le profil moléculaire, avec une augmentation de l’incidence des tumeurs HER2+ et une stabilité des tumeurs triple négatives ou RH(récepteurs hormonaux) +/HER2-
Discussion :
La distribution des différents profils moléculaires est similaire à celle retrouvée dans d’autres études populationnelles, notamment sur la base du SEER (Surveillance, Epiemiology and End Result), mais elle est différente de la distribution rapportée dans la plupart des essais thérapeutiques, qui enregistrent d’avantage de cancers HER2 positifs (15-30% vs 11.8%)(2,3) .
L’incidence par âge est différente de celle décrite aux Etats-Unis notamment, avec un pic d’incidence plus précoce, entre 50 et 60 ans. Ceci pourrait être expliqué par la mise en place du dépistage systématique.
Conclusion :
Notre étude est la première à rapporter les taux d’incidence du cancer du sein par profil moléculaire sur une base populationnelle en Europe. Le cancer du sein est une pathologie hétérogène, il semble nécessaire de décrire son épidémiologie de façon plus précise, en fonction des profils moléculaires, pour comprendre l’évolution de l’incidence, estimer les besoins en terme de dépistage, et pour prévoir les besoins en ressources thérapeutiques.
Références :
(1) Binder-Foucard F, Bossard N, Delafosse P, Belot A, Woronoff A-S, Remontet L, et al. Cancer incidence and mortality in France over the 1980-2012 period: solid tumors. Rev Epidemiol Sante Publique 2014;62:95–108. doi:10.1016/j.respe.2013.11.073.
(2) Anderson WF, Rosenberg PS, Katki HA. Tracking and evaluating molecular tumor markers with cancer registry data: HER2 and breast cancer. J Natl Cancer Inst 2014;106.
(3) Howlader N, Altekruse SF, Li CI, Chen VW, Clarke CA, Ries LAG, et al. US incidence of breast cancer subtypes defined by joint hormone receptor and HER2 status. J Natl Cancer Inst 2014;106.
L’incidence du cancer du sein en France est bien décrite à partir des données de registre (1) .
Il est maintenant reconnu qu’il existe plusieurs types de cancers du sein, correspondant à des profils moléculaires différents. Ces cancers répondent différemment aux traitements proposés. Leurs pronostics sont également différents.
Objectifs :
L’objectif de cette étude est de décrire l’évolution des taux d’incidence du cancer du sein en fonction des différents profils moléculaires, à un niveau populationnel.
Méthodes :
Les taux d’incidence ont été estimés pour chaque profil moléculaire à partir des données de trois registres de cancer entre 2007 et 2012 (Côte d’Or, Manche, Loire-Atlantique). Les profils moléculaires étaient définis à partir des analyses immunohistochimiques et des analyses en FISH (fluorescent in situ hybridization).
Un test du chi2 a été utilisé pour tester l’évolution de proportion pour chaque profil moléculaire entre 2007 et 2012. Un modèle de Poisson a été ajusté pour estimer les taux d’incidence par âge, par profil moléculaire et par année, et pour tester les évolutions en fonction de ces différents paramètres.
Résultats :
L’étude a inclus 12040 patientes qui ont eu un cancer du sein diagnostiqué entre 2007 et 2012 dans les trois départements (Côte d’Or, Manche, Loire-Atlantique). On ne retrouvait pas de tendance significative dans l’évolution des proportions de chaque profil moléculaire. La distribution parmi les différentes classe d’âge était différente en fonction du profil moléculaire (p<0.001). L’évolution de l’incidence entre 2007 et 2012 était différente selon le profil moléculaire, avec une augmentation de l’incidence des tumeurs HER2+ et une stabilité des tumeurs triple négatives ou RH(récepteurs hormonaux) +/HER2-
Discussion :
La distribution des différents profils moléculaires est similaire à celle retrouvée dans d’autres études populationnelles, notamment sur la base du SEER (Surveillance, Epiemiology and End Result), mais elle est différente de la distribution rapportée dans la plupart des essais thérapeutiques, qui enregistrent d’avantage de cancers HER2 positifs (15-30% vs 11.8%)(2,3) .
L’incidence par âge est différente de celle décrite aux Etats-Unis notamment, avec un pic d’incidence plus précoce, entre 50 et 60 ans. Ceci pourrait être expliqué par la mise en place du dépistage systématique.
Conclusion :
Notre étude est la première à rapporter les taux d’incidence du cancer du sein par profil moléculaire sur une base populationnelle en Europe. Le cancer du sein est une pathologie hétérogène, il semble nécessaire de décrire son épidémiologie de façon plus précise, en fonction des profils moléculaires, pour comprendre l’évolution de l’incidence, estimer les besoins en terme de dépistage, et pour prévoir les besoins en ressources thérapeutiques.
Références :
(1) Binder-Foucard F, Bossard N, Delafosse P, Belot A, Woronoff A-S, Remontet L, et al. Cancer incidence and mortality in France over the 1980-2012 period: solid tumors. Rev Epidemiol Sante Publique 2014;62:95–108. doi:10.1016/j.respe.2013.11.073.
(2) Anderson WF, Rosenberg PS, Katki HA. Tracking and evaluating molecular tumor markers with cancer registry data: HER2 and breast cancer. J Natl Cancer Inst 2014;106.
(3) Howlader N, Altekruse SF, Li CI, Chen VW, Clarke CA, Ries LAG, et al. US incidence of breast cancer subtypes defined by joint hormone receptor and HER2 status. J Natl Cancer Inst 2014;106.
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