Résumé ZED1O
Traitement de l’atrophie vulvovaginale par laser CO2 chez les femmes ayant un antécédent de cancer du sein. Etude préliminaire de faisabilité avant le lancement de l’essai EPIONE
Laser therapy for vulvovaginal atrophy in breast cancer survivors. Preliminary study before beginning of EPIONE study
G. Werkoff (1,2), B. Hersant (2,3), M. Fayolle (2,4) , N. Grellier (2,4), A. Dezellus (5), S. Scherier(1), Y. Belkacemi (2,4)
1 Service de chirurgie gynécologique, Hôpital d’Instruction des Armées Bégin, 69 avenue de Paris, 94160 Saint Mandé.
2 Centre Sein Henri Mondor, Hôpitaux Universitaires Henri Mondor, 51, avenue du maréchal de Lattre de Tassigny, 94010 Créteil
3 Service de chirurgie plastique et reconstructrice, Hôpitaux Universitaires Henri Mondor, 51 avenue du maréchal de Lattre de Tassigny 94010 Créteil
4Service d’Oncologie-Radiothérapie, Hôpitaux Universitaires Henri Mondor, 51, avenue du maréchal de Lattre de Tassigny, 94010 Créteil
5Gynécologie, ICO Nantes, Boulevard Professeur Jacques Monod, 44800 Saint-Herblain
1 Service de chirurgie gynécologique, Hôpital d’Instruction des Armées Bégin, 69 avenue de Paris, 94160 Saint Mandé.
2 Centre Sein Henri Mondor, Hôpitaux Universitaires Henri Mondor, 51, avenue du maréchal de Lattre de Tassigny, 94010 Créteil
3 Service de chirurgie plastique et reconstructrice, Hôpitaux Universitaires Henri Mondor, 51 avenue du maréchal de Lattre de Tassigny 94010 Créteil
4Service d’Oncologie-Radiothérapie, Hôpitaux Universitaires Henri Mondor, 51, avenue du maréchal de Lattre de Tassigny, 94010 Créteil
5Gynécologie, ICO Nantes, Boulevard Professeur Jacques Monod, 44800 Saint-Herblain
cancer du sein, atrophie vulvo vaginale, laser CO2, fonction sexuelle
breast cancer, vulvovaginal atrophy,CO2 laser, sexual function
Soins de support
Autres
Contexte :
Parmi les patientes traitées pour cancer du sein, 50 à 75% présentent une atrophie vulvo-vaginale (AVV). Cette problématique est à l’origine de l’arrêt des traitements antihormonaux chez 20% des femmes. La plupart des patientes rapportent une insatisfaction concernant l’information reçue sur l’AVV et les solutions proposées pour y remédier (1).
Plusieurs études ont démontré l’efficacité du laser CO2 dans le traitement de l’AVV (2). Les études concernant spécifiquement les patientes avec antécédent de cancer du sein sont rares (3).
Le but de cette étude de faisabilité est d’évaluer l’efficacité du traitement par laser CO2 chez les femmes ayant un antécédent de cancer du sein.
Matériel et méthodes.
Il s’agit d’une étude monocentrique prospective, menée au Centre Sein Henri Mondor. Quinze patientes ont été incluses. Les critères d’évaluation étaient la mesure du Vaginal Health Index (VHI) et le Female Sexual Distress (FSD) Score afin d’évaluer l’impact sur la qualité de vie sexuelle de l’AVV. Un VHI<15 définit l’AVV . Le VHI et le FSD étaient évalués à M0, M1, M3 et M6.Nous avons utilisé un laser CO2 Gynelase, Intermedics. Le traitement était pratiqué 2 fois à 1 mois d’intervalle (M0 et M1). La patiente était ensuite revue à 3 mois (M3) et 6 mois (M6) du premier traitement afin d’évaluer les effets du traitement sur l’AVV.
Résultats :
L’âge moyen à l’inclusion était de 55 ans (27-68 ans), 14 patientes (93%) étaient ménopausées. Concernant les traitements adjuvants, 11 patientes (73%) avaient un antécédent de chimiothérapie et 8 patientes (53%) étaient ou avaient été traitées par traitement anti-hormonal (3 patientes en cours de traitement par Tamoxifène, 2 patientes en cours de traitement par inhibiteurs de l’aromatase (IA) et 3 patientes ayant terminé leur IA).
A l’inclusion le VHI moyen était de 10,7 (8-14) et le FSD moyen de 19,8 (2-47).
A M3 le VHI moyen était de 15,2 ce qui représentait une amélioration de 44 % par rapport à M0 (p<0,001).Le FSD moyen à M3 était de13,6, soit une diminution de 31% (p=0 ,0005).
A M6, parmi les 10 patientes évaluables, le VHI moyen était de16,2 soit une amélioration de 58% (p<0,0001). Le FSD moyen était de 12,6, soit une diminution de 36% (p=0,035).
Conclusion
Les résultats de cette étude préliminaire montrent une amélioration significative de la trophicité vaginale et de la qualité de vie sexuelle après 2 séances de laser à 1 mois d’intervalle. Ces résultats, bien que portant sur une faible population sont prometteurs sur les solutions à apporter aux patientes souffrant d’AVV après un cancer du sein.
