Résumé YL9R1
Efficacité en vie réelle de l’association fulvestrant palbociclib dans les cancers du sein métastatiques RH+/HER2-. Expérience de l’Institut Universitaire du Cancer de Toulouse-Oncopole
Efficiency of fulvestrant and palbociclib in advanced HR+, HER2- breast cancer. Experience from Institut Universitaire du Cancer de Toulouse-Oncopole
M Ung (1), L Chaltiel (2), C Vinson (3), JL Lacaze (1), E de Maio (1), H Roché (1), F Dalenc (1)
(1) Département d’oncologie médicale, Institut Claudius Regaud, Institut universitaire du Cancer de Toulouse-Oncopole, 1 avenue Irène Joliot Curie, 31059, Toulouse, France
(2) Bureau des essais cliniques, Institut Claudius Regaud, Institut universitaire du Cancer de Toulouse-Oncopole, 1 avenue Irène Joliot Curie, 31059, Toulouse, France
(3) Pharmacie, Institut universitaire du Cancer de Toulouse-Oncopole, 1 avenue Irène Joliot Curie, 31059, Toulouse, France
(1) Département d’oncologie médicale, Institut Claudius Regaud, Institut universitaire du Cancer de Toulouse-Oncopole, 1 avenue Irène Joliot Curie, 31059, Toulouse, France
(2) Bureau des essais cliniques, Institut Claudius Regaud, Institut universitaire du Cancer de Toulouse-Oncopole, 1 avenue Irène Joliot Curie, 31059, Toulouse, France
(3) Pharmacie, Institut universitaire du Cancer de Toulouse-Oncopole, 1 avenue Irène Joliot Curie, 31059, Toulouse, France
Palbociclib
Fulvestrant
Cancer du sein métastatique
RH positif
Everolimus
Fulvestrant
Cancer du sein métastatique
RH positif
Everolimus
Palbociclib
Fulvestrant
advanced breast cancer
HR positive
Everolimus
Fulvestrant
advanced breast cancer
HR positive
Everolimus
Oncologie
Autres
CONTEXTE
Le palbociclib est le premier inhibiteur des kinases cycline dépendantes 4-6 (CDK4-6) à obtenir une autorisation de mise sur le marché (AMM) dans le traitement des cancers du sein avancés RH+/HER2- associé au fulvestrant après échec d’une hormonothérapie antérieure.
Peu de données sont publiées sur l’efficacité en pratique réelle de l’association fulvestrant – palbociclib (F-P) chez des patientes lourdement traitées.
OBJECTIF
Nous présentons ici les résultats d’une cohorte d’un Centre de Lutte Contre le Cancer concernant l’efficience de cette association dans ce contexte.
PATIENTES ET METHODES
Entre janvier 2017 et Mars 2018, les patientes ayant reçu l’association F-P au sein de l’Institut Universitaire du Cancer de Toulouse – Oncopole ont été prospectivement colligées en réunion de concertation pluridisciplinaire. Les données médicales, et le recueil des toxicités ont été collectés.
RESULTATS
Trente-trois patientes ont reçu l’association F-P, dont la majorité (94%) présentaient une atteinte viscérale. Les patientes avaient reçu une médiane de 3 lignes d’hormonothérapie antérieurement ; et une médiane d’une ligne de chimiothérapie au préalable. La majorité d’entre elles (27, soit 82%) avaient reçu de l’évérolimus.
Après un suivi médian de 7.6 mois, la médiane de survie sans progression (SSP) est de 6.7 mois (95.% IC [3.1 : 9.0]), et celle de survie globale n’est pas atteinte. A 12 semaines, les taux de réponse, de stabilité et de progression sont respectivement de 19%, 35% et 45%.
En analyse univariée, la SSP à 12 semaines n’est pas significativement différente selon que les patientes aient reçu du fulvestrant ou de l’évérolimus antérieurement.
Les toxicités de grade 3-4 rapportées sont quasi exclusivement hématologiques: neutropénie (62%), thrombopénie (14%), et anémie (3%). Aucun cas de neutropénie fébrile n’a été rapporté. Une réduction de dose a été effectuée chez 11 patientes (33%).
DISCUSSION
Dans notre cohorte, qui s’est intéressée à des patientes lourdement prétraitées, la SSP médiane est, de façon non surprenante, inférieure à celle de l’étude PALOMA 3 (9,2 mois) (1). De plus, les patientes de l’étude pivotale n’avaient pas reçu antérieurement d’évérolimus, ce qui était le cas pour la majorité de nos patientes. Le profil de toxicité rapporté est proche des données publiées (1).
De façon concordante avec une autre cohorte française (2), nous ne disposons pas de paramètre clinique qui puisse prédire d’une efficacité du palbociclib dans cette population.