En 2019 nous allons initier une étude ouverte multicentrique nationale randomisée EPIONE (Evaluation Prospective de thérapeutiques Innovantes des trOubles de la sexualité après traitement du caNcer du sEin). Cette étude a pour objectif d’inclure 300 patientes, comparant 3 bras de traitement (traitements topique, laser, injection).
Références :
1.Biglia N, Bounous VE, D'Alonzo M et al Vaginal Atrophy in Breast Cancer Survivors: Attitude and Approaches Among Oncologists. Clin Breast Cancer. 2017 Dec;17(8):611-617 2)
2.Pitsouni E, Grigordis T, Falagas ME, et al Laser therapy for the genito urinary syndrome of menopause. A systematic review and meta analysis. Maturitas 217 Sep; 103:78-88.
3.Pagano I, Gieri I, Nocera F, et al Evaluation of the CO2 Laser therapy on vulvo vaginal atrophy (VVA) in oncological patients : preliminary results. J.Cancer Ter. 2017 May;8(5): 452-463
Parmi les patientes traitées pour cancer du sein, 50 à 75% présentent une atrophie vulvo-vaginale (AVV). Cette problématique est à l’origine de l’arrêt des traitements antihormonaux chez 20% des femmes. La plupart des patientes rapportent une insatisfaction concernant l’information reçue sur l’AVV et les solutions proposées pour y remédier (1).
Plusieurs études ont démontré l’efficacité du laser CO2 dans le traitement de l’AVV (2). Les études concernant spécifiquement les patientes avec antécédent de cancer du sein sont rares (3).
Le but de cette étude de faisabilité est d’évaluer l’efficacité du traitement par laser CO2 chez les femmes ayant un antécédent de cancer du sein.
Matériel et méthodes.
Il s’agit d’une étude monocentrique prospective, menée au Centre Sein Henri Mondor. Quinze patientes ont été incluses. Les critères d’évaluation étaient la mesure du Vaginal Health Index (VHI) et le Female Sexual Distress (FSD) Score afin d’évaluer l’impact sur la qualité de vie sexuelle de l’AVV. Un VHI<15 définit l’AVV . Le VHI et le FSD étaient évalués à M0, M1, M3 et M6.Nous avons utilisé un laser CO2 Gynelase, Intermedics. Le traitement était pratiqué 2 fois à 1 mois d’intervalle (M0 et M1). La patiente était ensuite revue à 3 mois (M3) et 6 mois (M6) du premier traitement afin d’évaluer les effets du traitement sur l’AVV.
Résultats :
L’âge moyen à l’inclusion était de 55 ans (27-68 ans), 14 patientes (93%) étaient ménopausées. Concernant les traitements adjuvants, 11 patientes (73%) avaient un antécédent de chimiothérapie et 8 patientes (53%) étaient ou avaient été traitées par traitement anti-hormonal (3 patientes en cours de traitement par Tamoxifène, 2 patientes en cours de traitement par inhibiteurs de l’aromatase (IA) et 3 patientes ayant terminé leur IA).
A l’inclusion le VHI moyen était de 10,7 (8-14) et le FSD moyen de 19,8 (2-47).
A M3 le VHI moyen était de 15,2 ce qui représentait une amélioration de 44 % par rapport à M0 (p<0,001).Le FSD moyen à M3 était de13,6, soit une diminution de 31% (p=0 ,0005).
A M6, parmi les 10 patientes évaluables, le VHI moyen était de16,2 soit une amélioration de 58% (p<0,0001). Le FSD moyen était de 12,6, soit une diminution de 36% (p=0,035).
Conclusion
Les résultats de cette étude préliminaire montrent une amélioration significative de la trophicité vaginale et de la qualité de vie sexuelle après 2 séances de laser à 1 mois d’intervalle. Ces résultats, bien que portant sur une faible population sont prometteurs sur les solutions à apporter aux patientes souffrant d’AVV après un cancer du sein.
En 2019 nous allons initier une étude ouverte multicentrique nationale randomisée EPIONE (Evaluation Prospective de thérapeutiques Innovantes des trOubles de la sexualité après traitement du caNcer du sEin). Cette étude a pour objectif d’inclure 300 patientes, comparant 3 bras de traitement (traitements topique, laser, injection).
Références :
1.Biglia N, Bounous VE, D'Alonzo M et al Vaginal Atrophy in Breast Cancer Survivors: Attitude and Approaches Among Oncologists. Clin Breast Cancer. 2017 Dec;17(8):611-617 2)
2.Pitsouni E, Grigordis T, Falagas ME, et al Laser therapy for the genito urinary syndrome of menopause. A systematic review and meta analysis. Maturitas 217 Sep; 103:78-88.
3.Pagano I, Gieri I, Nocera F, et al Evaluation of the CO2 Laser therapy on vulvo vaginal atrophy (VVA) in oncological patients : preliminary results. J.Cancer Ter. 2017 May;8(5): 452-463
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