CONCLUSION
Notre série démontre que chez les patientes présentant un cancer du sein RH+/HER2- avancé et lourdement prétraitées, l’efficacité de l’association fulvestrant et palbociclib reste modeste. La question de la séquence thérapeutique la plus optimale, notamment avec l’association exemestane et évérolimus, reste ouverte.
BIBLIOGRAPHIE
(1) Cristofanilli M, Turner NC, Bondarenko I, et al. Fulvestrant plus palbociclib versus fulvestrant plus placebo for treatment of hormone-receptor-positive, HER2-negative metastatic breast cancer that progressed on previous endocrine therapy (PALOMA-3): final analysis of the multicentre, double-blind, phase 3 randomised controlled trial. Lancet Oncol. 2016 Apr;17(4):425-439.
(2) du Rusquec P, Palpacuer C, Campion L, et al. Efficacy of palbociclib plus fulvestrant after everolimus in hormone receptor-positive metastatic breast cancer. Breast Cancer Res Treat. 2018 Apr;168(2):559-566.
Le palbociclib est le premier inhibiteur des kinases cycline dépendantes 4-6 (CDK4-6) à obtenir une autorisation de mise sur le marché (AMM) dans le traitement des cancers du sein avancés RH+/HER2- associé au fulvestrant après échec d’une hormonothérapie antérieure.
Peu de données sont publiées sur l’efficacité en pratique réelle de l’association fulvestrant – palbociclib (F-P) chez des patientes lourdement traitées.
OBJECTIF
Nous présentons ici les résultats d’une cohorte d’un Centre de Lutte Contre le Cancer concernant l’efficience de cette association dans ce contexte.
PATIENTES ET METHODES
Entre janvier 2017 et Mars 2018, les patientes ayant reçu l’association F-P au sein de l’Institut Universitaire du Cancer de Toulouse – Oncopole ont été prospectivement colligées en réunion de concertation pluridisciplinaire. Les données médicales, et le recueil des toxicités ont été collectés.
RESULTATS
Trente-trois patientes ont reçu l’association F-P, dont la majorité (94%) présentaient une atteinte viscérale. Les patientes avaient reçu une médiane de 3 lignes d’hormonothérapie antérieurement ; et une médiane d’une ligne de chimiothérapie au préalable. La majorité d’entre elles (27, soit 82%) avaient reçu de l’évérolimus.
Après un suivi médian de 7.6 mois, la médiane de survie sans progression (SSP) est de 6.7 mois (95.% IC [3.1 : 9.0]), et celle de survie globale n’est pas atteinte. A 12 semaines, les taux de réponse, de stabilité et de progression sont respectivement de 19%, 35% et 45%.
En analyse univariée, la SSP à 12 semaines n’est pas significativement différente selon que les patientes aient reçu du fulvestrant ou de l’évérolimus antérieurement.
Les toxicités de grade 3-4 rapportées sont quasi exclusivement hématologiques: neutropénie (62%), thrombopénie (14%), et anémie (3%). Aucun cas de neutropénie fébrile n’a été rapporté. Une réduction de dose a été effectuée chez 11 patientes (33%).
DISCUSSION
Dans notre cohorte, qui s’est intéressée à des patientes lourdement prétraitées, la SSP médiane est, de façon non surprenante, inférieure à celle de l’étude PALOMA 3 (9,2 mois) (1). De plus, les patientes de l’étude pivotale n’avaient pas reçu antérieurement d’évérolimus, ce qui était le cas pour la majorité de nos patientes. Le profil de toxicité rapporté est proche des données publiées (1).
De façon concordante avec une autre cohorte française (2), nous ne disposons pas de paramètre clinique qui puisse prédire d’une efficacité du palbociclib dans cette population.
CONCLUSION
Notre série démontre que chez les patientes présentant un cancer du sein RH+/HER2- avancé et lourdement prétraitées, l’efficacité de l’association fulvestrant et palbociclib reste modeste. La question de la séquence thérapeutique la plus optimale, notamment avec l’association exemestane et évérolimus, reste ouverte.
BIBLIOGRAPHIE
(1) Cristofanilli M, Turner NC, Bondarenko I, et al. Fulvestrant plus palbociclib versus fulvestrant plus placebo for treatment of hormone-receptor-positive, HER2-negative metastatic breast cancer that progressed on previous endocrine therapy (PALOMA-3): final analysis of the multicentre, double-blind, phase 3 randomised controlled trial. Lancet Oncol. 2016 Apr;17(4):425-439.
(2) du Rusquec P, Palpacuer C, Campion L, et al. Efficacy of palbociclib plus fulvestrant after everolimus in hormone receptor-positive metastatic breast cancer. Breast Cancer Res Treat. 2018 Apr;168(2):559-566.
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